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Service

Variantes Singulier Pluriel
Masculin service services

Définitions de « service »

Trésor de la Langue Française informatisé

SERVICE, subst. masc.

I. − Action de servir; résultat de cette action.
A. − [Service implique l'idée d'assujettissement à une volonté supérieure et/ou coll.]
1. RELIGION
a) Ensemble des obligations, des devoirs envers la divinité. (Entrer) au service de Dieu:
1. Un jour, comme il se rendoit au palais, il entre par hasard dans l'église d'un monastère. Une jeune religieuse chantoit; il fut touché, jusqu'aux larmes, de la douceur de sa voix, et de la pureté de ses accens; il jugea que le service de Dieu doit être plein de délices, puisqu'il donne de tels charmes à ceux qui lui ont consacré leurs jours. Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 509.
b) Service (divin, religieux). Ensemble des rites particuliers institués par une Église pour honorer Dieu. Synon. messe, office.L'orchestre se tut, les gens du parterre se levèrent et commencèrent lentement à évacuer la salle, d'abord en silence comme on sort d'une église, le service fini (Camus, Peste, 1947, p. 1380).
Service funèbre, service des morts, ou absol., service. Cérémonie religieuse célébrée à la mémoire d'un mort. Arrivés ainsi vers le point le plus élevé d'une des hautes montagnes du Jura, au milieu de la nuit, dans cette petite grotte magnifiquement illuminée d'un nombre infini de cierges, vingt prêtres célébrèrent le service des morts (Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p. 507).
Service du bout de l'an (vx). Messe anniversaire d'un décès. (Dict. xixeet xxes.).
2. ARM. Activités militaires accomplies de façon volontaire ou obligatoire pour le compte d'un prince, d'un pouvoir, d'un état, d'un pays, etc. (Être) au service du roi; passer au service de l'ennemi. Je ne parle pas de d'Osmoy, qui tourne au héros. Non content d'avoir été capitaine de francs-tireurs, il a, depuis qu'il est député, pris du service dans l'armée active et s'est conduit de telle façon que Thiers a demandé à faire sa connaissance (Flaub., Corresp., 1871, p. 259).Les états de service du colonel de Chevigné le désignent particulièrement pour cette mission (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 496).
Service militaire et, absol., service. Période pendant laquelle tout jeune citoyen jugé apte accomplit ses obligations militaires afin de pouvoir défendre éventuellement son pays par les armes. Service actif, service de réserve; faire son service, partir pour le service, au retour du service. M. Thibault comptait encore à Rouen plusieurs parents assez proches. De plus, Antoine y avait fait, huit années plus tôt, son service militaire (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 1029).Siry et Kogan sont collés l'un à l'autre. Trop jeunes pour avoir fait la guerre, mais assez vieux pour avoir fait leur service (Malraux, Espoir, 1937, p. 711).Bon pour le service. En bonne santé et apte à satisfaire aux obligations militaires. Car toutes n'ont pas un jeune amant qui joue aux boules, et qu'on vient de reconnaître bon pour le service (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 11).
Service armé, service auxiliaire. Mais des accès de faiblesse l'obligeaient souvent à se faire porter malade. On le versa, à titre provisoire, du service armé dans le service auxiliaire (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 182).
Service national. [En France, dep. 1971] Obligations militaires et civiles imposées aux citoyens français et aux étrangers sans nationalité et qui comprennent le service militaire, le service de défense, le service de l'aide technique, le service de la coopération. L'organisation du service national soulève des problèmes très sérieux et très divers. Pour s'en tenir au seul service militaire, il s'agit d'une énorme « affaire »: 280.000 jeunes chaque année, soit cent millions de journées de travail (Constit.1980).
Service civil. Période durant laquelle l'appelé est affecté au service d'une collectivité (assistance technique, médicale, scientifique) en lieu et place du service militaire. Demandons-nous par quoi le service militaire sera remplacé. Plus de chevalerie. Plus de gentilhommerie. Plus de conscription. Le service civil volontaire est-il de nature à s'y substituer? (Bloch, Dest. du S., 1931, p. 128).
Service du travail obligatoire (S.T.O.). (Dict. xxes.).
En partic. Activité particulière que l'on doit assurer dans le cadre de la vie militaire. Être de service; exempté de service; marin en service. La toile d'un navire parut à l'horizon et l'officier de service reconnut, dans sa lunette, le pavillon anglais (France, Clio, 1900, p. 182).P. méton. Quand un ordre de la place, déplorant le sans-gêne de la garnison de Paris, contraignait le service de garde à un accès de zèle, tout s'arrangeait d'ordinaire par la présentation d'un bout de papier quelconque revêtu d'une signature inconnue (Romains, Verdun, 1938, p. 166).
(Être) en service commandé. (Être) chargé d'une mission particulière; p. anal., agir par obligation, sur ordre. Il faut que cela soit ainsi pour que Félix Faure puisse envoyer sa dame et sa demoiselle à La Bourboule accompagnées d'un officier français, en service commandé, qui aimerait mieux, je suppose, être à la tête de ses troupes que de prendre son sabre pour regarder une bonne maman prendre un verre (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 221).De tels salons, moins recherchés que fuis, et où on va pour ainsi dire en service commandé, ne font illusion qu'aux lectrices de « Mondanités » (Proust, Sodome, 1922, p. 671).
