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Noble

Variantes Singulier Pluriel
Masculin et féminin noble nobles

Définitions de « noble »

Trésor de la Langue Française informatisé

NOBLE1, adj.

A. − [En parlant de qqn]
1. HISTOIRE
Rem. Sur l'usage actuel de noble et noblesse appliqués à une classe sociale, v. noblesse A rem.
a) [En France] Qui appartient, par naissance ou par anoblissement, à une classe sociale exerçant à l'origine le métier des armes ou, plus tardivement, certaines charges, et en jouissant, en contrepartie, de certains privilèges. Familles nobles. Je ne suis pas noble, mais j'ai le coeur aussi haut placé que vous autres (Theuriet,Mariage Gérard, 1875, p.212).L'homme noble n'admettait que deux occupations: la guerre et l'amour (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p.104):
1. Les conseillers du duc de Bourgogne, (...) en se plaignant de l'exception de cinq cents personnes, (...) désiraient savoir (...) si les nobles y pouvaient être compris. On répondit que l'exception ne s'appliquerait qu'à des hommes non nobles, et que leur nom serait donné avant la Saint-Jean. Barante,Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.28.
Aussi noble que. Qui possède autant de quartiers de noblesse que:
2. ... il était bien le fils d'une famille de dieux, le chef des derniers de ces Guelfes, aussi puissants jadis que les Habsbourg, aussi nobles que les Bourbons. Cette longue suite d'aïeux lui revint d'un seul coup, en mémoire: son grand-père, le duc fameux par son Manifeste contre la France, Othon, le vaincu de Bouvines, l'empereur Henri le Lion, dépossédé, mis au ban de l'Empire, et Witikind enfin, l'ancêtre fabuleux, le plus grand des Saxons. Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p.15.
Noble homme. Qualification prise par des bourgeois notables lors de la passation d'actes. Noble homme, damoiseau, et bourgeois, sont des qualités données à une même personne dans des titres du quinzième siècle (Chateaubr.,Ét. ou Disc. hist., t.3, 1831, p.310).J'ai retrouvé l'acte de naissance d'une certaine Rose-Mariette Rezeau, fille de noble homme Claude Rezeau et de dame Rose Taugourdeau (H. Bazin,Vipère, 1948, p.147).
Loc. et proverbes
Noble comme le roi. Qui est noble d'extraction de manière incontestable. (Ds Littré, DG, Ac. 1798-1935).
Ou le roi n'est pas noble. [Deuxième volet d'une alternative, signifiant que le premier volet est incontestablement vrai.] Il est fou, ou le roi n'est pas noble (Ac.1798-1878).
Emploi subst. La rigueur des anciennes ordonnances restreignit le droit de chasse à la classe des nobles et des grands propriétaires (Jouy,Hermite, t.4, 1813, p.182).Les médecins comme il faut ne parlent jamais médecine, les vrais nobles ne parlent jamais ancêtres (Balzac,Cous. Bette, 1846, p.373).V. anobli ex. 3, anoblir ex. 1, noblesse ex. 11 et supra ex. 1:
3. M. le Maire est gentilhomme par sa femme, née demoiselle: voilà pourquoi il nous tutoie et rudoie nous autres paysans, gens de peu, bons amis pourtant de feu son père; il semble toujours avoir peur qu'on ne le prenne pour un de nous. S'il était noble de son chef, nous le trouverions accostable. Les nobles d'origine sont moins fiers, nous accueillent au contraire, nous caressent, et ne haïssent guère qu'une sorte de gens, les vilains anoblis, enrichis, parvenus. Courier,Pamphlets pol., Gazette du village, 1823, p.188.
En partic. Nouveau noble. Celui qui a été anobli et n'est pas noble de naissance, par opposition au gentilhomme. Tous les rangs se confondaient: la noblesse, la bourgeoisie, le peuple. On ne s'inquiétait pas de savoir si vous étiez comte ou baron, mais bon valseur. Allez donc trouver un abandon pareil de nos jours! Depuis qu'on fait tant de nouveaux nobles, −ils ont toujours peur qu'on les confonde avec la populace (Erckm.-Chatr., Ami Fritz, 1864, p.91).
b) [Hors de France] Qui appartient par naissance, fonction, élévation par le souverain, à une classe sociale jouissant de certaines prérogatives. Quatre jeunes gens des plus riches et des plus nobles familles de Rome les accompagnaient (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.449).
Emploi subst. En revêtant les fonctions de Prieur (1300), il trouva les nobles et les plébéiens rentrant en lutte sous les nouveaux noms de Noirs et de Blancs (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p.64).Les citoyens libres étaient les nobles de l'antiquité (Taine,Philos. art, t.2, 1865, p.193).
2. [En parlant de qqc.]
a) Qui est propre aux nobles; qui leur est relatif. Sang noble. Était-il un vulgaire aventurier ou, ce qui semble plus certain, un bâtard de très noble naissance (...)? (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, p.27).
Garde-noble*.
b) Qui appartient à un noble, à une famille noble. Un colombier, une tourelle (...) indiquaient une demeure noble (Renan,Souv. enfance, 1883, p.26).Divers petits métiers, mais ambulants, passaient devant le noble hôtel de Guermantes (Proust,Prisonn., 1922, p.116):
4. Aussi (...) M. d'Orgel regretta-t-il fort peu de voir la place prise par les Allemands. Leurs officiers le traitèrent avec respect. Un nom noble leur en impose... Radiguet,Bal, 1923, p.32.
DR. FÉOD. Biens nobles. Biens tenus en fief. (Ds Littré, Guérin 1892, DG, Ac. 1798-1935). ,,Biens francs et exempts de charges, que les gentilshommes pouvaient seuls posséder. On disait dans le même sens Terre noble`` (Ac. 1935).
c) Qui est composé de nobles; qui est habité, occupé par des nobles. Il est toutefois certain que mes doctrines sur la liberté de la presse et contre le vasselage des étrangers donnèrent à la noble chambre cette popularité dont elle a joui tant qu'elle souffrit mes opinions (Chateaubr.,Mém., t.3, 1848, p.12).Aussi est-il nommé, malgré sa jeunesse, colonel d'un régiment de gardes-nobles (Flaub.,Bouvard, t.1, 1880, p.128).Un quartier noble et riche (Maupass.,Contes et nouv., t.2, Marquis de F., 1886, p.67).
Noble abbaye. Abbaye où l'on n'admettait que des nobles. (Ds Littré, Guérin 1892, DG).
Le noble faubourg. Le faubourg Saint-Germain, à Paris. J'y trouvai (...) environ deux douzaines de ces trochisques dont la conquête m'avait fait faire le voyage du noble faubourg (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.326).Il était devenu aussi assidu chez madame de Grandlieu que l'aurait été un dandy nouvellement admis dans les cercles du noble Faubourg (Balzac,Gobseck, 1830, p.382).Les amendes s'abattirent sur la presse d'opposition. Pour ne pas disparaître, les petits journaux légitimistes quêtèrent dans le noble faubourg (Coston,A.B.C. journ., 1952, p.19).
3. P. anal.
a) [En parlant de ce qui est naturel] Qui est supérieur au reste de la catégorie, de l'ensemble, de l'espèce; qui présente, possède certaines qualités considérées comme essentielles ou supérieures.
[En parlant d'animaux] Une dent de chaque côté ajoute beaucoup à la force d'un tel bec. C'est pourquoi les faucons, cresserelles et hobereaux passent pour des oiseaux nobles et plus courageux que les oiseaux de proie qui n'ont pas cette dent (Cuvier,Anat. comp., t.3, 1805, p.194):
5. Un des chapitres les plus remarquables de l'immortel ouvrage de M. de Buffon est celui du cheval. Cet éloquent écrivain le représente comme la plus belle conquête que l'homme ait faite sur la nature; et personne, après avoir lu sa brillante description des moeurs de ce noble animal, ne s'étonne du rang que son historien lui assigne. Jouy,Hermite, t.4, 1813, p.200.
[P. allus. à Buffon] La plus noble conquête de l'homme. Le cheval. Est-il besoin d'insister pour démontrer les avantages de propreté et d'économie que présente la traction électrique sur... «la plus noble conquête de l'homme», nous avons nommé le cheval? (Soulier,Gdes applic. électr., 1916, p.140):
