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Gaulois

Variantes Singulier Pluriel
Masculin gaulois
Féminin gauloise gauloises

Définitions de « gaulois »

Trésor de la Langue Française informatisé

GAULOIS, -OISE, adj. et subst.

A. − De Gaule.
1. (Celui, celle) qui habitait la Gaule. Chef gaulois; nos ancêtres les Gaulois. C'est le chêne, robuste, accueillant et gai, qui a fait le Gaulois (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 150).
[En parlant d'une collectivité] Peuple gaulois; tribus gauloises.
2. (Ce) qui était propre à la Gaule, à ses habitants. Religion gauloise. Tout le vocabulaire géographique y est imprégné de ces vieux noms gaulois d'eaux et de hauteurs (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 211).
Subst. masc. sing. Langue parlée par les Gaulois. Déclaration, rapidement débitée en cinq langues diverses, grec, latin, gaulois, libyque et baléare (Flaub., Salammbô, t. 1, 1863, p. 41).
B. − [P. anal. d'aspect, de traits de caractère]
1. (Celui, celle) qui est censé(e) rappeler les Gaulois par l'aspect physique ou le caractère. Cette légèreté, cette inconséquence, nous venaient de loin, (...) nous demeurions toujours Gaulois (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 472).Monsieur Dagincourt − un colosse trapu, bouclé, gaulois (Vialar, Clos Trois Mais.,1946, p. 69).
C'est un vrai Gaulois, un bon Gaulois. C'est un homme franc, sincère (Ac. 1798-1878).
2. [En parlant d'un inanimé] Qui est censé rappeler certaines caractéristiques physiques ou morales propres aux Gaulois. Probité gauloise. Franchise gauloise (Ac. 1798-1878). M. Barré, admirable de simplicité et de bonne humeur gauloise (Banville, Gringoire,1866, p. IV).
Loc. À la gauloise. À la manière des Gaulois. Chaque siècle a sa façon de plaisanter. Le xviiesiècle avait une manière un peu grosse, à la gauloise (...) celle de Molière (Feuillet, Morte,1886, p. 97).
Moustache(s) gauloise(s) ou à la gauloise. Moustache(s) longue(s) et tombante(s). Ce nouveau venu avait (...) des moustaches blondes et grises à la gauloise, des yeux bleu pur (Giraudoux, Bella,1926, p. 104).
3. En partic., cour. [P. réf. au caractère fruste, léger, gai qu'on attribue aux Gaulois]
a) (Celui, celle) qui aime la plaisanterie, les grivoiseries, qui est licencieux. Une lorette est plus amusante que la Vénus de Milo! Soyons Gaulois, nom d'un petit bonhomme! Et Régence si nous pouvons! (Flaub., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 74).Georges, (...) un vrai petit Gaulois qui se moque de tout (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1571).
b) [En parlant d'un inanimé] Qui se présente sous un jour libre, plaisant, grivois, licencieux. Esprit gaulois; plaisanteries gauloises. Devant les chenets de son feu, on doit toujours conter des histoires gauloises, impayables (Benjamin, Gaspard,1915, p. 105).
C'est gaulois. C'est comique, drôle :
1. Il m'a demandé de donner à ces Touareg une idée de la civilisation parisienne (...). Je vais retenir un cabinet (...) et dire à Gramont-Caderousse et Viel-Castel qu'ils amènent leurs folles maîtresses. Ce sera très gaulois de voir l'attitude des enfants du désert au milieu de cette petite partie. Benoit, Atlant.,1919, p. 215.
C. − Vieilli. [P. réf. à l'époque anc. où vécurent les Gaulois]
1. (Celui, celle, ce) qui appartient à certaines époques antérieures (Moyen Âge, Renaissance, parfois xviiesiècle). Commines (...) le vieux seigneur gaulois (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 97).Notre-Dame de Paris (...) la cathédrale gauloise (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 130).
En partic.
a) Subst. masc. sing. Langage parlé autrefois en France. (Dict. xixes.) :
2. ... quand une langue a eu plusieurs âges, comme la nôtre, les vieux livres sont bons à lire (...). Pour bien écrire le français, il faudrait entendre le gaulois. Notre langue est comme la mine où l'or ne se trouve qu'à de certaines profondeurs. Joubert, Pensées, t. 2, 1824, p. 46.
