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Ébranler

Définitions de « ébranler »

Trésor de la Langue Française informatisé

ÉBRANLER, verbe trans.

A.− [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose concr.]
1. Emploi trans.
a) Imprimer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. La sonnette, rudement ébranlée, annonça le retour du colonel (Sand, Indiana,1832, p. 212):
1. ... les instruments [orgues] d'Alexandre (...) sont pourvus d'un système de marteaux destinés à frapper les anches et à les ébranler par la percussion... H. Berlioz, Les Grotesques de la musique,1869, p. 65.
b) Faire trembler par secousses successives. Au-dessus de nous, (...) un pas inconnu, assuré allait et venait, ébranlant le plafond (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p. 9):
2. De cinq minutes en cinq minutes, l'omnibus des Batignolles passait, avec ses lanternes rouges et sa caisse jaune, tournant le coin de la rue Le Peletier, ébranlant la maison de son fracas... Zola, La Curée,1872, p. 451.
Péj. Secouer en mettant en péril la solidité ou l'équilibre d'une chose. Ébranler un arbre. Ébranlant pendant des heures entières les barreaux de fer de son soupirail (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 172):
3. Dès la seconde année, il est urgent de mettre de bons tuteurs aux asperges, et de les attacher solidement après, afin d'empêcher le vent de les ébranler, ce qui nuit beaucoup à la production. A. Gressent, Le Potager moderne,1863, p. 642.
2. Emploi pronom. à sens passif ou réfl.
a) [En parlant d'une chose] Être mis en branle :
4. Gand ne se résigna pas. De son vieux beffroi dont la monstrueuse cloche ne s'ébranlait que dans les grandes crises, partit le signal de la révolte. Michelet, Sur les chemins de l'Europe,1874, p. 254.
b) P. anal. [En parlant d'un animé formant un groupe uni] Se mettre en mouvement. Le cortège s'ébranle. La procession des jeunes filles s'ébranlait maintenant devant lui (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 98).Le train qui s'ébranlait semblait le mouvement du jour lui-même (Romains, Copains,1913, p. 89).
P. métaph. :
5. J'ai vu se détacher bien des nuages de la masse de ténèbres qui pèse sur mon âme, et qui ne s'est ébranlée que depuis peu sous le souffle tardif de mon intelligence. M. de Guérin, Journal,1834, p. 213.
B.− Au fig., emploi trans. [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose abstr.]
1. Rendre moins assuré, moins ferme. Ébranler les convictions, la foi, le courage d'une personne :
6. ... le tonnerre des invectives, des injures, des sarcasmes, des malédictions, des blasphèmes qu'il s'adressait à lui-même, avait bien autrement outragé sa pauvre tête et ébranlé sa raison. Cendrars, Les Confessions de Dan Yack,1929, p. 97.
2. Émouvoir ou exciter. Ébranler le cœur; ébranler l'imagination :
7. Le retour des cendres ébranla les imaginations. Il ajouta, comme Lamartine, prophétiquement, l'avait annoncé, un élément à la conspiration presque générale de la littérature, passée au culte de l'empereur. Bainville, Histoire de France,t. 2, 1924, p. 176.
[P. méton. de l'obj., qui désigne une pers.] Troubler quelqu'un dans ses convictions, ses desseins, ses sentiments, etc. Un numéro ne dit rien; un titre (...) guide un peu l'imagination de l'auditeur, qu'on ne saurait trop tôt chercher à ébranler (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase,1817, p. 72):
8. La sacristine mourut la première. L'émotion avait été trop forte pour cette simple femme. Elle n'avait pas douté un moment de la Providence; mais tout cela l'avait ébranlée. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 53.
Rem. On rencontre ds la docum. ébranlant, ante, part. prés. adj. Qui ébranle, qui bouleverse dans son assurance, dans sa sensibilité, etc. Et devant le morne paysage aulique, (...) le frère au front creusé, (...) la sœur, (...) énervée de musique, d'ébranlantes auditions de Schumann et de Wagner, (...) s'attardent, (...) aux dangereuses et morbides langueurs des accords mariés des musiques charmeuses et des vers savants (Lorrain, Âmes automne, 1898, p. 59).
Prononc. et Orth. : [ebʀ ɑ ̃le], (j')ébranle [ebʀ ɑ ̃:l]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1428 Par son esbranler et debattre (A. Chartier, L'Espérance ou consolacion des trois vertus in Œuvres, 217 (1617) ds R.H.L., 11, 492 d'apr. Quem. Fichier); 1559 ces paroles esmeuvent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius (Amyot, Pyrrhus, 22 ds Littré); av. 1564 que cette sentence laquelle ne peut être aucunement esbranlée (Calvin, Inst. chrest., II, 6 ds Gdf. Compl.). Dér. de branler*; préf. é-*. Fréq. abs. littér. : 1 408. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 157, b) 1 770; xxes. : a) 2 381, b) 1 765.
DÉR.
Ébranlable, adj.Qui peut être ébranlé. Elle [Berthe] comprit que sa fermeté [de son mari] était ébranlable (Huysmans, En ménage,1881, p. 81). [ebʀ ɑ ̃lɑbl̥]. 1reattest. 1555 (Baïf, L'Amour de Francine, L, IV [I, 259] ds Hug.); du rad. de ébranler, suff. -able*.
BBG. − Quem. 2es. t. 3, 1972.