6. ... il fut tout de suite regardé comme un animal supérieur et, dès sa domestication, affecté non aux besognes serviles du transport, mais aux aristocratiques occupations de la guerre. Quelle différence, en effet, entre «la plus noble conquête de l'homme» et le misérable onagre, qui n'est, après tout, qu'un âne sauvage! P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p.22.
FAUCONN. Oiseaux de proies nobles. Oiseaux qui peuvent être dressés pour la chasse, le haut vol. (Ds Littré, Guérin 1892, Lar. Lang. fr.).
ÉQUIT. [En parlant du cheval] Qui a de la beauté dans les formes, surtout dans l'avant-main (Ds Littré, Guérin 1892, Lar. Lang. fr.).
[En parlant de qqc.] Un corps radioactif est d'autant plus noble au point de vue électro-chimique qu'il est éloigné dans la série des désintégrations radioactives (Le Radium, 1912, p.356).Le goût d'Orsenna pour les matériaux massifs et nobles, pour les granits et les marbres (Gracq, Syrtes,1951, p.75).
OENOL., VITIC. Vin noble. Vin qui bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (d'apr. Ren. Vin, 1962). Cépage noble. Cépage dont est issu ce vin. Ceci peut être obtenu en poursuivant (...) l'amélioration de la qualité des cépages défectueux ou, ce qui revient au même, de la productivité des cépages nobles qui sont trop souvent abandonnés en raison de leur production trop faible (Levadoux, Vigne, 1961, p.121).
Gaz nobles. Gaz rares de l'atmosphère. (Dict. xxes.).
Métaux nobles. Métaux précieux comme l'or, l'argent, qui ne s'altèrent pas au contact de l'air, du feu. L'installation [de l'affinerie de M. M. Richard, à Lyon] comprend deux parties: une pour le traitement du cuivre, l'autre pour le traitement des métaux nobles (H. Fontaine,Électrolyse, 1885, p.304).[Le dépôt au trempé] présente peu d'intérêt pour les métaux réputés nobles (Gasnier,Dépôts métall., 1927, p.420).
ANAT., vieilli, littér. Parties nobles. Organes humains essentiels tels que le cerveau, le coeur, le foie et également les parties génitales. La colonne qui soutient, comme un temple, l'édifice animal, est vertébrée, les parois qui défendent les organes nobles, sont formées de côtes (Proudhon,Créat. ordre, 1843, p.102).Elle ne remarque pas (...) que le geste s'est opéré vers la droite, et non pas à gauche, où bat le noble viscère (Arnoux,Solde, 1958, p.212):
7. Le docteur est venu, a vu mon frère. Les blessures de la tête sont insignifiantes (...). Il n'en est pas de même des parties nobles (j'avoue que, lorsqu'elle [la supérieure de l'hôpital] parle des parties nobles [it. ds le texte], elle m'en fiche un bon coup)... Giono,Gds chemins, 1951, p.177.
Vieilli
Le genre (le plus) noble. En grammaire, le genre qui l'emporte sur un autre pour l'accord (en français, le masculin par rapport au féminin). (Ds Littré, Guérin 1892, Ac. 1935, Rob., Lar. Lang. fr.).
Noble-épine. Synon. de aubépine. (Ds Littré, Guérin 1892).
b) [En parlant d'un produit fabriqué ou d'une technique] Qui est d'une grande technicité; qui est d'un haut degré de perfectionnement. L'acquisition d'armes «nobles» qui transforment cette armée en instrument de prestige (Le Monde,29 oct. 1966ds Gilb. 1971).Les spécialités les plus «nobles»: électronique, mécanique, télécommunications (Le Monde,13sept. 1969ds Gilb. 1971).
B. − Au fig.
1. [En parlant de qqn, des sentiments et des actions d'un être humain] Noble ami; noble créature; noble vieillard.
a) Qui est exempt de vulgarité; qui dénote des sentiments élevés, qui a de la distinction dans son allure, son comportement, sa personnalité. Noble visage; nobles paroles. Cette physionomie, naturellement si noble, devint basse (Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, p.151).Saruilles resta au pressoir comme de coutume, empilant à la pelle sur la plate-forme les couches de raisins foulées au pied (...), et sa face rasée, une noble figure encore, au profil droit, s'animait devant l'abondance des fruits (Pesquidoux,Livre raison, 1928, p.100).
b) Qui est exempt de bassesse; qui a, qui manifeste de la dignité, de la générosité, de la grandeur dans sa pensée, dans sa conduite. Nobles âmes; nobles sentiments. Les grandes causes demandent des hommes supérieurs, de nobles coeurs, de grandes âmes. L'élévation de pensée et de caractère, voilà ce qu'il nous faudrait (Amiel,Journal, 1866, p.276).Le comte d'Orgel (...) n'acceptait jamais la moindre invitation, le moindre cadeau, sans le signe extérieur du plaisir, le propre d'une nature noble étant de ne pas imaginer que tout lui est dû, ou du moins de cacher qu'elle le croit (Radiguet,Bal, 1923, p.52):
8. Cet homme (...) se reprenait à croire au moins en la patrie. Il en faisait une religion, une foi. Il lui sacrifiait de bon coeur sa fortune, comme il lui eût donné sa vie. Il ne raisonnait plus, il se donnait. Et cela lui créait presque une morale. Il en devenait meilleur, plus noble. Toute sa conduite en changeait, comme celle un peu d'un nouveau converti. Quelle qu'elle soit, (...) une idée généreuse rehausse l'âme. Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.142.
THÉÂTRE. Père noble. Personnage d'un certain âge et de belle prestance, à l'air grave et imposant. Puis, se calmant, tâchant d'attraper une dignité de père noble (...) il ajouta... (Zola,Nana, 1880, p.1203).Bellechut conduisit directement Arthur à sa place et s'inclina vers son voisin, sexagénaire à l'allure de père noble (H. Bazin,Tête contre murs, 1949, p.76):
9. Il jouait les pères nobles, les ventrus, les rondeurs; mais il aurait voulu jouer les philosophes, les sentencieux, les saints, les sages et même les rois tragiques, les princes dépossédés. Par malheur, à peine entrait-il en scène, il produisait de merveilleux effets comiques. Duhamel,Suzanne, 1941, p.14.
2. [En parlant de qqc.]
a) Qui n'est pas trivial; qui est exempt de vulgarité; qui est naturellement élevé; qui dégage une impression de grandeur, de majesté. Mots nobles. [Le marquis d'Argenson] n'a pas d'élévation, au moins continue; il se passe à tout moment des trivialités d'expression qui font de son langage l'opposé du langage noble et digne (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t.12, 1855, p.110).Notre costume est bien étroit et bien artificiel comparé à l'ampleur simple et noble du costume antique (Renan,Avenir sc., 1890, p.464).
Style noble. Style soutenu employant les termes élevés et rejetant tout mot considéré comme bas ou vulgaire. Anton. style bas, familier.Mots nobles. Les discours de M.Leuwen (...) n'étaient pas élevés, n'affectaient point de gravité, c'était du bavardage de société piquant et rapide, et M. Leuwen n'admettait jamais la périphrase parlementaire. −Le style noble me tuerait, disait-il un jour à son fils. D'abord, je ne pourrais plus improviser (Stendhal,L. Leuwen, t.3, 1835, p.230):
10. ... le milieu du siècle passé est une époque climatérique pour le style noble (...). On y voit dans les livres et les discours, se faire de plus en plus rare et de moins en moins tolérable, l'aveu explicite des sentiments les plus élevés. Il semble qu'une sorte de pudeur de nouvelle espèce leur interdise de plus en plus de se déclarer, cependant que les sensations, les passions, les intérêts matériels deviennent, au contraire, les objets exclusifs de la littérature... Valéry,Variété IV, 1938, p.169.
Le noble art. La boxe. (Ds Petiot 1982). La boxe (...) engage l'homme et le sanctionne dans une émouvante figure: le K.-O. Si certains y voient la plus bestiale atteinte à la dignité humaine, d'autres y trouvent une sensible expression esthétique. C'est dans ce dernier sens qu'on a pu parler de «noble art» (M.Rudetzki,La Boxe, Paris, P.U.F., 1974, p.5).