b) [En parlant d'un inanimé] Écrit dans ce langage. Port-Royal (...) entreprit de les traduire [les Saintes Écritures] (...). Les traductions surannées et gauloises étaient imparfaites, difficiles d'ailleurs et de peu d'usage, à cause du grand changement survenu dans la langue (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 355).
2. [En parlant d'un aspect du comportement, d'un mode d'expression] Vieux, archaïque. Tournure, expression gauloise. Avoir les manières gauloises (Ac. 1835, 1878) :
3. On m'a (...) conté que vous n'approuviez pas certaines vieilleries dans mon style. (...) peut-être (...) trouverez-vous mes façons de dire un peu gauloises (...) à leur place dans une version de ce vieux conteur Hérodote. Courier, Lettres Fr. et It.,1823, p. 915.
D. − [P. réf. aux limites géogr. de la Gaule qui recouvrait approximativement le territoire français]
1. Synon. de français.L'allemand en donnait-il à garder au parisien? Le germain se gaussait-il du gaulois? (Hugo, Rhin,1842, p. 283) :
4. Vous planteriez, ô Melbournois! Sur vos coteaux barbares, Les plus fins de nos ceps gaulois, Nos « pineaux » les plus rares... Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 85.
2. Subst. fém. Cigarette de fabrication française, commercialisée sous ce nom. Un paquet de gauloises. La nuit redevint parfaite, épaisse comme un rideau, à peine trouée par (...) quelques points rouges de gauloises (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 24).
REM. 1.
Galles, subst. masc. plur.Synon. de Gaulois.Les Galles (...) avaient les pieds fort plats (Senancour, Obermann, t. 1, 1840, p. 100).
2.
Gallo, subst. masc.Dialecte français parlé dans l'est de la Bretagne. (Dict. xixeet xxes.). Certains dict. signalent des var. orth. du mot : gallot, gallec, gallek, gallais, gallic, gallou. Qq. dict. indiquent également que le mot peut être adj. et subst. avec les sens suiv. : « (Celui, celle) qui est originaire de l'est de la Bretagne »; [en parlant d'un inanimé] « relatif à cette région, à ses habitants, à leur parler ». Ils relèvent les formes fém. gallèse, gallote.
Prononc. et Orth. : [golwa], fém. [-wa:z]. Ds Ac. dep. 1694; ds Ac. 1694 et 1932 uniquement en tant qu'adj.; ds Ac. 1718-1878 en tant que subst. et adjectif. Étymol. et Hist. 1. a) 1155 subst. masc. Gualeis « Gallois » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 13927); b) 1155 gualeis « la langue galloise » (Id., ibid., 14745); c) 1285 walois « la langue d'oïl » (J. Bretel, Tournoi de Chauvency, éd. M. Delbouille, 63); 2. a) ca 1205 adj. galois « gai, joyeux (en parlant d'un son) » (Renart, éd. E. Martin, branche 17, 1042); 1314 galoy « id. (en parlant d'une pers.) » (G. Du Bus, Fauvel, éd. A. Långfors, 1246); b) de nouv. 1640 gaulois « id. » (Anc. Th. fr., éd. Viollet-Le-Duc, t. 9, p. 222); c) 1844 « qui est d'une gaieté vive et assez libre » (Th. Gautier, Les Grotesques, X, p. 370 ds Rob.); 3. a) fin xive-début xves. Galois « habitant de la Gaule » (E. Deschamps, Ballades de moralitez, CCLIII ds Œuvres, éd. Queux de St-Hilaire et G. Raynaud, t. 2, p. 91); b) 1671 adj. gaulois « grossier, du vieux temps, suranné » (La Fontaine, Contes, les Rémois, 39 ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 5, p. 68); 4. 1910 subst. fém. gauloise « cigarette de la Régie française des tabacs » (25 avr. 1910, date de lancement de cette marque de cigarettes ds Lar. Lang. fr.). De l'a. b. frq. *walhisk « roman », dér. de *walha « les Romans », cf. a. h. all. walahisc « roman ». En a. fr. galois se réfère surtout au celte, sans doute parce que le mot est très attesté dans le Roman arthurien (sens 1 a et b), mais il peut s'appliquer également au fr. dans les régions limitrophes aux parlers germ. (sens 1 c). *Walha est devenu Gaule (1155, Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9905) d'où le dér. gaulois (sens 3). Galois (sens 2), dér. de l'a. fr. galer « s'amuser, mener joyeuse vie » (v. galant), s'est trouvé en homon. avec le résultat de walhisk, ce qui sera la base de esprit gaulois, gauloiserie*. Fréq. abs. littér. : 750 (gauloise : 155). Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 659, b) 992; xxes. : a) 1 286, b) 467.

