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Sa

Variantes Singulier Pluriel
Masculin son ses
Féminin sa ses

Définitions de « sa »

Trésor de la Langue Française informatisé

SON1, SA, SES, adj. poss.

[Déterm. du subst. ayant d'une part une fonction d'actualisation comparable à celle de l'art. le, la, les et renvoyant, d'autre part, par anaphore au possesseur de 3epers. Comme déterm., il s'accorde en genre (son, sa) et en nombre (ses) avec le subst. du groupe nom.; comme élém. anaphorique, il marque le nombre du possesseur (son, sa, ses p. oppos. à leur, leurs)]
Rem. 1. Le poss. renvoie anaphoriquement soit au suj. de la prop. (poss. réfl.: il a perdu son portefeuille), soit à un autre possesseur (elle lui a rendu son portefeuille): Elle fit sa toilette, l'enveloppa de son linceul, la descendit dans sa bière (Flaub., Cœur simple, 1877, p. 44). Pour éviter une ambiguïté, ou pour accentuer ou préciser l'idée de possession, le poss. est parfois renforcé par l'adj. propre ou par à lui, à elle (v. lui2A 1 c en partic.) ou à + subst. désignant une pers.: D'être le compère à quelqu'un, cette étoile qu'on était sans le savoir, la sortir, c'est son job à c'te personne (Claudel, Échange, 1954, I, p. 739). 2. Le poss. est parfois empl. dans une rel. introd. par dont (v. dont 1reSection I B 4 a δ et rem.). 3. Le poss. se répète devant chaque subst., notamment pour opposer 2 entités différentes (avoir ses grands et ses petits côtés); il ne se répète pas devant des subst. désignant la même pers. (sa nièce et filleule) ou des entités de sens voisin (ses père et mère); v. père I A 1 a) ou dans certaines expr. lexicalisées: en son âme et conscience (v. conscience II B), à ses risques et périls (v. péril A 1 a).
I. − [Marque diverses relations entre un possesseur (auquel son, sa ou ses renvoie anaphoriquement) et la pers. ou la chose que désigne le subst. introd. par le poss.]
A. − [Le possesseur est un animé ou un inanimé personnifié]
1. [Le subst. déterminé est également un animé] Qui est de lui, d'elle; qui est à lui, à elle; qui vient de lui, d'elle; qui lui appartient, qui lui est propre, qui le/la concerne.
[Pour marquer un rapport de parenté, de filiation, des relations familiales, sociales, de travail, de voisinage] Son père, sa mère, son fils, ses enfants, sa belle-mère, ses amis, ses voisins. J'avois un frère que mon père bénit, parce qu'il voyoit en lui son fils aîné (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 418).Une femme le reçut [mon ami] (...) Son homme, assis sous un arbre, se leva (Maupass., Sur l'eau, 1888, p. 338).Il ne quittait pas son interlocuteur du regard (Malraux, Cond. hum., 1933, p. 262).
P. méton. [Portant sur un subst.] Entre vos saintes mains je le remets... Adieu! Préparez-le, mon père, à répondre à son Dieu (Dumas père, Christine, 1830, v, 6, p. 284).
[Avec valeur hypocor. devant papa, maman, tante,... suivi du prénom] V. le1I A ex. de Vailland.
[Avec valeur hypocor. devant un nom propre ou un prénom]
Emphatique. [Exprime des nuances affectives d'admiration, d'affection, de sympathie] Gustave ne reconnaissait plus son Bonmont. Il était touché et il était surpris (France, Anneau améth., 1899, p. 273).
P. iron. ou péj. [Exprime le mépris, la colère, la désapprobation] Son Thiffensau est décidément à nos yeux un fripon, ou bien près (Delacroix, Journal, 1822, p. 16).
Souvent avec une nuance iron. [Le poss. renvoie à un personnage, le subst. à un être qui lui est affectivement proche ou pour lequel il manifeste de l'intérêt] Tartarin s'informa de son homme (A. Daudet, Tartarin Alpes, 1885, p. 83).
[Marque une connaissance approfondie, une habitude] Je l'ai observé, maître Mouche; il est cérémonieux et guette son monde du coin de l'œil (France, Bonnard, 1881, p. 403).