Wiktionnaire

Verbe - français

ébranler \e.bʁɑ̃.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’ébranler)

  1. Amener par des secousses une chose à ne plus être dans sa position habituelle.
    • […], le chevalier frappa la porte si furieusement de son pied, que les poteaux et les gonds en furent ébranlés. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Au même instant, tout s’évanouit comme par magie, […] l’église trembla comme si, en rentrant dans leur tombe, les morts en ébranlaient les fondements […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • N'oublions pas la musique ! Elle se compose d'une vingtaine d'individus vêtus de longs cafetans jaunes, verts, rouges, violets, qui tirent de leurs instruments européens, aussi mal tenus que les fusils de l’âsker, des sons capables d’ébranler les murs de toutes les villes de l'empire chérifien. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 87)
  2. Émouvoir quelqu’un, faire qu’il soit moins ferme dans la situation d’esprit où il était, dans ses opinions, dans ses résolutions.
    • Don Juan — Allons voir, et montrons que rien ne me saurait ébranler. — (Molière, Don Juan, acte IV, scène V)
    • De Gaulle que tant de tempêtes avaient assailli sans jamais l'ébranler, s'évanouit et disparut à la première égratignure que lui fit un parlement-croupion. — (François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965)
    • Et la brigade demeura en Belgique. […]. Les plus frénétiques arrosages de shrapnells et de marmites n’ébranlaient pas sa constance. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 91)
    • L’incrédulité de Bert était ébranlée. Il posait des questions, et le soldat y répondait complaisamment. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 24 de l’édition de 1921)
    • Il faut donc trouver un argument-massue, un argument capable de semer le doute dans l’âme des ouvriers, d’ébranler leur confiance, d’amener des défections de plus en plus nombreuses, puis des désertions massives. — (Paul Alexis Ladame, Le destin du Reich, éd. Perret-Gentil, 1945, page 113)
    • Employés secoués
      Au CHSLD Saint-Antoine, hier, les employés étaient ébranlés par le décès de leur collègue, qui travaillait au 4e étage, même si peu de gens disaient bien le connaître.
      — (Nicolas Saillant, COVID-19: le préposé aux bénéficiaires décédé s’est éteint seul chez lui, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
  3. (Pronominal) (En particulier) (Militaire) Se mettre en mouvement ; commencer un mouvement.
    • Le train s’ébranle en ce moment, les roues de la locomotive patinent sur le rail, puis la vitesse s’accélère… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Les deux petits paysans mis en liberté, tout le cortège s’ébranla de nouveau dans la direction de Tryphême. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
    • La caravane ne s’ébranla qu’après d’interminables adieux […] — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ÉBRANLER. v. tr.
Amener par des secousses une chose à ne plus être dans une ferme assiette. Les vents ont ébranlé la maison. Ce coup lui a ébranlé le cerveau. Les voûtes du temple s'ébranlèrent. Fig., Un empire que les discordes ont ébranlé. Ébranler le pouvoir de quelqu'un. Ébranler le crédit public. En parlant des Personnes, il signifie Émouvoir quelqu'un, faire qu'il soit moins ferme dans la situation d'esprit où il était, dans ses opinions, dans ses résolutions. Ces raisons l'ont fort ébranlé. Les menaces ne sauraient m'ébranler. Les malheurs, les disgrâces n'ont point ébranlé son courage, sa constance. Une fermeté qui ne s'ébranle jamais. On dit de même Ébranler la résolution de quelqu'un, ébranler son espoir.