Wiktionnaire

Nom commun - français

gaulois \ɡo.lwa\ masculin au singulier uniquement

  1. (Linguistique) Langue que parlaient les Gaulois, habitants des Gaules.
    • Déclaration, rapidement débitée en cinq langues diverses, grec, latin, gaulois, libyque et baléare. — (Flaubert, Salammbô, tome 1, 1863, page 41)

Adjectif 3 - français

gaulois

  1. Relatif au Gault-Saint-Denis, commune de l’Eure-et-Loir.

Adjectif 2 - français

gaulois

  1. Qui se présente sous un jour libre, plaisant, grivois, licencieux.
    • Sous la IIIe république, les techniques d’élevage fabriquent en série de petits robots, respectueux des autorités, sexuellement refoulés, bon soldats, excellents travailleurs, anxieux, très portés au suicide. Mais les Français ont alors le droit compensatoire de faire des plaisanteries « gauloises » alors que les Allemands acceptent officiellement leur puritanisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 109)
  2. Qui est d’une gaieté vive et assez libre, joyeux, libertin.
    • Bocace surtout, Jean Bocace, ce joyeux enfant de Paris, qui respira dès le berceau un air imprégné de malice et de vieille gaîté gauloise, garda toujours quelque chose de l’humeur joviale et moqueuse de ceux qu’un caprice prophétique du hasard avait faits ses compatriotes. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
    • En fait, ils découvraient surtout un univers, celui de la presse, celui d’une certaine liberté de ton gauloise dont ils étaient curieux de savoir ce que j’avais à en dire. — (Aymeric Patricot, « Entre élèves et professeur, le gouffre du temps qui passe », Le Monde. Mis en ligne le 21 septembre 2020)

Adjectif 1 - français

gaulois \ɡo.lwa\

  1. En rapport avec la Gaule, la langue gauloise ou les peuples la parlant.
    • Nous croirions plutôt que le pur sang de la race gauloise primitive s’est conservé jusqu’à nos jours sans mélange, dans quelques tribus rustiques de nos provinces centrales. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Mars, identifié avec le dieu grec Arès, l'a été aussi avec le dieu gaulois Toutatis; Minerve, confondue avec la déesse grecque Athéna, l'a été aussi aussi avec la déesse gauloise Belisama, etc. — (Henri d'Arbois de Jubainville, Les druides et les dieux celtiques à forme d'animaux, Paris : chez H. Champion, 1906, page 66)
    • Les Bretons, ces émigrants celtiques venus de Grande-Bretagne au Ve siècle de notre ère, avaient ramené en Armorique une langue très analogue à ce parler gaulois que d’ailleurs employait encore à cette époque, la population d’Auvergne. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • En réalité, au ier siècle après Jésus on ne note encore sur le territoire gaulois, que la présence de quelques judéens de marque, déportés en Gaule par ordre de l’autorité romaine […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
    • Les maisons gauloises, dans leur aspect extérieur, ressemblaient donc aux chaumières normandes : leur toiture était imposante, débordait largement des murs et descendait très bas, pour protéger ces derniers, vulnérables à la pluie. — (Jean-Louis Brunaux, Les Gaulois, vérités et légendes, 2018)
  2. Synonyme de français.
    • Vous planteriez, ô Melbournois !
      Sur vos coteaux barbares,
      Les plus fins de nos ceps gaulois,
      Nos « pineaux » les plus rares…
      — (Ponchon, Muse cabaret,1920, page 85)

Nom commun 1 - français

Gauloise \ɡo.lwaz\

  1. (France) Quelqu’une des cigarettes de la marque « Gauloises ».
    • Rabah et moi traversons la place, un homme nous présente quatre cartouches de 'Gauloises' sans filtre et nous harcèle : « Quarante mille! Quarante mille les quatre, mon frère! » — (Salim Hatubou, L'odeur du béton, page 55, L'Harmattan, 1999)
    • J'ai du mal à accepter l'idée que je ne pourrai plus jamais écouter un air d'accordéon sous le soleil de Paris, assis à une terrasse de café, un verre de vin dans une main et une Gauloise dans l'autre, en suivant du regard les passants. — (Allen Carr, Arrêter de fumer tout de suite sans prendre de poids, 2011)

Nom commun 2 - français

Gauloise \ɡo.lwaz\ féminin (pour un homme, on dit : Gaulois)

  1. (Antiquité) Habitante de la Gaule.
  2. (Argot) Française.
    • Et s'il est de bon ton pour un jeune Beur de sortir avec une Céfran hâtivement qualifiée de Gauloise, il tolère mal que sa sœur en fasse autant avec un Souchien, comme ils disent élégamment : que le mot existe en dit long sur la tolérance des uns et des autres. — (Jean-Paul Brighelli, « Les Lumières contre le racisme », dans Liberté, égalité, laïcité, Paris : Hugo Doc, 2015)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

GAULOIS, OISE. adj.
On ne le met point ici comme terme de nation, mais parce qu'il s'emploie figurément dans le sens de Qui est d'une gaieté vive et assez libre rappelant celle de la vieille France. Esprit gaulois. Propos gaulois. Gaieté gauloise. Contes gaulois.