2. [Le subst. déterminé est un inanimé]
a) [Pour marquer un rapport de possession inaliénable] Perdre, donner son sang:
Ce n'est pas son pas!... Ou bien il porte un lourd fardeau!... Si. C'est son pas quand il me portait... Que porte-t-il donc de plus lourd que moi encore? C'est sa voix! C'est son ombre! (...) Ah! C'est lui! Giraudoux, Siegfried, 1928, I, 7, p. 50.
En partic. [Quand le poss. est réfl.]
[Le subst. désigne une partie du corps] Sa tête, son visage, son petit doigt, ses mains, ses pieds; son cœur bat. Elle a tiré sur la plante à deux mains et elle a couru grand risque de tomber sur son derrière quand la tige s'est rompue (France, P. Nozière, 1899, p. 47).Dans des loc. fig. Prendre ses jambes à son cou*; garder toute sa tête*.
[Le subst. désigne un aspect de la pers.] Son cœur, son esprit, son intelligence, sa sensibilité. Dans des loc. verb. fig. Perdre, reprendre ses esprits (v. esprit 1reSection II B 2 a). Dans des loc. fig. Casser* sa pipe (fam.). Dans des loc. adv. De tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, de tout son esprit, de son (plein) gré*.
Rem. L'empl. du poss. est exclu avec les verbes pronom. réfl. ou avec des verbes admettant le compl. indir. à qqn: se laver la tête; il lui lave la tête (v. lui1). L'art. tend à remplacer le poss. chaque fois que la rel. poss. est évidente; le choix est impossible dans certaines loc. lexicalisées: avoir mal à la tête; perdre la raison; mais: n'en pas croire* ses yeux, ses oreilles.
b) [Pour marquer un rapport d'appartenance à un milieu spatial, temporel, socioculturel, ou un rapport d'orig., d'appartenance à un groupe, à une collectivité, à un pays, à une période de la vie de la pers.] Sa ville natale, son petit village, ses origines, son milieu, son quartier, sa paroisse, sa vie, son histoire, son passé, son enfance, sa jeunesse; de son temps, à son âge, dans son enfance, dans sa jeunesse, de son vivant. S'il [Mozart] fut si grand (...) ce ne fut pas sa faute, mais celle de son pays, de son époque (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p. 211).Aussi, comme elle s'ennuyait, la malheureuse, à la campagne; comme elle regrettait son Paris! (A. Daudet, Femmes d'artistes, 1874, p. 33).
[Pour marquer un rapport de possession ou d'appartenance à une pers. physique ou morale, ou des rapports plus lâches de dépendance] Son argent, sa maison, son appartement, sa voiture, ses clefs, ses papiers. Gobseck recevait encore lui-même ses pratiques, ses revenus, et avait si bien simplifié ses affaires qu'il lui suffisait de faire faire quelques commissions par son invalide pour les gérer au dehors (Balzac, Gobseck, 1830, p. 437).Beethoven veille dessus [un petit pécule], maintenant, comme le dragon sur son trésor (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 40).Dans des loc. fig. Rendre son tablier*.
c) P. ext. [Pour marquer un simple rapport thématique] Dont il est question, qui importe au moment présent. Maître Mouche retourna tout doucement à sa place où (...) il tailla un bouchon (...) Puis, se tournant vers le notaire qui se tenait coi, le nez sur son bouchon (France, Bonnard, 1881, p. 457).D'un geste large, (...), il offrit à Mélanie le journal (...). − Tenez! Je vous le donne! Et son geste, et son: « Je vous le donne! » n'auraient pas été plus magnifiques, s'il lui avait fait cadeau d'un diadème (Montherl., Célibataires, 1934, p. 739).
Avec valeur emphatique. Pelletan me dit aujourd'hui: « Ce que nous avons entendu de mieux, c'est Viviani ». (Son fameux morceau sur le ministère du Travail) (Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 164).
d) En partic.
[Pour marquer que la pers. considère qqc. comme un acquis, comme un dû] Ses congés, ses dimanches; donner* ses huit jours (à un domestique); gagner* son pain. Le cordonnier fait le lundi, le galérien a des dimanches, le soldat son 15 Août (Vallès, Réfract., 1865, p. 25).