b) BEAUX-ARTS, ARCHIT. Qui a des lignes régulières; qui se distingue par l'élégance de ses formes, par l'équilibre de ses proportions et la simplicité de l'ornementation; qui a des caractères empreints de régularité, de majesté, d'ampleur. Lorsque l'ogive parut dans le monde, elle ne réussit d'abord à se faire employer que dans les églises du second ordre (...) c'était le plein cintre qu'on employait comme étant la forme noble (Stendhal,Mém. touriste, t.2, 1838, p.341).Le palais Vandramin est d'une riche et noble architecture (Gautier,Italia, 1852, p.276).
c) Perfectionné, d'excellente qualité, de haut niveau (d'apr. Gilb. 1980). Ce qu'on appelle le «tertiaire noble»: sièges sociaux, banques, universités, presse, etc. (Les Lettres fr., 1avr. 1970ds Gilb. 1980).Un lycée classique, avec l'éventail des sections «nobles», A, B, C et D (Le Monde,21janv. 1976ds Gilb. 1980).
d) Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui est élevé, dénué de vulgarité; ce qui se distingue par sa qualité, sa pureté, son harmonie, sa majesté. Les anciens (Homère) ont souvent porté le familier dans le noble, et les modernes ont souvent porté le noble dans le familier, témoin La Fontaine (Chênedollé,Journal, 1807, p.26).Elle parlait avec dédain de ces filles du peuple comme ignorant le noble et le fin de la passion (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.6, 1863, p.176).Le dernier mot de la Renaissance avait été dit sous Louis XV, et une réaction s'était faite. On avait poussé le noble jusqu'au fade, et la pureté jusqu'à l'ennui. La pruderie existe en architecture (Hugo,Quatre-vingt-treize, 1874, p.171).
REM. 1.
Nobilissime, adj. et subst.a) Emploi adj., hist. romaine. Qualificatif honorifique porté par les membres de la famille impériale au Bas-Empire et par certains dignitaires auxquels l'empereur la décernait. (Dict. xixes. dont Ac. 1798-1878). b) Emploi subst. α) Hist. romaine. Titre inférieur à celui de césar, créé par Constantin au Bas-Empire et conférant à son titulaire le droit de porter la pourpre. Le nobilissime était inférieur au césar, il avait le pas sur le patrice (Ac.1798-1878). β) Hist. Celui qui devait à sa naissance, et non à son savoir, d'être premier de la licence ou du cours de théologie de Sorbonne. (Ds Ac. 1835, 1878, Littré, Guérin 1892).
2.
Noblifier, verbe trans.,péj. Synon. de ennoblir.Lorsqu'une fois on a écrit un trait de passion, il n'y a rien à corriger. Par exemple (...) après avoir écrit (...) en noblifiant la chose comme Shakespeare: «On dit qu'il est une noble race de chevaux», etc., il n'y a rien à ajouter ou à retrancher (Stendhal,Journal, 1805, p.40).
3.
Noblifieur, subst. masc.,rare. Celui qui noblifie. Le Puget a osé donner du ventre à son saint Sébastien (...) il a outré une bonne idée, par excès de mépris pour les noblifieurs (Stendhal,Mém. touriste, t.2, 1838, p.443).
Prononc. et Orth.: [nɔbl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Qui l'emporte, est au-dessus des autres par sa qualité, sa valeur, ses mérites A. 1. ca 1050 d'une personne (St Alexis, éd. Chr. Storey, 40: ...filie d'un noble Franc); ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 467: Dient paien: ,,Noble baron ad ci!``); ca 1179 subst. nom propre (Renart, éd. M. Roques, 7: En la cort Noble le lion); 3equart xves. subst. (Georges Chastellain, Exposition sur vérité mal prise ds OEuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.6, p.311); 2. 1160-74 «(d'un cheval) franc, magnifique» noble palefroi (Wace, Rou, éd. A.J. Holden, II, 3038); 3. 1314 membre noble (Chirurgie de H. de Mondeville, 1900 ds T.-L.). B. D'un inanimé 1. a) ca 1165 noble chevalerie (Benoît de Ste-Maure, Troie, 28428 ds T.-L.); id. la noble cité de Troie (Id., op. cit., 22982, ibid.); 1280 fame de noble parage (Clef d'Amors, 250, ibid.); 1370-72 noble science (Oresme, Ethiques, Prol., éd. A.D. Menut, p.101); b) 1176 sepolture riche et noble (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 6043); 1174-87 nobles chastiax (Id., Perceval, éd. F. Lecoy, 6422); c) ca 1210 «inspiré, suggéré par la grandeur morale» noble contenance (Guiot de Provins, Bible ds OEuvres, éd. J. Orr, 1513); ca 1485 noble querelle (Mystére du viel Testament, éd. J. de Rothschild, 44304); d) 1370-72 langage noble (Oresme, op. cit., Prol., p.101); 1674 (Boileau, Art poétique, I ds OEuvres, éd. F. Escal, p.159: le stile le moins noble a pourtant sa noblesse); 2. 1360, 8 mai numism. v. noble2. II. Qui appartient à la classe de la société réputée éminente 1. a) 1216 (charte, Cambrai ds E. Tailliar, Recueil d'actes en langue wallonne, p.54: se ly bourgois ne paye au chevalier ou a noble homme...); xves. [ms.] noble homme d'assise, synon. de baron (Ordonnance dite de Jean II ds Établissements de St Louis, éd. P. Viollet, t.3, p.194); b) 1369-72 subst. (Chron. norm. du XIVes., éd. A. et É. Molinier, p.132 [1358]: En ce temps s'assemblerent les nobles de plusieurs contrées); 2. 1495, 16 mars en parlant d'une terre heritage noble (Coutume de Sens ds Nouv. coutumier gén., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t.3, p.499b); 3.1509, 29 oct. garde noble (Coutume du bailliage de Troyes, ibid., p.240b). Empr. au lat. nobilis (de noscere «connaître» proprement «ce que l'on peut connaître»), de là 1 «connu; bien connu, fameux (d'une personne, d'une chose)»; p. ext.2 «de famille noble, de naissance noble, noble», subst. nobiles «les nobles, la noblesse» (la nobilitas comprenant les patriciens, les plébéiens arrivés aux magistratures curules et leurs descendants; v. Paulys Realencyclop. der classischen Altertumswissenschaft, t.17, 1937, col. 785 sqq.). De 1, le premier empr. I; II paraît plus spéc. empr. au lat. médiév., qui, d'abord employé en parlant de l'aristocratie de sang chez certains peuples germ. (501-518 Lex Burgundionum ds Nierm.), est devenu synon. de liber, ingenuus (720 Leges Liutprandi regis Langobardorum, ibid.), puis désigna la noblesse féodale (1012-23, ibid.); sur l'origine et l'évolution du mot nobilis à partir du ixes., v., entre autres, M. Parisse, La noblesse lorraine, XIe-XIIIes., thèse, Nancy, 1976, pp.228 sqq. Le synon. a. fr. nobile (ca 1100 nobilie, Roland, 3690; ca 1135 nobile, Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 593 ainsi que réd. C, 342) est, soit issu, par voie demi-savante, par l'intermédiaire de nobilie, d'une forme lat. *nobilius (Thomas A., Essais, p.79; Fouché, p.942), soit issu de nobilis avec changement d'accentuation à l'époque gallo-rom. (v. Vään., § 48), nobilie n'étant qu'une forme isolée (FEW t.7, p.160b).
DÉR. 1.
Noblaillerie, subst. fém.,péj. Désir de paraître noble; prétention à la noblesse (chez une personne qui n'est pas noble). Il y avait une touche de noblaillerie chez les Le Pesnel (Drieu La Roch.,Rêv. bourg., 1937, p.80). [nɔblajʀi]. 1reattest. 1937 id.; de noblaille «noblesse abâtardie» (1823, Boiste Add.); de noble11, suff. -aille*, suff. -erie*.
2.
Noblaillon, subst. masc.,péj. Personnage de petite noblesse ou de noblesse douteuse. Synon. péj. de nobliau.Il déclara aux jeunes paysannes qui connaissaient le plain-chant que l'on chanterait désormais des cantiques (...) poussé par les noblaillons du crû, il enleva de ce village cette senteur de hameau moyen âge qu'il exhalait (...) et il transforma ce pays (...) en un lieu comme un autre où l'on brailla dans l'église des rigaudons (Huysmans,Oblat, t.2, 1903, p.6).L'empire des noblaillons légitimistes et des curaillons ultramondains (Arnoux,Roi, 1956, p.305).[nɔblɑjɔ ̃], [-a-]. 1reattest. 1874 terme de mépris (Lar. 19e), 1903 (Huysmans, loc. cit.); de noblaille, v. noblaillerie, suff. -on1*.
BBG.Dub. Pol. 1962, p.353. _Duch. Beauté 1960, pp.133-134. _Gougenheim (G.). Le Sens de noble et de ses dér. chez R. de Clari. Rom. Philol. 1950, t.3, pp.270-272. _Reinh. 1963, p.76. _Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p.273.