Littré (1872-1877)

GAULOIS (gô-loî, loî-z') adj.
  • 1Qui est de la Gaule. Les peuples gaulois.

    Fig. Qui a le caractère des vieilles et bonnes mœurs. Une probité, une franchise gauloise.

    En un autre sens. Qui a le caractère inculte et mal poli des vieux temps. Avoir les manières gauloises. Avant moi [François 1er], tout était grossier, pauvre, ignorant, gaulois ; je me suis fait nommer le père des lettres, Fénelon, t. XIX, p. 384. De la censure minutieuse et délicate de Vaugelas, le travail de l'Académie passa dans la main rude et encore un peu gauloise de Mézeray, qui, le meilleur de nos vieux historiens pour la liberté de jugement, la vigueur du récit et parfois l'éloquence, se trouva chargé de recueillir dans l'usage la belle langue française qu'il n'adoptait qu'à demi, Villemain, Dict. de l'Acad. préface, p. XII.

    Suranné. Tournure, expression gauloise.

    Esprit gaulois, mot gaulois, se dit d'un trait d'esprit, d'un mot dont la liberté n'observe pas toute les convenances, comme cela se voit dans les auteurs du XVIe siècle, à qui ces locutions s'appliquent particulièrement.

  • 2 S. m. et f. Celui, celle qui est du pays de Gaule. Gai ! gai ! serrons nos rangs, Espérance De la France, Gai ! gai ! serrons nos rangs, En avant, Gaulois et Francs, Béranger, Les Gaulois et les Francs.

    C'est un bon Gaulois, un vrai Gaulois, se dit d'un homme dont la conduite est sincère, franche et droite.

    Homme d'une certaine rudesse de manières ou de caractère… Les femmes ont fait passer pour Gaulois ridicules ceux qui ont voulu conserver la gravité et la simplicité des mœurs anciennes, Fénelon, t. XVII, p. 84.

  • 3 S. m. Langue parlée par les anciens Gaulois, qui était un dialecte des langues celtiques. Le gaulois.

    Gaulois se dit improprement du vieux français.

    Locution surannée. C'est du gaulois. Vous parlez gaulois.

HISTORIQUE

XVe s. À la vieille gauloise [à la vieille mode], Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 350.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

GAULOIS, s. m. (Hist. anc.) habitans de l’ancienne Gaule. Ceux qui ont cherché curieusement l’étymologie du mot, ont commencé par perdre leur tems & leurs peines. L’un tire cette étymologie du grec, l’autre du cimbrique, & un troisieme la trouve dans l’ancien breton. Cluvier est venu jusqu’à se persuader que Gallus dérive du celtique Gallen, qu’on dit encore en allemand, & qu’on écrit Wallen, qui signifie voyager ; & là-dessus il suppose qu’on donna ce nom aux Gaulois lorsqu’ils sortirent de leur pays, & qu’ils s’emparerent d’une partie de la Germanie, de l’Italie & de la Grece. César moins savant que Cluvier dit simplement, qui ipsorum linguâ celtæ, nostrâ Galli appellantur.

Mais ce n’est pas à l’étymologie du mot que se borne ici notre ignorance, c’est à tout ce qui concerne les Gaulois ; nous ne savons rien par nous-mêmes de l’état de l’ancienne Gaule, de l’origine de ses peuples, de leur religion, de leurs mœurs & de leur gouvernement : le peu qu’on en connoît se recueille de quelques passages échappés, comme par hasard, à des historiens de la Grece & de Rome. Si nous assûrons qu’il y a eu des Gaulois voisins des Alpes, qui joints aux habitans de ces montagnes, se sont une fois établis sur les bords du Tesin & de l’Eridan ; si nous savons que d’autres Gaulois vinrent jusqu’à Rome l’année 363 de sa fondation, & qu’ils assiégerent le capitole, ce sont les historiens romains qui nous l’ont appris. Si nous savons encore que de nouveaux Gaulois, environ cent ans après, entrerent dans la Thessalie, dans la Macédoine, & passerent sur le rivage du Pont-Euxin, ce sont les historiens grecs qui le racontent, sans nous dire même quels étoient ces Gaulois, & quelle route ils prirent : en un mot il en reste dans notre pays aucun vestige de ces émigrations qui ressemblent si fort à celles des Tartares ; elles prouvent seulement que la nation celtique étoit très-nombreuse, qu’elle quitta par sa multitude un pays qui ne pouvoit pas la nourrir, & chercha pour subsister des terres plus fertiles, suivant la remarque de Plutarque : je ne le cite guere que sur ce point ; car ce qu’il nous débite d’ailleurs sur les premiers Gaulois qui se jetterent en Italie, & sur leurs descendans qui assiegerent Rome, est chargé d’exagérations, d’anachronismes ou d’anecdotes populaires ; ainsi nous devons nous borner aux témoignages de Tite-Live & de César.