S'ÉBRANLER signifie particulièrement, en termes de Guerre, Se mettre en mouvement, commencer un mouvement. Des troupes qui s'ébranlent.

Littré (1872-1877)

ÉBRANLER (é-bran-lé) v. a.
  • 1Faire branler, mettre en branle, communiquer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. Les détonations du canon ébranlaient les airs. Devant qu'il soit deux ans, Je veux que l'on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique, allant à la campagne, Ébranler les pavés sous six chevaux d'Espagne, Regnard, Ménechmes, IV, 2. Il loge sa mollesse en un riche palais, Et, derrière un char d'or promenant trois valets, Sous six chevaux pareils ébranle au loin la rue, Gilbert, XVIIIe siècle.

    Faire chanceler. Le torrent ébranle les rochers. Le canon de l'assiégeant avait ébranlé la muraille. Il ébranla en peu de temps une partie du mur avec les machines, Perrot D'Ablancourt, Arr. liv. I, dans RICHELET. Sur ses antiques fondements, Venait-il ébranler la terre ? Racine, Athal. I, 4. Le sacristain, bouillant de zèle et de courage, Le prend [un Quinault], se cache, approche, et, droit entre les yeux, Frappe du noble écrit l'athlète audacieux ; Mais c'est pour l'ébranler une faible tempête ; Le livre sans vigueur mollit contre sa tête, Boileau, Lutrin, V.

    Communiquer un mouvement. Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne, Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine, Boileau, Lutrin, V. Et d'un bras, à ces mots, qui peut tout ébranler, Lui-même se courbant, s'apprête à le rouler [le lutrin], Boileau, ib. III.

  • 2 Terme de manége. Ébranler son cheval au galop, le faire passer du pas, du trot ou de quelque autre allure, à celle du galop.
  • 3Mettre en désordre. Le feu d'une batterie formidable ébranla la première ligne de l'ennemi. L'apparition des gendarmes ébranla la foule ameutée.
  • 4 Fig. Faire chanceler. La ligue ébranla le trône des Valois. Le manque d'héritiers ébranlait sa province, Corneille, Œdipe, V, 4. Et ma tête abattue ébranlerait la vôtre, Corneille, Sertor. IV, 3. Mais, si tu les soutiens, qui peut les ébranler ? Racine, Ath. III, 7. Des scandales qui peuvent ébranler leur foi, Massillon, Car. Resp. hum. Et si de vos flatteurs la funeste malice Jamais dans votre cœur ébranlait la justice, Voltaire, Brut. III, 6. Au midi, les séditions, l'ignorance et l'indiscipline, tous les genres de corruption qui dégradent un peuple, ébranlaient depuis un siècle l'empire Ottoman, Raynal, Hist. phil. V, 23.

    Faire branler, rendre peu ferme, rendre incertain. Il ébranla ma résolution. La frayeur de la mort ébranle le plus ferme, Théophile, Poésies, dans RICHELET. Jaloux des bons desseins qu'il tâche d'ébranler, Corneille, Polyeucte, I, 1. Et reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit, Par quelque impression ébranle mon esprit ? Corneille, Nicom. IV, 1. Raffermis ma vertu, qu'ébranlent tes soupirs, Boileau, Lutrin, II. Et les dons achevant d'ébranler leur devoir, Racine, Bajaz. I, 1. Un amour qu'il peut vouloir troubler, Mais que tout son pouvoir ne pourrait ébranler, Racine, Phèd. III, 6. Les plus affreux périls ne sauraient m'ébranler, Lamotte, Inès, IV, 2. Ses menaces n'ont pu ébranler ma fidélité, Lesage, Diabl. boît. ch. 5.

    Modifier les convictions, les sentiments. Depuis qu'on commence à être ébranlé par la raison, Pascal, dans COUSIN. Le peuple est ébranlé, ne perdons point de temps, Corneille, Héracl. I, 5. Si vous êtes ébranlés par l'autorité de M. Jurieu, Bossuet, Avert. 1. Mais le dessein est pris, rien ne peut m'ébranler, Racine, Mithrid. IV, 4. … De ce soupir, que faut-il que j'augure ? Du sang qui se révolte est-ce quelque murmure ? Croirai-je qu'une nuit a pu vous ébranler ? Racine, Iphig. I, 3. Les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton cœur, frapperont tes oreilles ? Racine, Athal. I, 1. Thémistocle eut ici besoin de toute son adresse et de toute son éloquence pour ébranler le peuple, Rollin, Hist. anc Œuvres, t. III, p. 227, dans POUGENS. Ainsi périt, à l'âge de trente-six ans et demi, Charles XII, roi de Suède, après avoir éprouvé ce que la prospérité a de plus grand et ce que l'adversité a de plus cruel, sans avoir été amolli par l'une ni ébranlé un moment par l'autre, Voltaire, Charles XII, 8.