NOBLE2, subst. masc.

Monnaie d'or frappée en Angleterre aux xiveet xvesiècles et ayant eu cours également en France durant le xvesiècle. Pour qui, réponds, Clifford, ai-je hier remboursé Quatre cent nobles d'or au rabbin Manassé? (Hugo, Cromw., 1827, p.93).Édouard (...) lui donna les cent nobles promis et un roussin (Chateaubr., Ét. ou Discours hist., t.4, 1831, p.77).Il ouvrit le coffre plein d'angelots, de florins, d'esterlins, de nobles, de couronnes d'or (...) et de toutes monnaies chrétiennes et sarrasines (A. France, Contes Tournebroche,Mir. pie, 1908, p.41).
Noble à la rose. Noble frappé d'une rose, emblème de la maison d'York ou de Lancastre. Il lui arriva d'être volé par sa servante de quelques doublons, ducassons, nobles à la rose et autres belles pièces d'or (A. France, Opinions Coignard, 1893, p.268):
. Tu m'as donné ton arc, je t'ai donné le mien. Je ne l'aurais jamais donné à personne d'autre, m'eût-on offert autant de nobles à la rose qu'il a lancé de flèches. Mérimée, Jaquerie, 1828, p.212.
Proverbe. Un noble, s'il n'est à la rose, vaut parfois bien peu de chose. La noblesse, si elle n'est accompagnée de richesse, n'a que peu de valeur, n'offre que peu d'intérêt. (Ds Littré, Guérin 1892).
Noble Henri. Noble qui, de valeur un peu moindre que le noble à la rose, eut cours en France sous les premiers Valois. (Ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e).
Prononc. et Orth.: [nɔbl̥]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1360, 8 mai (Traité de Brétigny ds Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t.5, p.83: le Roy de France paiera au Roy d'Engleterre III millions d'escus d'or; dont les II valent un noble, de la monnoye d'Engleterre [rançon de Jean le Bon]); fin xives. noble (Froissart, Chron., éd. S. Luce, I, § 268, t.3, p.160, 15 [1346]; I, § 688, t.8, p.36, 14 [1372]); 1482 nobles d'or (Bordeaux, Arch. Gir., 50, 13 d'apr. K. Baldinger ds Mél. Flasdieck [H.M.], Heidelberg, 1960, p.46). Empr. à l'angl. noble, nom d'une monnaie d'or établie par Édouard III vers 1340-1343 (A. Blanchet et A. Dieudonné, Manuel de numism. fr., t.2, p.119; 1347 lat. médiév. nobilis ds Latham; 1362 angl. noble ds NED), passé dans le fr. du Sud-Ouest (supra) et l'occitan des pays d'oc sous la domination angl. ou des régions étroitement limitrophes (xives. Montauban, Comptes des frères Bonis, éd. E. Forestié, gloss. [la réf. II, 546 est inexacte]; 1369 Comptes consulaires d'Albi, éd. A. Vidal et A. Jeanroy, gloss.; 1414 Bordeaux Jur. Bord., 2, 8; 1434 Bayonne Et. Bay., 302, 311 d'apr. K. Baldinger, loc. cit.).
STAT.Noble1 et 2. Fréq. abs. littér.: 8452. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 18936, b) 13289; xxes.: a) 10192, b) 6534.