Ce fut, selon Tite-Live, liv. V. chap. xxxjv. sous le regne de l’ancien Tarquin, l’an de Rome 165, qu’une grande quantité de Gaulois transalpins passerent les monts, sous la conduite de Bellovese & de Sigovese, deux neveux d’Ambigate chef de cette partie de la nation. Les deux freres tirerent au sort les pays où ils se porteroient ; le fort envoya au-delà du Rhin Sigovese, qui prenant son chemin par la forêt Hercinienne, s’ouvrit un passage par la force des armes, & s’empara de la Boheme & des provinces voisines. Bellovese eut pour son partage l’Italie ; ce dernier prit avec lui tout ce qu’il y avoit de trop chez les Bituriges, les Arverniens, les Sénonois, les Eduens, les Ambarres, les Carnutes & les Aulerques qui voulurent tenter fortune ; il passa les Alpes avec cette multitude de différens Gaulois, qui ayant vaincu les Toscans assez près du Tesin, se fixerent dans cet endroit, & y bâtirent une ville qu’ils nommerent Milan.

Quelque tems après une autre bande de Cenomans conduits par un chef nommé Elitovius, marchant sur les traces déja frayées, passa les Alpes par le même chemin, & fut aidée des troupes du même Bellovese qui avoit amené les premiers Gaulois dans le Milanès ; ces derniers venus s’arrêterent dans le Bressan & dans le Véronois. Quelques auteurs leur attribuent l’origine & la fondation de Vérone, Padoue, Bresse, & autres villes de ces belles contrées qui subsistent encore aujourd’hui.

A la suite de ces deux émigrations se fit celle des Boyens & des Lingons qui vinrent par le grand Saint-Bernard, & qui trouvant occupé tout l’espace qui est entre les Alpes & le Pô, passerent ce fleuve, chasserent les Ombriens, de même que les Etrusques, & se tinrent néanmoins aux bords de l’Apennin. Les Sénonois qui leur succéderent se placerent depuis le Montoné jusqu’à l’Esino.

Environ deux cents ans après les premiers établissemens des Gaulois cisalpins, ils attirerent les transalpins, & leur donnerent entrée sur les terres de Rome ; tous ensemble marcherent à la capitale dont ils se rendirent les maîtres l’an 363 de sa fondation, & n’en firent qu’un monceau de ruines. Sans Manlius le capitole auroit été pris, & sans Cantille on alloit leur payer de grandes contributions ; on pesoit déja l’or quand il parut à la tête des troupes du sénat : « Remportez cet or au capitole, dit-il aux députés ; & vous Gaulois, ajoûta-t-il, retirez-vous avec vos poids & vos balances ; ce n’est qu’avec du fer que les Romains doivent recouvrer leur pays ». A ces mots on prit les armes de part & d’autre ; Camille défit Brennus & ses Gaulois, qui furent la plûpart tués sur la place, ou dans la suite par les habitans des villages prochains.

Une nouvelle nuée de Gaulois rassemblés des bords de la mer Adriatique, s’avança vers Rome l’an 386 de sa fondation, pour venger cette défaite de leurs compatriotes ; mais la victoire des romains ne fut ni difficile ni douteuse sous ce même Camille élevé pour la cinquieme fois à la dictature. Il périt un grand nombre de Gaulois sur le champ de bataille ; & le reste dispersé par la fuite, & sans se pouvoir rallier, fut assommé par les paysans.

L’on vit encore l’an 404 de Rome une armée de Gaulois se répandre sur les terres des Romains pour les ravager ; mais au combat particulier d’un de leurs chefs vaincu par Valerius surnommé Corvus, succéda le combat général qui eut les mêmes revers pour l’armée gauloise.

Depuis cette derniere époque, les Gaulois ne firent que de foibles & stériles efforts pour s’opposer à l’accroissement des Romains ; ceux-ci après les avoir éloignés de leur territoire, leur enleverent Picenum, le Milanès, le Bressan, le Véronois & la Marche d’Ancone. Si les succès d’Annibal ranimerent les espérances des Gaulois, ils furent bientôt contraints de les abandonner, & de partager pour toûjours le sort de cet allié : Rome maîtresse de Carthage porta ses armes en orient & en occident, & au milieu de ses triomphes subjugua toute la Gaule ; Jules-César eut l’honneur d’en consommer la conquête.