[Pour marquer le produit d'une activité intellectuelle, manuelle ou artistique] Son œuvre, son livre, son exposé, ses tableaux. Quand (...) le peintre [flamand du XVIe] (...) imite avec discrétion les bons modèles classiques, ses nus ne sont pas beaucoup plus heureux (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 36).
[Pour marquer l'habitude, la répétition, la caractéristique d'une pers. ou d'un objet plus ou moins personnifié] En accompagnant Pierret chez lui pour son mal au genou, je me suis reposé un moment (Delacroix, Journal, 1822, p. 20).Oh! la Reine Élisabeth est connue dans le port; vous pouvez vous informer à qui vous voudrez si elle ne file pas ses huit nœuds à l'heure (Dumas père, Kean, 1836, iii, 3etabl., 2, p. 138).Comme tous les grands carnassiers, il avait ses heures de gaîté charmante (France, Lys rouge, 1894, p. 24).
[Pour marquer un rapport de convenance, d'obligation] Faire ses Pâques, son devoir (v. devoir2); remplir ses obligations; faire ses études, son droit (v. droit3), sa médecine; faire ses devoirs; apprendre ses leçons. Henri, l'aîné, a onze ans passés. Il ne sait pas encore un mot de catéchisme. Je ne sais vraiment pas comment nous lui ferons faire sa première communion (France, P. Nozière, 1899, p. 110).
Dans des loc. adv. À son gré*, à sa place*, à son idée*, à son goût*, à sa façon, à son insu*; de son propre mouvement*; dans son intérêt; sur sa demande; pour sa part (v. part1); par son entremise.
e) [Quand l'anaphore se fait au suj. de la prop., le poss. peut présenter le procès du point de vue subjectif de la pers. dont il est question]
Fam. [Avec faire + son/sa + subst. désignant un comportement] Faire son important, faire sa maligne (v. faire1III E 1 c β). Dans des loc. verb. Faire sa cour (v. cour2); faire son choix*; faire son enquête; piquer sa crise*; prendre son élan (v. élan2). Et le ver luisant fera son œuvre, et le hibou dira son mot (Laforgue, Moral. légend., 1887, p. 207).
[Avec des verbes comme savoir, connaître, posséder + son/sa/ses + subst. désignant une matière, une œuvre, un lieu ou, p. méton., un auteur (suivi d'un nom propre)] Connaître* ses auteurs, ses classiques, son Homère, son Cicéron; posséder* son latin; savoir son catéchisme. Elle a beaucoup voyagé, beaucoup lu, et connaît bien son Paris (Feuillet, Pte ctesse, 1857, p. 42).Et puis elle est artiste (...). Elle peint, elle chante, elle danse... enfin, elle connaît son Lamartine! (Labiche, Point de mire, 1864, ii, 11, p. 413).V. i ex. 5.
(Y) perdre son latin*.
[Pour marquer qu'une activité est de la responsabilité de la pers. dont il est question] Faire ses comptes; rendre compte de sa gestion; faire son ménage, ses courses, ses achats. Notre professeur ne fit pas sa classe. Il nous lut la distribution des Aigles, dans le Consulat et l'Empire de M. Thiers (France, Vie fleur, 1922, p. 427).
Dans des expr. et des loc. verb. lexicalisées. Faire son affaire* de (qqc.); prendre son parti* (de); aller, continuer, poursuivre son chemin*; vivre* sa vie; tenter sa chance*; jouer* son va-tout; faire sa toilette*; faire ses choux gras de (qqc.) (fam.; v. chou D); faire ses (beaux) dimanches de (qqc.) (fam., vieilli; v. dimanche A); se mettre sur son trente-et-un*; monter sur ses ergots (v. ergot A 1 a), sur ses grands chevaux (v. cheval B 4 c); être sur ses gardes (v. garde1I A 1 b); rester sur son quant-à-soi*; avoir ses têtes (v. tête); faire de son mieux*.
B. − En partic. [Le possesseur est un indéf. ou un suj. indéterminé] Qui est à soi.
1. [Avec des pron. ou loc. indéf. comme qui, quiconque, celui qui, tout homme qui, ou des pron. indéf. nég. comme nul, personne, aucun] Maintenant, milords, celui qui, après ce que j'ai dit, exprimera le moindre doute, celui-là donnera un démenti à son roi (Dumas père, C. Howard, 1834, iv, 7etabl., 2, p. 294).