Wiktionnaire

Nom commun - ancien français

noble \Prononciation ?\ masculin

  1. Noble.

Nom commun 1 - français

noble \nɔbl\ masculin et féminin identiques

  1. Personne faisant partie d’une aristocratie dirigeante ou foncière, souvent dynastique. → voir féodalité et homme lige
    • Écoutez bien, je dis pour changer : O bon peuple de Paris ! vous êtes un tas de niais, et vos seigneurs, vos nobles de robe et d’épée, ne sont que d’hypocrites fraudeurs et de fieffés escogriffes ! — (Clémence Robert, Les Voleurs du Pont-Neuf, Paris : chez C. Lévy, 1883, chap. 27)
    • Les prêtres s’entendent à merveille pour procurer de riches dots aux nobles appau­vris, au point qu’on a pu accuser l’Église de considérer le mariage comme un accouplement de gentilshommes vivant en marlous et de bourgeoises réduites au rôle de marmites. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 340.)
    • À travers une famille de paysans ayant recueilli une jeune noble, l’auteur tente de rétablir les valeurs et mœurs d’une noblesse anéantie sous le joug de Robespierre. — (Salomé Dubart, Un nouveau roman pour Jean-Jacques Garcès, La Dépêche, 16 juin 2018.)
    • À sa surprise, il découvrit qu’il s’agissait d’une vieille noble de la région, la baronne Auristelle De La Mitre Des Champs De Bois-Ebert. — (François Riera, Les Monstres, Éditions Edilivre, 2017, page 100.)
  2. Personne anoblie par un roi, un prince ou un duc, généralement pour l’aide qu’elle a apportée à l’État.
    1. Au Moyen Âge, membre de la noblesse d’épée, du ban et de l’arrière-ban.
    2. Sous l’Ancien Régime, membre de la noblesse de robe.

Adjectif - français

noble \nɔbl\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est au-dessus du commun, des autres êtres ou objets du même genre.
    • Métal noble : métal précieux, inaltérables à l’air ou à l’eau (argent, or, platine).
  2. Dont la qualité morale est grande ou hautement appréciée.
    • Nobles sentiments, actions nobles. Noble cause.
  3. Qui commande le respect, l’admiration, par sa distinction, son autorité naturelle.
    • Traits nobles.
  4. Qui a de la majesté, une beauté grave, parfois un peu froide.
    • Nous croisons une charrette qui porte huit paysans entassés; ils chantent en parties un air noble et grave comme un choral. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol. 2, 1866)
  5. Relatif à la noblesse.
    • Lorsque la constitution française reconnaissait un ordre de noblesse privilégiée, la femme noble qui épousait un roturier dérogeait à la noblesse et devenait roturière. — (L'Institut : Journal des académies et sociétés scientifiques de la France & de l’Étranger, 2e section, 5e année, janvier-février 1840, n°49-50, page 6)
  6. (Droit féodal) Qualifie des biens ou des terres tenus en fief ou des biens francs et exempts de charges que seuls les aristocrates peuvent posséder.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

NOBLE. adj. des deux genres
. Il se dit de Celui, celle qui, par droit de naissance ou par faveur spéciale, fait partie d'une classe privilégiée dans l'État ou distinguée dans la Société. Il est noble par sa naissance, noble de naissance, noble d'extraction. Être de noble sang, d'un sang noble, de race noble. Être noble de père et de mère, noble des deux côtés. Être noble en vertu de sa charge, noble par lettres du prince. Substantivement, Un noble, une noble. Faux noble. Petit noble. Il désignait quelquefois, plus particulièrement, Celui qui était noble par lettres, et non de race. Ainsi l'on disait : Tout gentilhomme est noble, mais tout noble n'est pas gentilhomme. Le prince fait des nobles, mais le sang fait des gentilshommes. Être noble comme le roi, Être d'une extraction fort noble, que personne ne conteste. En termes de Jurisprudence féodale, Biens nobles, Biens qui étaient tenus en fief. Il désignent aussi les Biens francs et exempts de charges que les gentilshommes pouvaient seuls posséder. On disait dans le même sens Terre noble.

NOBLE signifie aussi Qui est naturellement élevé au-dessus des autres. La plus noble conquête de l'homme. Les parties nobles du corps, Le cœur, le cerveau, etc. En termes de Grammaire, Le genre le plus noble, Le masculin par rapport au féminin, le féminin par rapport au neutre.

NOBLE signifie, au figuré, Qui a ou qui annonce de la grandeur, de l'élévation, de la supériorité. Une âme noble et généreuse. Un cœur noble. Il a l'air noble, la taille le geste noble, la démarche noble. Il a des sentiments nobles. Un style noble. Des pensées nobles. Expression noble. Noble simplicité. Des plaisirs nobles. Il n'y a rien que de noble dans ses discours, dans sa conduite, dans ses manières, dans ses procédés. Toutes les figures de ce tableau sont nobles. Substantivement, Son goût était pour le grand et pour le noble. Noble homme, Qualification que prenaient des bourgeois dans les actes. En termes de Théâtre, Père noble, Rôle d'un personnage d'âge et d'importance. Il joue les pères nobles.

NOBLE, substantif, est aussi le Nom d'une ancienne monnaie d'or anglaise qui eut cours en France au quatorzième et au quinzième siècle. Un noble à la rose, Un noble qui portait la rose d'York ou celle de Lancastre.

Littré (1872-1877)

NOBLE (no-bl') adj.
  • 1Qui appartient à une classe distinguée ou privilégiée dans l'État par droit de naissance. Il est noble par sa naissance, noble de naissance, noble d'extraction. Des plus nobles d'entre eux et des plus grands courages N'avez-vous pas les fils dans Osca pour otages ? Corneille, Sertor. I, 2. Je n'ai pas fait difficulté de rappeler son origine [de Voiture, fils d'un marchand de vin], parce que, suivant mon sentiment, si ceux qui naissent nobles sont plus heureux, ceux qui mériteraient d'être nobles sont plus louables, Pellisson, Hist. Acad. IV, Voiture. Croyez-vous… que ce nous soit une gloire d'être sortis d'un sang noble, lorsque nous vivons en infâmes ? Molière, D. Juan, IV, 6. Voulant dérober leur vie aux cruelles persécutions qui ont accompagné les désordres de Naples, et qui en firent exiler plusieurs nobles familles, Molière, l'Avare, V, 5. L'on a trouvé le moyen de distinguer les naissances illustres d'avec les naissances viles et vulgaires, et de mettre une différence infinie entre le sang noble et le roturier, comme s'il n'avait pas les mêmes qualités, Bossuet, Gornay. La noble maison de Wignerod, originaire d'Angleterre, établie en France sous le règne de Charles VII, Fléchier, Aiguill. Il y a des gens qui n'ont pas le moyen d'être nobles, La Bruyère, XIV. Il n'y a rien à perdre à être noble : franchises, immunités, exemptions, priviléges, que manque-t-il à ceux qui ont un titre ? La Bruyère, ib.