Il est vrai cependant que les Gaulois furent d’abord les ennemis les plus redoutables de Rome, & qu’ils soutinrent opiniâtrément les guerres les plus vives contre les Romains. L’amour de la gloire, le mépris de la mort, l’obstination pour vaincre, étoient les mêmes chez les deux peuples ; mais indépendamment des progrès rapides & merveilleux que les Romains firent dans l’art de la guerre, les armes étoient bien différentes ; le bouclier des Gaulois étoit petit, & leur épée mauvaise, aussi succomberent-ils sans cesse ; & ce qu’il y a de surprenant, c’est que ces peuples que les Romains rencontrerent dans presque tous les lieux & dans presque tous les tems, se laisserent détruire les uns après les autres, sans jamais connoître, chercher & prévenir la cause de leurs malheurs. Ils ne songerent point à se réunir pour leur défense mutuelle, & à se regarder comme formant une nation dont les intérêts étoient inséparables.

Enfin, la seule chose qui ait subsisté de tous les peuples Gaulois qui furent soûmis après leur établissement en Italie, c’est la conservation des noms de leur divers pays que nous reconnoissons encore. Par exemple, nous voyons assez clairement que les Bituriges habitoient le Berry, les Arverniens l’Auvergne, les Sénonois Sens, Auxerre, & autres endroits voisins jusqu’à Paris ; les Eduens la Bourgogne, les Ambarres les environs de Châlons-sur-Saone, les Carnutes le pays Chartrain, les Aulerques une portion de la Bretagne, les Insubriens un canton de la Bourgogne, les Saliens la Provence, les Cénomans le Maine, les Salluviens le long du Rhône, les Boïens le Bourbonnois, les Lingons le pays de Langres, & les Vénetes le canton de Vannes en Bretagne.

Mais tous ces divers peuples étoient au si barbares les uns que les autres ; la colonie des Grecs qui fonda Marseille six cents ans avant l’ere vulgaire, ne put ni polir ses voisins, ni étendre sa langue au-delà du territoire de la ville. Les dialectes du langage celtique étoient affreux ; l’empereur Julien sous qui ce langage se parloit encore, dit qu’il ressembloit au croassement des corbeaux.

On ignore jusqu’aux noms des dieux que se forgerent les Gaulois ; & si César donne à leurs divinités les noms qu’on leur donnoit à Rome, ce n’est sans doute que parce qu’il avoit remarqué dans quelques-unes, quelque attribut ou quelque symbole ressemblant à ceux des dieux de son pays ; car dans le fond, les divinités des anciens Gaulois devoient être bien inconnues, soit aux Grecs, soit aux Romains, puisque Lucien dans un de ses dialogues fait dire à Mercure, qu’il ne sait comment s’y prendre pour inviter les dieux des Gaulois à se trouver à l’assemblée des autres dieux, parce qu’ignorant leur langue, il ne peut ni les entendre, ni se faire entendre d’eux. Il est vrai que depuis la conquête des Gaules par les Romains, tous les dieux d’Athènes & de Rome s’y introduisirent insensiblement, & prirent la place des anciens dieux du pays, ou du-moins se confondirent avec eux ; mais ce ne fut-là qu’un accroissement de superstitions.

Les mœurs des Gaulois du tems de César, étoient la barbarie même ; ils faisoient vœu, s’ils rechappoient d’une dangereuse maladie, d’un péril éminent, d’une bataille douteuse, d’immoler à leurs divinités tutélaires, des victimes humaines, persuadés qu’on ne pouvoit obtenir des dieux la vie d’un homme, que par la mort d’un autre. Ils avoient des sacrifices publics de ce genre, dont les Drüides qui gouvernoient la nation, étoient les ministres ; ces sacrificateurs brûloient des hommes dans de grandes & hideuses statues d’ozier faites exprès. Les drüidesses plongeoient des couteaux dans le cœur des prisonniers, & jugeoient de l’avenir par la maniere dont le sang couloit : de grandes pierres un peu creuses qu’on a trouvées sur les confins de la Germanie & de la Gaule, sont, à ce qu’on prétend, les autels où l’on faisoit ces sacrifices. Si cela est, voilà tous les monumens qui nous restent des Gaulois. Il faut, comme le dit M. de Voltaire, détourner les yeux de ces tems horribles qui font la honte de la nature. (D. J.)

* Gaulois, (philosophie des) Voyez l’article Celtes, où l’on a exposé en même tems les opinions des Gaulois, des habitans de la grande-Bretagne, des Germains, & des nations septentrionales. Consultez aussi l’article Druide.