Proverbe. Qui veut voyager loin* ménage sa monture.
[Avec on] V. on I B 2 c ex. de Bernanos et ex. 3.
[Avec chacun] V. chacun I A 3 a.Chacun son tour (v. tour3).
2. [Le suj. indéterminé n'est pas exprimé, notamment avec un inf.] Conserver son calme (v. calme1II C 2); laver* son linge (sale) (en famille) (au fig.). Songer à son salut: égoïsme (Gide, Journal, 1890, p. 18).
C. − [Le possesseur est de l'inanimé concr. ou abstr.]
1. Qui est à lui, à elle (en tant qu'objet). Si le monument n'a aucune utilité pratique, (...) elle [l'architecture] a du caractère. Si la pensée est précise (...) et que l'édifice ait une destination positive, (...) il [l'édifice] aura son caractère (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 101).Et quand elle s'éteint, en un murmure mystérieux (...), c'est pour ramener, avec le thème de la fugue et son nouveau développement, sa combinaison avec le motif de l'épisode religieux (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 302).
[Pour marquer l'appropriation, l'acquisition] La musique n'a pas eu encore son Raphaël (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1464).
[Avec sentir + son/sa + subst. de l'animé ou de l'inanimé; pour désigner une action, une attitude outrée ou affectée] Démétrius voulait éblouir ses hôtes (...) son luxe barbare, ses chasses héroïques sentent fort son parvenu (Mérimée, Faux Démétrius, 1853, p. 237).[Le chat] n'est pas confiant, dit toujours le Buffon. Voyez ce regard faux, cet œil à double fond, Cette allure équivoque, oblique, tortueuse: Tout cela ne sent pas son âme vertueuse (Pommier, Colifichets, 1860, p. 95).
Dans l'expr. fig. (ça) ne nourrit pas son homme. V. homme ex. 30.
Dans des loc. Tirer son origine* de; avoir, prendre sa source; avoir son charme (v. charme2ex. 16);
battre son plein* (v. aussi battre1I A 2).
Rem. Quand le possesseur est de l'inanimé, le poss. est en concurrence avec en (v. en2I A 1 a rem.).
2. En partic. [Renvoyant à un indéf.] Chaque chose à sa place*, en son temps*.
Proverbe. À chaque jour* suffit sa peine.
II. − [Transpose dans le groupe nom. le pron. pers. il, elle; le subst. est un subst. d'action ou bien le subst. compl. d'un verbe opérateur] Le... de lui, d'elle. Il intervientson intervention; il fait une démarchesa démarche.
A. − [Le renvoi anaphorique se fait à une pers. physique ou morale]
1. [Le subst. déterminé désigne un agent] Ses juges (ceux qui le/la jugent), ses persécuteurs (ceux qui le/la persécutent), son représentant, son interprète. Bardot, à qui le professeur Sègre laissait toute la besogne, ne sympathisait qu'à demi avec son assistant, le docteur Mazet (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 761).
2. [Le subst. déterminé désigne une action ou un état]
a) [Le poss. est l'équivalent de il, elle, lui2, soi, suj. actif d'un procès ou siège d'un état]
[Le subst. est lié morphologiquement à un verbe] Son acceptation, son arrivée, son départ, son retour, sa venue, son appel, sa réponse. Au lendemain de son entrée à l'École, il s'était fait des moustaches avec de l'encre (Gide, Si le grain, 1924, p. 407).
[Le subst. est le compl. d'un verbe opérateur] Ses accusations (celles qu'il porte), sa commande (celle qu'il a faite, qu'il fait, qu'il va faire, qu'il a à faire). Le criminel revient toujours au lieu de son crime (Giraudoux, Intermezzo, 1933, i, 5, p. 36).
[Le subst. corresp. à des verbes d'état ou à des constr. attributives] Son angoisse (il est angoissé), sa joie (il est joyeux), sa soif (il a soif). La France a reculé devant de trop beaux atouts. Elle a eu peur de ses chances, de son bonheur (Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 185).