    Familièrement. Être noble comme le roi, être d'une extraction fort noble, que personne ne conteste. D'après mon blason Je crois ma maison Plus noble, ma foi, Que celle du roi, Béranger, Carabas.

    Il est fou, ou le roi n'est pas noble, il est fou incontestablement.

    Se dit de ce qui appartient à un noble, à une famille noble. Un fief est une terre noble. Garde noble.

    Terme de jurisprudence féodale. Biens nobles, les biens qui étaient tenus en fief.

    Noble abbaye, abbaye où l'on ne pouvait être reçu sans être noble.

  • 2Noble homme, qualité que prenaient quelquefois, non-seulement ceux qui étaient nobles, mais aussi quelques bourgeois, dans les actes qu'ils passaient. Veut-on d'ailleurs qu'il fasse de son père un noble homme, et peut-être un honorable homme, lui qui est messire ? La Bruyère, VI. Quoi ! parce que, dans nos temps modernes, quelques bourgeois ont pris la qualité de nobles hommes, un passage de la vie de Louis le Débonnaire s'appliquera à ces sortes de gens ? Montesquieu, Esp. XXX, 25. Ayant toujours pris et porté le titre de noble homme, c'est aux généalogistes à nous apprendre le sens précis de cette expression, surtout dans certaines provinces, D'Alembert, Éloges, Fléchier.
  • 3Noble, se dit d'un cheval qui a de la beauté dans les formes et surtout dans l'avant-main.

    Terme de fauconnerie. Se dit des oiseaux de proie susceptibles d'être dressés pour la chasse.

  • 4 Terme de grammaire. La personne la plus noble, celle dont la relation est plus proche avec celui qui parle. La 1re personne est plus noble que la 2e, et la 2e plus noble que la 3e.

    Le genre le plus noble, se dit du masculin comparé au féminin, et du féminin comparé au neutre.

  • 5 Fig. Distingué, relevé au-dessus des autres. L'Écriture sainte nous apprend qu'il [Dieu] a des soins particuliers de ceux qu'il porte sur le trône et qu'il met à la tête de son peuple ; ce sont ses créatures les plus nobles, revêtues de sa puissance et de sa grandeur, et faites proprement à sa ressemblance et à son image, Fléchier, Mar.-Thér. L'étude qu'il fit de cette noble et savante antiquité qu'il regardait comme la source de la raison et de la politesse de nos siècles, Fléchier, Duc de Mont. La plus noble conquête que l'homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats, Buffon, Cheval.

    Auguste, grand. Il appartenait au roi de garder une si noble partie de son sang [les princes de Condé et de Conti arrêtés], Bossuet, le Tellier. Une longue et paisible jouissance d'une des plus nobles couronnes de l'univers, Bossuet, Reine d'Anglet. En bannissant ses rois, Rome à ce nom, si noble et si saint autrefois, Attache pour jamais une haine puissante, Racine, Bérén. II, 2. Sait-il déjà son nom et son noble destin ? Racine, Athal. I, 2. Je songe avec respect de combien je suis née Au-dessous des grandeurs d'un si noble hyménée, Racine, Mithr. IV, 4.

    Plein de gloire, plein de dignité. Lorsqu'après un long et pénible travail, loin du bruit de la ville et du tumulte des affaires, il allait jouir d'un noble repos dans sa retraite de Bâville, Fléchier, Lamoign. Mais par de vrais combats, par de nobles dangers, Racine, Bajaz. III, 4. Une pauvreté noble est tout ce qui me reste, Voltaire, Zaïre, I, 4.

    Plein de grandeur morale, en parlant des affections, des sentiments. Mais peut-être que les passions plus nobles et plus généreuses seront plus capables de la remplir [l'âme], Bossuet, la Vallière. Un cœur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne sent point en lui, Racine, Esth. III, 9. À l'aspect de ce front dont la noble fureur Tant de fois dans leurs rangs répandit la terreur, Racine, Mithr. V, 4. Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, Racine, Phèdre, V, 6. Une noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or, Racine, Esth. III, 4. Que vous inspire une si noble audace ? Racine, Bajaz. IV, 7. Son âme est noble au moins ; car elle est sans orgueil, Voltaire, Scythes, I, 1.

    Ironiquement. Vous [Andromaque] me haïssez plus que tous les Grecs ensemble ; Jouissez à loisir d'un si noble courroux, Racine, Androm. III, 6.

    Il se dit des personnes, dans le même sens que pour les choses. Fontenelle et Lamotte, toujours mesurés, et par conséquent toujours nobles avec les grands, toujours sur leurs gardes avec eux sans jamais le paraître, D'Alembert, Éloges, Lamotte.

  • 6Libéral, généreux. Quoiqu'il n'y ait jamais eu de roi plus noble, saint Louis ne sut-il pas régler ses dépenses ? Fléchier, Panég. St Louis.
  • 7 Terme de littérature. Qui est élevé au-dessus du langage vulgaire. Le genre noble. Quelle est donc la marque infaillible pour savoir si, dans les anciens, un tour, une image, une comparaison, un mot est noble ou ne l'est pas ? Marmontel, Élém. litt. Œuv. t. VIII, p. 506, dans POUGENS. Il [un traducteur d'Hérodote] ne nommera pas le boulanger de Crésus, le palefrenier de Cyrus, le chaudronnier Macistos ; il dit grand panetier, écuyer, armurier, avertissant en note que cela est plus noble, Courier, Traduction d'Hérod. Préface.

    Style noble, style qui choisit des expressions en parfait rapport avec le sujet qu'on traite, ou qui même s'élève au-dessus du sujet, si celui-ci descend trop bas pour que le langage le suive. Le style le moins noble a pourtant sa noblesse, Boileau, Art p. I. Ils croient que le style noble est celui du blason, Courier, Procès.

    Terme de beaux-arts. Se dit de tout ce qui se distingue par la sagesse de l'ordonnance, l'élégance des formes, la gravité tempérée et l'élévation du style.

    Architecture noble, celle qui impose par la justesse des proportions, la simplicité du plan, le choix sans profusion des ornements et une juste mesure entre des dimensions trop petites ou trop grandes.

    En termes de théâtre, père noble, se dit du rôle des pères et des hommes qui ont âge et autorité.