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Étymologie de « gaulois »

(Adjectif 1, nom) (XVIIe siècle) Sous l’influence de Gaule, de l’ancien français galois, galeis, walois, de l’ancien bas francique *wahlisc (« roman, latinophone »), de Wahl (« pays romain ; Gaule »), du nom de la tribu gauloise des Volques ; → voir welsch (« romanophone ») en allemand, Waals (« wallon ») en néerlandais[1].
Ou bien du latin gallus, lui même issu du celtique galia (« force »)[2].
(Adjectif 2) De l’ancien français galois[3], dérivé de galer (« s’amuser ») qui nous donne aussi galant. Galois, gallois, devenu homophone du précédent, a subi la même évolution phonétique que le précédent et, rétroactivement, on a prêté aux Gaulois un caractère paillard, bon vivant, un « esprit gaulois ».
(Adjectif 3) Dérivé de Le Gault-Saint-Denis, avec le suffixe -ois.
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La Gaule, lat. Gallia. Cette forme est insolite, attendu que le latin n'a pas gallensis, qui seul aurait pu donner gaulois ; quant à au, il paraît résulter de la résolution de la première l en u. Les peuples romans portent en ancien allemand le nom de walh ou walah ; vealh, en anglo-saxon ; wälsch, en allemand moderne ; c'est de là que vient wallon, nom d'un pays de langue française voisin de la langue allemande, et sans doute Wales ou pays de Galles en Angleterre : Scheler pense que ces mots représentent Gallus, mot celtique adopté par les Latins. Max Müller, au contraire (la Science du langage, 3e leçon, trad. Harris et Perrot), regarde walh ou walah comme une appellation donnée par les Germains à leurs voisins les Celtes et l'identifie avec le sanscrit mlechha, barbare, qui parle d'une manière indistincte. Mais, comme le mot walh ou walah ne se trouve qu'au VIIIe siècle, il est probable qu'il représente gallus.

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Phonétique du mot « gaulois »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
gaulois golwa

Évolution historique de l’usage du mot « gaulois »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « gaulois »