Dans des expr. ou loc. En son honneur; en sa faveur (v. faveur1B 2 a).
b) [Le syntagme nom. exprime une action subie par le suj., à la forme passive] Son arrestation (il a été arrêté), son expulsion (il a été expulsé). [Gise] ne connaissait Daniel de Fontanin que depuis son amputation (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 799).
B. − [Le renvoi anaphorique se fait à un inanimé concr. ou abstr.] Son explication, son éclaircissement (celle d'une affaire). Ce pays de Balbec (...) sa répartition territoriale, son ensemencement extensif, tout le long de la côte, en cultures diverses, donnaient forcément aux visites que je faisais à ces différents amis la forme du voyage (Proust, Sodome, 1922, p. 1111).
III. − [Avec des valeurs affaiblies]
A. − [Dans l'interpellation]
1. [Précédant les titres honorifiques de certains personnages importants, pour s'adresser à eux avec révérence ou parler d'eux à la 3epers. du sing.; s'écrit dans ce cas avec une majuscule] Sa (Gracieuse) Majesté la Reine de; Son Altesse Royale; Son Altesse Sérénissime le Prince de; Sa Sainteté le Pape...; Son Éminence le Cardinal...; Son Excellence l'Ambassadeur de, le Ministre de. Sa Majesté Monégasque songea que l'opération lui coûterait bien cher (Maupass., Sur l'eau, 1888, p. 352).
P. plaisant. Sa Majesté la Presse. V. influent B 1 a p. métaph. ex. de Coston.
2. [Précédé de monsieur, madame, et suivi de père, mère, tante..., pour s'adresser à une pers. à la 3epers. du sing. ou parler d'elle par déférence] Monsieur son père, Madame sa mère. La sœur tourière avertissait par le tour que mademoiselle de Clavelin était appelée auprès de madame sa mère (France, Mannequin, 1897, p. 261).Et M. l'abbé Coignard (...) accompagna la belle Sophie au logis de madame sa tante (France, Contes Tournebroche, 1907, p. 177).
B. − Dans la lang. fam. ou arg. [Pour désigner qqn à la 3epers. du sing.] Lui.
Arg. Ses gants. V. gant II B 1.
Fam. Sa pomme. V. pomme B 4 a.Sa poire. V. poire III A 1.
Prononc. et Orth.: [sɔ ̃], [sa], [se]. Pour son, liaison de [n] devant voy. ou h muet, avec ou sans dénasalisation: son ami [sɔnami] ou [sɔ ̃nami]; son habit [sɔnabi] ou [sɔ ̃nabi]. ,,La dénasalisation (...) est signalée pour toutes les voyelles nasales à la liaison dès le xvieou le xviiesiècle`` (G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n o1 1981, p. 199; v. mon). Mais dep. le xixes., sous l'infl. de son [sɔ ̃] devant cons., la prononc. avec nasale [sɔ ̃nami] concurrence devant voy. ou h muet la prononc. dénasalisée et tend à l'emporter sur elle. Auj. on remplace sa devant la voy. ou h muet d'un nom fém. par son: son amie, son habitude (contrairement aux textes anc. où il y a élision: s'amie). Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. et homogr. son2 et 3; homon. formes de être : (ils) sont. Étymol. et Hist. Déterm. poss. atone fonctionnant comme un art. A. Fait réf. à une pers. simple 1. masc. a) sing. α) 842 cas régime (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, I, 6: si cum om per dreit son fradra saluar dift; 19: Si Lodhuuigs sagrament que son fradre Karlo iurat conservat); 937-952 sen [dial. du Nord? E. Koschwitz, Commentar zu den ältesten frz. Sprachdenkmälern, Heilbronn, 1886, p. 153; v. aussi Pope, § 853, § 1320 XII] (Jonas, éd. G. de Poerck, 145: un edre sore sen cheve); ca 1050 sum [Pope, § 610] (St Alexis, éd. Chr. Storey, 54: sum pedre corocier); β) id. cas suj. (ibid., 99: Tant an retint [Alexis, de l'aumône] dunt ses cors puet guarir; 289); ca 1100 agn. sis [Pope, § 853] (Roland, éd. J. Bédier, 56); b) plur. α) 2emoit. xes. cas régime (St Léger, éd. J. Linskill, 145: Sos clerjes pres il revestiz [sos infl. mérid., v. éd., p. 90]); ca 1050 (St Alexis, 294: ses fedeilz); β) id. cas suj. (ibid., 222: Plurent si oil); 2. fém. a) sing. α) 881 cas régime (Ste Eulalie ds Henry, op. cit., II, 17: sa virginitet); 2emoit. xes. forme élidée devant voy. (St Léger, 122: en s'evesquet); ca 1240 forme masc. a toute son ost (Jean de Thuin, Jules César, 30, 10 ds T.