  • 8En physiologie, les parties nobles, le cœur, le foie, le cerveau, etc. Je ne m'étonne pas, ma chère fille, si vos parties nobles ont été si culbutées, Sévigné, 21.
  • 9 Terme de minéralogie. Se dit des filons riches en minerai, et des métaux qui ne s'oxydent point au feu. En général, c'est dans les montagnes de schiste ou d'ardoise que se trouvent en Hongrie les plus nobles veines de cuivre, Buffon, Min. t. V, p. 130.
  • 10 S. m. Celui qui, par sa naissance ou par les lettres du prince, fait partie d'une classe privilégiée. En Angleterre on n'appelle proprement nobles que ceux qui ont le titre de duc, de marquis, de comte, de vicomte ou de baron. Lui [Jésus] qui a méprisé toutes les grandeurs, qui n'a appelé ni beaucoup de sages, ni beaucoup de nobles, Bossuet, Gornay. Un noble, s'il vit chez lui dans sa province, il vit libre, mais sans appui, La Bruyère, VIII. Le noble de province, inutile à sa patrie, à sa famille et à soi-même, souvent sans toit, sans habits et sans aucun mérite, répète dix fois le jour qu'il est gentilhomme, La Bruyère, XI. Il faut qu'il y ait, pour un temps ou pour toujours, un magistrat qui fasse trembler les nobles, comme les éphores à Lacédémone, et les inquisiteurs d'État à Venise, Montesquieu, Esp. V, 8. À Venise, les lois forcent les nobles à la modestie, Montesquieu, ib. VII, 3. Un noble vénitien avait plus d'or dans son coffre et plus de vaisselle d'argent sur sa table, que l'empereur Maximilien surnommé Pochi Danari, Voltaire, Dict. philos. Argent. Tous ces nobles sans gloire ou connus par leurs vices, Ducis, Othello, II, 1. L'abandon total de Moscou ne coûta guère plus à obtenir que celui du moindre village ; là, comme à Vienne, Berlin et Madrid, les principaux nobles n'hésitèrent point à se retirer à notre approche ; car il semble que pour ceux-là rester serait trahir, Ségur, Hist. de Nap. VIII, 2.

    En France, sous l'ancien régime, on appelle noble celui qui, étant anobli, commence la noblesse de sa famille ; ceux qui naissent de lui ont le titre de gentilhomme. Un ancien gentilhomme se nomme un homme de condition ; et un gentilhomme d'une famille illustrée, homme de qualité. Tout gentilhomme est noble, mais tout noble n'est pas gentilhomme ; le prince fait des nobles, mais le sang fait des gentilshommes, Dictionn. de l'Acad. Combien de nobles, dont le père et les aînés sont roturiers ! La Bruyère, XIV.

    Dans l'ancienne Rome, noble se disait de ceux qui avaient une longue suite d'aïeux célèbres ou connus, qu'ils appartinssent ou non à l'ordre privilégié des patriciens. Il y avait des familles très nobles parmi les plébéiens.

  • 11 S. m. Le noble, ce qui a un caractère élevé au-dessus du vulgaire. Le grand et le noble.
  • 12Nom d'une ancienne monnaie d'or d'Angleterre et de France ; la valeur en varie de 20 à 24 francs. Ce fut sous Édouard III que les nobles à la rose furent frappés en Angleterre, avec les roses des maisons d'York et de Lancastre. [Le singe] Détachait du monceau, tantôt quelque doublon, Un jacobus, un ducaton, Et puis quelque noble à la rose, La Fontaine, Fabl. XII, 3.
  • 13Noble épine, aubépine, et quelquefois épine-vinette.

    PROVERBE

    Un noble, s'il n'est à la rose, Vaut parfois bien peu de chose, dicton tiré du noble à la rose, et qui signifie que la noblesse sans la richesse a peu de valeur.

HISTORIQUE

XIe s. Noble vassal vous i seult hom clamer [on a coutume de vous nommer], Ch. de Rol. XXVI. Il veit gesir le nobile baron, ib. CLXIII. Et Olivier son noble compaignon, ib. CCLXIX.

XIIe s. Muillers out dous [il eut deux femmes] : la plus noble fud clamée Anna, et l'altre Phenenna, Rois, p. 1.

XIIIe s. La roÿne qui puis porta le noble fruict [enfant], Berte, XXXVI. Je veuil qu'o vous s'en voist [aille] noble chevalerie, ib. LXXII. Ô moi venrez [vous viendrez] en France la terre noble et gent, ib. CXI. Tel se fait noble par tençon, Et veult menacier et parler, Qui moult petit est à douter [craindre], Marie de France, Fable 23. Noble [nom du roi des animaux, le lion, dans le roman du Renart] a crolé un poi la teste, Quant la parole a entendue, Ren. 6098.

XIVe s. Fistule qui est en membre noble, H. de Mondeville, f° 90, verso. Cy commence le premier livre d'ethiques, et traicte le premier chapitre de la fin et du fruict de ceste noble science, Oresme, Eth. II. Et acheta… [plusieurs prisonniers], et en paya vingt mille nobles tous appareillés, Froissart, I, I, 272. Le bon doit amer et affecter le bon ; le noble, le noble ; le vertueux, le vertueux, E. Chastelain, Exposition sur vérité mal prise. Nobles chairs, c'est à sçavoir cerfs, biches, dains, sangliers, porcs et autre venayson [donnée aux gentilhommes, dames et damoiselles, par opposition aux bœufs et moutons donnés à tout le monde], Perceforest, t. I, f° 118. Ce fol langage court aujourd'hui entre les curiaulx [gens de cour], que le noble homme ne doit sçavoir les lettres, et tiennent à reprouche de gentillesse bien lire ou bien escrire, Chartier, l'Esperance, p. 316.

XVIe s. Ceulx des plus nobles maisons avoient despendu tous leurs patrimoines en jeux et en festins, Amyot, Cicér. 13. Il ostoit les biens à des nobles hommes et à des gens d'honneur, pour les bailler à des pendards, Amyot, Anton. 27. Neocles le pria, les larmes aux yeux, de vouloir pardonner à un si noble chef-d'œuvre, Amyot, Arat. 15. Et une si grande troupe de nobles, non seulement nobles de nom, mais qui par leur vertu honorent leur noblesse, Montaigne, I, 130. Rien de noble ne se faict sans hazard, Montaigne, I, 134. Je crois sans doute qu'il sentit du plaisir en une si noble action, Montaigne, II, 158. Noble est qui noblesse ne blesse et n'oublie, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 89. Nul noble sans noblesse, Leroux de Lincy, ib.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

NOBLE, en latin nobilis, (Hist. rom.) Ceux qui avoient passé par les charges curules, c’est-à-dire ceux qui avoient été consuls, préteurs, censeurs & édiles, pouvoient laisser leurs portraits à leurs enfans. Delà vint que parmi les citoyens romains les uns avoient les portraits de leurs ancêtres, les autres n’avoient que les leurs, & le reste n’en avoit aucun. Ceux qui avoient les portraits de leurs ancêtres s’appelloient nobles ; ceux qui avoient les leurs étoient appellés hommes nouveaux ; & ceux qui n’en avoient aucuns, gens ignobles. Or les patriciens qui, dans le commencement de la fondation de Rome furent revêtus des charges & des dignités au préjudice du peuple, furent seulement qualifiés du titre de nobles ; mais ensuite les plébéïens, dont les ancêtres avoient passé par les charges curules, jouirent de cette prérogative. (D. J.)

Noble, s. m. (Jurisprud.) se dit de quelque personne ou chose distinguée du commun, & décorée de certains titres & privileges dans lesquels consiste la prérogative de noblesse.

Il y a des personnes nobles & des biens nobles : les biens de cette espece sont les fiefs & les franc-aleux nobles.