    Ébranler la gravité, faire presque rire. Madame la Dauphine ne put tenir plus longtemps les éclats de rire ; la majesté du roi en pensa être ébranlée, Sévigné, 502.

    Ébranler la santé, les nerfs, rendre la santé moins solide, les nerfs plus susceptibles.

  • 5S'ébranler, v. réfl. Recevoir un mouvement d'oscillation, être mis en branle. Les cloches s'ébranlaient. La porte s'ébranla sous les coups répétés.

    Se mettre en mouvement pour se porter en avant. Deux régiments s'ébranlèrent pour charger l'ennemi. Elle pâlit, s'ébranla pour aller à lui, Hamilton, Gramm. 10. S'ébranlant tous ensemble, ils couraient de toutes leurs forces contre les barbares, Rollin, Hist. anc. Œuvres, t. IV, p. 155. Il fallut qu'un Italien, le colonel Delfanti, s'élançât le premier ; alors les soldats s'ébranlèrent, et la foule suivit, Ségur, Hist. de Nap. IX, 13.

    Se mettre en mouvement pour se retirer, s'enfuir. L'infanterie ne put soutenir un feu si vif sans s'ébranler. Les Suédois consternés s'ébranlèrent, et, le canon ennemi continuant à les écraser, la première ligne se replia sur la seconde, et la seconde s'enfuit, Voltaire, Charles XII, 4.

    Fig. Il répondit, sans s'ébranler, que la bataille n'était pas encore perdue, puisqu'il n'avait pas encore combattu, Relation des campagnes de Rocroi, dans LEROUX, Dict. comiq. Et si ce cœur s'ébranle ? Corneille, Polyeucte, II, 6. Ne t'ébranle donc point dans les tentations, Ne t'inquiète point de leurs inquiétudes, Corneille, Imit. II, 9. Le sang à ces objets facile à s'ébranler, Racine, Iph. IV, 1. Les esprits s'ébranlaient, Voltaire, Fanat II, 2.

HISTORIQUE

XVIe s. Ces paroles esmeurent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius, Amyot, Pyrr. 22. Les hommes d'armes commencerent à se mettre au galop ; le bataillon de gens de pied s'esbranla aussi après eux, Amyot, Alex. 63. Il est messeant de s'esbranler pour la menace du coup, Montaigne, I, 49.

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Étymologie de « ébranler »

Es- préfixe, et branler.

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(XVe siècle)[1] Dérivé de branler, avec le préfixe é-[2].
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Phonétique du mot « ébranler »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
ébranler ebrɑ̃le

Évolution historique de l’usage du mot « ébranler »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « ébranler »

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  • L'honnêteté est plus inébranlable que la loi. L'une, personne ne pourra jamais l'ébranler par la parole ; l'autre, en la tournant et la retournant souvent, un rhéteur la met à mal. De Euripide / Fragments , 
  • Ecrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté. De Roland Barthes , 
  • Dans les temps de peu de croyance, où les religions à force de fautes ont fini par ébranler Dieu dans l'âme humaine, le premier devoir du penseur, c'est de faire des actions affirmantes. De Victor Hugo / Philosophie prose , 
  • Le sens moral est plus important que l'intelligence. Quand il disparaît d'une nation, toute la structure sociale commence à s'ébranler. De Alexis Carrel / L'homme, cet inconnu , 
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  • Ce n'est pas avec la raison, et c'est le plus souvent contre elle, que s'édifient les croyances capables d'ébranler le monde. De Gustave Le Bon / Hier et Demain , 
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Traductions du mot « ébranler »

Langue Traduction
Anglais shake
Espagnol sacudir
Italien shake
Allemand shake
Chinois
Arabe أن يهز
Portugais mexe
Russe сотрясения
Japonais 振る
Basque shake
Corse agita
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Synonymes de « ébranler »

Source : synonymes de ébranler sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « ébranler »

Combien de points fait le mot ébranler au Scrabble ?

Nombre de points du mot ébranler au scrabble : 9 points

Ébranler

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