-L., v. la recension de P. Rickard ds Arch. ling. t. 11 1959, pp. 32-43); β) fin xes. cas suj. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 12: Sa passïuns toz nos redenps); b) plur. α) 2emoit. xes. cas régime (St Léger, 146: ob ses croix); β) ca 1100 cas suj. (Roland, 1757: Karles l'oït [Rollant] e ses cumpaignes tutes). B. Fait rarement réf. à la 3epers. multiple [? 937-952 (Jonas, 190: per cel triduanum jejunium si contrition fisient e si corrovement fisient; v. comment. p. 49)] ca 1200 (Dialoge Gregoire lo Pape, 194 ds T.-L.: li homme neit en ceste avogleteit de son exil). Ses, son − si, ses; sa, ses sont issus du parad. lat. vulg. atone (proclitique): masc. sing. sus [< class. sŭus] sọs > ses; sum [< sŭum] sọm > son; plur. sọs > ses, entraînant par réfection anal. le cas suj. si; fém. sing. sa, plur. sas > ses. Cette série atone de type sus − sum, relevée au viies. par le grammairien Virgilius Maro (Pope, § 855a; Vään., § 284) est basée sur l'amuïssement, à basse époque, du u post-tonique devant u (Vään., § 80; cf. conju[g]i so, CIL t. 5, 2007; ixes. in so frundo = in suo fronde, Mél. Wilmotte [M.], p. 509), sŭus > sus ayant entraîné sos; sa, sas; le maintien du -m final de suum, sum comparé à son amuïssement dans sua(m), sa(m) est dû à sa plus grande résistance derrière u que derrière toute autre voy., Vään. Inscr., pp. 132-135. Ce parad. atone constitue, dans la lang. parlée à basse époque, une série distincte du parad. tonique, cf. sien. Tandis qu'à l'époque class., suus est le poss. réfl. de la 3epers. du sing. et du plur., il peut, à basse époque, désigner un possesseur différent du suj. (cas où la lang. class. utilisait le génitif des dém.: ejus, illius, eorum, illorum): 1remoit. iiies., Cyprien, Ep., 58, 4: sufficit ad testimonium martyrii sui [= ejus] testis ille; fin ives., Aug., Emer., 9 ds Blaise Lat. chrét.: post damnationem suam [= eorum] susceperunt illos. L'empl. lat. en réf. à la 3epers. multiple (3epers. plur.) a laissé qq. traces en a. fr. (supra B) qui régulièrement utilise lor, leur*; il est fréq. en prov. (1318, Arnaut Vidal, Guillaume de la Barre, éd. P. Meyer, 3465; v. aussi Mistral, s.v. soun).
STAT.Fréq. abs. littér. Son: 315 434. Sa: 257 195. Ses: 212 974. Fréq. rel. littér. Son: xixes.: a) 445 811, b) 464 800; xxes.: a) 472 207, b) 428 049. Sa: xixes.: a) 357 317, b) 388 781; xxes.: a) 398 904, b) 340 691. Ses: xixes.: a) 324 227, b) 319 287; xxes.: a) 305 607, b) 274 208.
BBG.Harris (M.). Demonstratives, articles and third person pronouns in Fr. Z. rom. Philol. 1977, t. 93, pp. 249-261. − Hatcher (A. G.). Il tend les mains... Studies in Philology. 1944, t. 41, pp. 457-481. − Herzog (E.). Die vokalischen Formen mon, ton, son beim Femininum. Z. rom. Philol. 1896, t. 20, pp. 84-86. − Högberg (P.). Die vorvokalischen Formen mon, ton, son beim Femininum. Z. rom. Philol. 1912, t. 36, pp. 491-496. − Langacker (R. W.). Observations on Fr. possessives. Language. Baltimore. 1968, t. 44, pp. 51-75. − Pinchon (J.). Morphosyntaxe du fr., Paris, 1986, pp. 105-113; les Pron. adv. en et y. Genève, 1972, pp. 152-165. − Rickard (P.). The rivalry of m(a), t(a), s(a) and mon, ton, son before feminine nouns in Old and Middle Fr. Archivum linguisticum. 1959, t. 11, pp. 21-47, 115-147. − Togeby (K.). Suus et illorum ds les lang. rom. R. rom. 1968, t. 3, pp. 66-71. − Voretzsch (K.). Zu mon, ton, son vor Feminin. Z. rom. Philol. 1912, pp. 600-601. − Wunderli (P.). Les Struct. du possessif en moy. fr. In: Ét. de synt. du moy. fr. Éd. par R. Martin. Paris, 1978, pp. 111-119.