Les biens nobles se partagent ordinairement noblement, c’est-à-dire comme succession noble. Dans certaines coutumes le partage noble se regle, non par la qualité des biens, mais par la qualité des personnes ; c’est à-dire que quand la succession est noble, que les héritiers sont nobles, ils partagent tous les biens noblement.

Le titre de noble veut dire connu, nobilis quasi noscibilis seu notabilis. Ce titre est beaucoup plus ancien que ceux d’écuyer, de gentilhomme & de chevalier, dont on se sert présentement pour exprimer la noblesse : il y a eu des nobles chez toutes les nations. Voyez Noblesse.

En France, sous nos premiers rois, noble & libre signifioient la même chose.

Dans la suite, lorsque la noblesse proprement dite a commencé à s’établir, la qualité de noble servoit pour exprimer toute sorte de noblesse, grande & petite.

Quand on commença à distinguer les différens degrés de noblesse, les nobles étoient d’abord au-dessus des écuyers : les plus grands seigneurs, les princes, les rois même, prenoient le titre de noble ; on confondit ensuite le titre de noble avec celui d’écuyer & avec la qualité de gentilhomme.

Le titre noble dans les pays de droit écrit, équivaut à celui d’écuyer ; mais pour les officiers de justice, avocats & medecins, ils ne peuvent le prendre qu’avec celui de leur profession, & il ne leur attribue pas les privileges de noblesse.

En pays coutumier il faut, pour preuve de noblesse, avoir pris dans les actes le titre d’écuyer.

En Normandie, le titre de noble homme est équivalent dans les anciens actes.

Présentement on prend presque partout le titre d’écuyer pour exprimer la noblesse.

Cependant en quelques endroits les nouveaux nobles ne prennent le titre que de nobles tels ; leurs enfans prennent le titre d’écuyer, comme il se pratique à Lyon pour les échevins. Voyez ci-après Noblesse. (A)

Noble, rente, (Jurisprudence.) Voyez Rente noble.

Noble. Cheval noble est celui qui a beaucoup de beauté, sur-tout à l’avant-main. Voyez Avant-main.

Noble a la rose, (Monnoie d’Angleterre.) ancienne monnoie d’or d’Angleterre, mais qui n’y a plus de cours. On commença à battre en Angleterre des nobles à la rose sous le regne d’Edouard III. vers l’an 1334. Le poids en étoit de six deniers, c’est-à-dire de douze grains plus que les pistoles d’Espagne, & l’or au plus près du fin à vingt-trois carats trois quarts. On la nommoit roosenobel.

Cette monnoie d’or a cours encore aujourd’hui en Hollande, où néanmoins il s’en trouve assez peu ; elle s’y reçoit sur le pié d’onze florins. (D. J.)

Noble-Henry, (Monnoie d’Angleterre.) monnoie d’or d’Angleterre de quatorze grains moins pesant que le noble à la rose, & prenant seulement de fin vingt-trois carats & demi.

Il y a eu aussi des nobles à la rose & des nobles-Henrys frappés en France pendant les guerres des Anglois, sur la fin du regne de Charles VI. & pendant les commencemens de Charles VII. Le noble-Henry avoit encore cours du tems de François I. & on tailloit 35 nobles-Henry au marc. Ce noble-Henry étoit grand & large environ comme un écu blanc, & avoit d’un côté pour figure un prince de son tronc avec une épée à la main, & de l’autre une croix au milieu de laquelle il y avoit une H, & tout autour de cette croix des petits lions couronnés. (D. J.)

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Étymologie de « noble »

Provenç. et esp. noble ; port. nobre ; ital. nobile ; du lat. nobilis, pour gnobilis (comparez i-gnobilis), digne d'être connu ; il vient du radical no, qui est dans novi, notum ; sanscr. jnā, connaître.

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(Vers 1050) Du latin nobilis.
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Phonétique du mot « noble »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
noble nɔbl

Citations contenant le mot « noble »

  • Se calomnier soi-même est la grande tentation des âmes nobles. Jean Dutourd, L'Âme sensible, Gallimard
  • Savoir reconnaître l'humain jusque dans l'inhumain. L'ignoble est souvent du noble mal tourné. Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, Stock
  • La mort est fin d'une prison obscure pour les âmes nobles ; elle est angoisse pour les autres, qui ont placé dans la fange toute leur sollicitude. Pétrarque en italien Francesco Petrarca, I Trionfi, II
  • Tout paysan debout domine noble à genoux. De Proverbe français , 
  • Jamais homme noble ne hait le bon vin. De François Rabelais , 
  • Divertir, c’est noble. Vouloir divertir est assez prétentieux. De Alexandre Millon / E-terviews , 
  • Père riche, fils noble, petit-fils pauvre. De Proverbe brésilien , 
  • Ambition : nom noble donné aux besoins d’argent. De Philippe Bouvard / Le Petit Bouvard illustré , 
  • Le verbe être est plus noble que le verbe avoir. De José Artur / Parlons de moi, y'a que ça qui m'intéresse , 
  • Il est noble de s’instruire, mais c’est encore plus noble d’instruire les autres, et moins compliqué. De Mark Twain , 
  • A côté du noble art de faire faire les choses par les autres, il y a celui, non moins noble, de les laisser se faire toutes seules. De Lin Yutang , 
  • Pardonner est une action plus noble et plus rare que celle de se venger. De William Shakespeare , 
  • Si la certitude est plus apaisante, le doute est plus noble. De Salämah Müssa / L'éducation , 
  • «Nous avons trouvé ce nom authentique et noble. Il atteignait aussi tous les objectifs que nous avions fixés pour un nom et nous croyons fermement qu’il s’agit du bon choix, a déclaré à l’Associated Press Heidi Dettmer, la vice-présidente marketing du club. Je suis tombée en amour avec cette marque et je pense que nos partisans le feront aussi.» Le Droit, Un nom «authentique et noble» pour la nouvelle équipe de Seattle dans la LNH  | Le fil des régions | Actualités | Le Droit - Gatineau, Ottawa
  • Mourir pour une idée, c'est noble sans aucun doute. Mais combien plus noble si les hommes mouraient pour des idées vraies ! De Henri Louis Mencken / Préjugés , 
  • Le sang noble est un accident de la fortune, les actions nobles caractérisent les grands. De Carlo Goldoni / Paméla , 
  • La femme noble ne boit pas le thé de deux familles. De Proverbe chinois , 
  • Une jument de noble race n’a pas honte de son fumier. De Proverbe arabe , 
  • L'écriture la plus noble conquête de l'homme. De Elsa Triolet / La Mise en mots , 

Images d'illustration du mot « noble »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « noble »

Langue Traduction
Anglais noble
Espagnol noble
Italien nobile
Allemand edel
Chinois 高贵
Arabe النبيل
Portugais nobre
Russe благородный
Japonais ノーブル
Basque noble
Corse nobile
Source : Google Translate API

Synonymes de « noble »

Source : synonymes de noble sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « noble »

Combien de points fait le mot noble au Scrabble ?

Nombre de points du mot noble au scrabble : 7 points

Noble

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