  • La gaminerie est une nuance de l’esprit gaulois. On pourrait dire que Voltaire gamine. De Victor Hugo / Les Misérables, 1862 , 
  • Notre langue n'est qu'un mélange de grec, de latin et de tudesque, avec quelques restes confus de gaulois. De Fénelon , 
  • La gaminerie est une nuance de l'esprit gaulois. Mêlée au bon sens elle lui ajoute parfois de la force, comme l'alcool au vin. Victor Hugo, Les Misérables
  • J'ai de mes ancêtres gaulois l'œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, Mauvais Sang
  • Si les Gaulois sont ardents et prompts à entreprendre une guerre, pour supporter les désastres leur esprit est mou et sans résistance. Caius Julius Caesar, en français Jules César, La Guerre des Gaules, III, 19
  • Les Gaulois répondirent fièrement que leur droit était dans leurs armes et que tout appartenait aux braves. Tite-Live en latin Titus Livius, Histoire romaine, V, 36
  • Les gaulois n’ont pas changé. Leurs chefs détestent obéir. Mais ils adorent discuter. De Charles de Gaulle , 
  • On s’est servi de l’esprit gaulois pour rigoler des défauts de ce peuple fort en gueule et volontiers querelleur. De Albert Uderzo / Le Figaro et vous, 04 octobre 2014 , 
  • Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la doulceur angevine. De Joachim Du Bellay / Les regrets , 
  • Jeudi 16 juillet : atelier d’initiation à l’orfèvrerie gauloise : chaque enfant réalise une fibule en cuivre à décor ciselé. midilibre.fr, Musée Prades : orfèvrerie gauloise et céramique grecque - midilibre.fr
  • Mais l’héritage majeur reste notre langue. Faut-il rappeler que nous possédons 200 mots d’origine gauloise (alouette, ambassade, cervoise, chamois, etc.) et que près de 80 % de notre vocabulaire est issu du latin, vulgaire puis classique (lui-même héritier du grec), modifié par les usages ? Nous le pratiquons toujours au quotidien. Pas mal pour une civilisation morte ! Geo.fr,  La Gaule au temps des Romains dans le nouveau numéro de GEO Histoire - Geo.fr
  • En ce mercredi 8 juillet, en fin d’après-midi, de nombreux curieux et gourmands avaient fait le déplacement au village gaulois de Saint-Julien pour la présentation d’une première bière : La gauloise de Haute-Garonne, nommée "Gauloise de Garonne". ladepeche.fr, Carbonne. Ils créent la "Gauloise de Garonne" - ladepeche.fr
  • En ce mercredi 8 juillet, en fin d’après-midi, de nombreux curieux et gourmands avaient fait le déplacement au village gaulois de Saint-Julien pour la présentation d’une première bière : La gauloise de Haute-Garonne, nommée "Gauloise de Garonne". ladepeche.fr, Carbonne. Ils créent la "Gauloise de Garonne" - ladepeche.fr
  • Cabu, Charb maintenaient cette tradition du rire grotesque, gaulois, rabelaisien, carnavalesque, qui est l’un des traits les plus profonds de l’identité française. De Antoine Compagnon / le Monde des Livres, 16 janvier 2015 , 
  • Rien, ou si peu, ne prédestinait cet incroyable ensemble de fragments de l’époque gallo-romaine à parvenir jusqu’à nous. Pourtant, après des fouilles heureuses menées en 2004 sur le site de Tintignac, à Naves, c’est un ensemble de 517 fragments éclectiques et 16 objets qui sont retrouvés dans une fosse gauloise, là où, il y a 2.000 ans, se trouvaient également un sanctuaire gaulois et un temple gallo-romain.Une frise historique retrace la procession d'offrande des objets guerriers aux divinités sur le site de Tintignac C’est, après un long travail scientifique de restauration, un choix éclairant parmi ces objets, aujourd’hui reconstitués, que propose depuis le 1er juillet et jusqu’au 15 novembre le Musée du président Jacques-Chirac de Sarran à travers l’exposition « Tintignac, 2.000 ans et 1 jour ». www.lamontagne.fr, Au musée Jacques-Chirac de Sarran (Corrèze), le mystère des trésors gaulois retrouvés - Sarran (19800)
  • Mais l’héritage majeur reste notre langue. Faut-il rappeler que nous possédons 200 mots d’origine gauloise (alouette, ambassade, cervoise, chamois, etc.) et que près de 80 % de notre vocabulaire est issu du latin, vulgaire puis classique (lui-même héritier du grec), modifié par les usages ? Nous le pratiquons toujours au quotidien. Pas mal pour une civilisation morte ! Geo.fr,  La Gaule au temps des Romains dans le nouveau numéro de GEO Histoire - Geo.fr
  • Rien, ou si peu, ne prédestinait cet incroyable ensemble de fragments de l’époque gallo-romaine à parvenir jusqu’à nous. Pourtant, après des fouilles heureuses menées en 2004 sur le site de Tintignac, à Naves, c’est un ensemble de 517 fragments éclectiques et 16 objets qui sont retrouvés dans une fosse gauloise, là où, il y a 2.000 ans, se trouvaient également un sanctuaire gaulois et un temple gallo-romain.Une frise historique retrace la procession d'offrande des objets guerriers aux divinités sur le site de Tintignac C’est, après un long travail scientifique de restauration, un choix éclairant parmi ces objets, aujourd’hui reconstitués, que propose depuis le 1er juillet et jusqu’au 15 novembre le Musée du président Jacques-Chirac de Sarran à travers l’exposition « Tintignac, 2.000 ans et 1 jour ». www.lamontagne.fr, Au musée Jacques-Chirac de Sarran (Corrèze), le mystère des trésors gaulois retrouvés - Sarran (19800)
  • La gaminerie est une nuance de l’esprit gaulois. On pourrait dire que Voltaire gamine. De Victor Hugo / Les Misérables, 1862 , 
  • Notre langue n'est qu'un mélange de grec, de latin et de tudesque, avec quelques restes confus de gaulois. De Fénelon , 
  • La gaminerie est une nuance de l'esprit gaulois. Mêlée au bon sens elle lui ajoute parfois de la force, comme l'alcool au vin. Victor Hugo, Les Misérables
  • J'ai de mes ancêtres gaulois l'œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, Mauvais Sang
  • Si les Gaulois sont ardents et prompts à entreprendre une guerre, pour supporter les désastres leur esprit est mou et sans résistance. Caius Julius Caesar, en français Jules César, La Guerre des Gaules, III, 19

Images d'illustration du mot « gaulois »

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Traductions du mot « gaulois »

Langue Traduction
Anglais gallic
Espagnol gálico
Italien gallico
Allemand gallisch
Chinois 高卢
Arabe غاليك
Portugais gaulês
Russe галлиев
Japonais ガリック
Basque galiar
Corse gallica
Source : Google Translate API

Synonymes de « gaulois »

Source : synonymes de gaulois sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « gaulois »

Combien de points fait le mot gaulois au Scrabble ?

Nombre de points du mot gaulois au scrabble : 8 points

Gaulois

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