Wiktionnaire

Nom commun - français

sa \Prononciation ?\ masculin singulier

  1. Langue océanienne parlée au Vanuatu dans le sud de l’île de Pentecôte, qui a pour code ISO 639-3 sax.

Adjectif possessif - français

sa \sa\ féminin singulier

  1. Déterminant utilisé pour rendre l’idée de possession d’un objet ayant un rapport avec la personne dont on parle.
    • Tu as vu sa jupe ?
    • A-t-il pensé à prendre sa clé ?
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SA. adj. possessif féminin
. Voyez SON.

Littré (1872-1877)

SA (sa) adj.
  • poss. f. Voy. SON.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « sa »

(Adjectif possessif) Du latin sua, féminin de suus « son », pronom possessif.
(Nom) Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « sa »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
sa sa

Citations contenant le mot « sa »

  • Qui coupe son nez dégarnit son visage. De Proverbe français , 
  • Qui son visage farde à son cul pense. De Proverbe indien , 
  • On transmet son sang, on ne transmet pas son génie. De François René de Chateaubriand , 
  • Chez RTE, la voie de la promotion interne l'a finalement emportée face à l'option de renouveler François Brottes dans ses fonctions. Candidat à sa propre succession, ce dernier atteignait la limite d'âge réservée à sa fonction au printemps prochain, soit 65 ans. Or, ni le gouvernement et l'actionnaire majoritaire de RTE, EDF, n'ont pas souhaité faire évoluer les statuts pour lui permettre de jouer les prolongations. Les Echos, RTE place Xavier Piechaczyk à sa présidence | Les Echos
  • Dans un premier temps, ces archives seront disponibles en format numérique, à l'attention des chercheurs et des universitaires. Le ministre tchèque de la Culture, Lubomir Zaoralek a salué cette initiative comme un «événement culturel de première importance et un grand symbole». Le Figaro.fr, Milan Kundera fait don de sa bibliothèque personnelle à Brno, sa ville natale
  • Ils étaient déjà angoissés par l’endettement de l’entreprise, soumis à des pressions managériales toujours plus fortes, privés d’augmentation générale depuis 2018, et confrontés aux pertes de salaires dues au chômage partiel pendant le confinement. Les quelque 850 commerciaux de Solocal SA découvrent maintenant qu’il leur faut rembourser des trop perçus (de plusieurs centaines d’euros, voire plusieurs milliers pour certains) sur la part variable de leur rémunération, en raison d’erreurs de calcul à répétition commises par l’employeur. Le syndicat FO prédit une rentrée houleuse et n’écarte pas la grève. Force Ouvrière, Solocal SA : les salariés de l’ex-Pages Jaunes dans une colère noire - Force Ouvrière
  • Plus de 24 heures après l’incendie d’origine encore inconnue qui a dévasté, jeudi soir, 165 hectares, sur 250 au total, de ce véritable poumon vert de la ville d‘Anglet et détruit cinq maisons d’habitations, le choc est immense parmi les Angloys. "C’est la première fois que je vois un tel désastre en plus de soixante ans d’existence", relate, émue cette habitante du quartier Blancpignon. "Jeudi soir, peu avant 18 heures, j’ai vu les premières fumées s’élever devant ma maison. Elles venaient depuis le stade Orok Bat (Tous pour un, en Basque), juste en face". ladepeche.fr, Toulouse. Anglet pleure sa célèbre pinède partie en fumée - ladepeche.fr
  • Après avoir manqué une grosse partie de la saison, Zion Williamson n’avait pas envie de rater les débuts de la reprise NBA à Orlando. Quelques jours après avoir dû régler un problème familial, l’intérieur a réussi à rejoindre à temps la bulle pour affronter le Jazz. Problème ? Sa forme physique. Parlons Basket, NBA - Ce que pense vraiment Zion de sa non-participation au money-time
  • Non, il ne peut pas décaler les élections par sa simple volonté. C’est plus compliqué que cela : pour repousser la date de l’élection, il doit passer pas un vote du Congrès et modifier la loi fondamentale, qui fixe la fin d’un mandat présidentiel au 20 janvier de chaque année. Pour cela, il lui faut un accord bipartisan au Congrès, mais c’est mal parti car cet organe est très divisé, même du côté des Républicains, qui semblent être contre. , Présidentielle américaine : « Donald Trump ne peut pas décaler les élections par sa simple volonté », commente Marie-Cécile Naves
  • Au bout de la ligne droite de Hangar Straight, Alexander Albon est parti en tête-à-queue et a fini sa course dans le rail de sécurité. Un choc mesuré à 20G et qui a écourté sa séance de travail en EL2, mais fort heureusement sans gravité pour le Thaïlandais.  autohebdo.fr, F1 - Albon pensait avoir rattrapé sa Red Bull avant son crash
  • Voluntis (Paris:VTX) (Euronext Paris, Ticker : VTX - ISIN : FR0004183960) annonce aujourd'hui des changements dans la composition de son Conseil d'administration et sa structure de management, une nouvelle étape dans la mise en œuvre de sa feuille de route stratégique annoncée en mars 2020. , Voluntis : annonce des évolutions dans sa gouvernance | Zone bourse
  • Lucette Pleynet, une Lyonnaise de 92 ans, a découvert qu’elle avait été déclarée morte par sa banque. Un désastre pour cette femme qui s’est retrouvée au cœur d’un engrenage infernal SudOuest.fr, Lyon : déclarée morte par sa banque, Lucette était pourtant vivante
  • Même si la fameuse refonte d'Anthem n'a toujours pas de date de sortie, il semblerait que le projet avance bel et bien dans les locaux de BioWare. En effet, après avoir divulgué le 27 juillet dernier l'arrivée de la faction Pirates of the Blood Wind, le studio canadien revient en détail sur les différentes nouveautés apportées par sa future mise à jour majeure. Jeuxvideo.com, Anthem donne des nouvelles de sa refonte et dévoile son nouveau système de butins - Actualités - jeuxvideo.com
  • On transmet son sang, on ne transmet pas son génie. De François René de Chateaubriand , 
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  •  Candidat à sa propre succession, ce dernier atteignait la limite d'âge réservée à sa fonction au printemps prochain, soit 65 ans. Les Echos, RTE place Xavier Piechaczyk à sa présidence | Les Echos
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Images d'illustration du mot « sa »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « sa »

Langue Traduction
Anglais her
Espagnol su
Italien sua
Allemand ihr
Chinois 她的
Arabe لها
Portugais dela
Russe ей
Japonais 彼女
Basque bere
Corse ella
Source : Google Translate API

Synonymes de « sa »

Source : synonymes de sa sur lebonsynonyme.fr

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Sa

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