3. Travail effectué pour l'État; activité professionnelle exercée dans une administration, dans une entreprise. Note de service; tableau de service; prendre son service. Depuis un an, il y travaillait en bon ouvrier, sobre, silencieux, faisant une semaine le service de jour et une semaine le service de nuit, si exact, que les chefs le citaient en exemple (Zola, Germinal, 1885, p. 1253).
États de services (d'un fonctionnaire, d'un employé). V. état I B 3.
Service d'ordre. V. ordre I D 2.
Service minimum. Minimum de travail, d'obligations auxquels sont astreints les agents de la fonction publique en période de vacances ou de conflits sociaux. P. anal. Au balcon qui risque à chaque instant de s'écrouler, où Gorby, cet apprenti sorcier, présidait, souriant, décontracté, un résidu de parade militaire, un service minimum auquel faisaient écho les slogans et les banderoles de milliers de contre-manifestants (Le Monde, 9 nov. 1989, p. 48, col. 5).
4. Domaines prof. divers
a) Situation, fonction de domestique. Entrer, être au service de qqn. Bientôt les gens de service me connurent; les deux chiens n'aboyèrent plus quand je parus dans la cour (Fromentin, Dominique, 1863, p. 17).Sa femme aussi, la mère Bernier, était une excellente concierge, intelligente, et avec ça pas bavarde. Aujourd'hui qu'elle est veuve, je l'ai à mon service (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 86).
Femme de service (dans une administration, un hôpital, etc.). Femme chargée du nettoyage des locaux. Et, malgré ma maladresse à faire valoir, d'autorité, que j'étais sans culture aucune, − à force de persévérance dans l'abaissement ignare, − j'obtins l'emploi de femme de service à l'école maternelle de la rue des Plâtriers, 20earrondissement (Frapié, Maternelle, 1904, p. 6).
Au fig. Être, mettre au service de. Ce n'est pas le moment d'oublier que la littérature était à mon service et non pas moi au sien (J. Bousquet, Trad. du sil., 1936, p. 78).
P. méton. Façon de s'acquitter de cette fonction de domestique. Le service est bien, mal fait. Pensez! quand on a été quinze ans habilleuse dans le même établissement! Et quinze ans de bons services, je peux le dire! (Colette, Music-hall, 1913, p. 165).
b) [Dans un hôtel, un restaurant, un magasin] Action, manière de servir les clients. Une belle chambre, le service et le déjeuner pour une guinée par semaine (Taine, Notes Anglet., 1872, p. 287).
P. méton.
Rémunération spécialement affectée au personnel. Synon. gratification, pourboire.10% de service; service compris.
Le service. Le personnel. N'oubliez pas le service.
De service. Réservé aux domestiques. Porte de service. Le maître d'hôtel grimpe rapidement par l'escalier d'honneur, auquel ses fonctions lui donnent droit. Le reste du personnel rejoint l'appartement par l'escalier de service (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 210).
c) En partic. Action, manière de servir à table (des convives, des plats), de se servir. Un restaurant libre service, p. ell., un libre-service*. Ce sont les clients qui font le service eux-mêmes, comme dans les restaurants coopératifs (Sartre, Huis-clos, 1944, 5, p. 133).
Vx. Ensemble des plats qu'on présentait en même temps sur la table. À trois heures et demie, on se mit à officier. Le dessert n'apparut qu'à huit heures, chaque service exigea deux heures. Il n'y a que les clercs pour manger ainsi! (Balzac, Début vie, 1842, p. 459).On n'oserait plus prier les gens de bonne compagnie, si l'on ne débutait par deux services de hors-d'œuvre alambiqués, relevés de six entrées quintessenciées, suivies du rôti et de deux services d'entremets, le tout terminé par un fruit monté et historié (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 335).
Mod. Premier, deuxième service. Série de repas servis à intervalle fixe (dans un restaurant, une cantine, un wagon-restaurant). Au wagon-restaurant pour le premier service, (...) vous vous êtes assis en face d'une très belle Italienne (Butor, Modif., 1957, p. 213).
B. − [Service comme libre exercice d'une volonté à la disposition d'une pers. ou d'une chose]
1. Fait de servir un être vivant.
a) Un, des service(s). Action susceptible d'être utile, de faire plaisir à quelqu'un. Que puis-je, qu'y a-t-il pour votre service? À votre service! (formule de politesse). Demander un service; proposer ses services; offre de services. Un homme à moitié déshabillé vint ouvrir. − Je vous souhaite le bonsoir, Monsieur, dit Stephen. Comment vous portez-vous? − Je vous remercie. Qu'y a-t-il pour votre service? (Karr, Sous tilleuls, 1832, p. 175):
2. Ma petite providence a travaillé pour moi, tandis que je lisais pour elle. Cela m'a rappelé les chants de l'autre soir; tandis que la femelle couve, le mâle égaie le nid de ses arpèges et de ses vocalises. Service pour service... Amiel, Journal, 1866, p. 313.
Faire appel aux services de qqn. Les organismes ouvriers, CGT, groupe SFIO, ainsi que les œuvres laïques, ont sans doute invité leurs membres à faire appel aux services du comité national; mais ils ne lui ont jamais reconnu un véritable monopole (Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 204).
Rendre service à qqn. Aider quelqu'un, lui être utile. Le plus grand service que le législateur puisse rendre aux hommes, c'est de les forcer à être honnêtes gens (Robesp., Discours, Subsist., t. 9, 1792, p. 117).
Rendre un mauvais service à qqn. Nuire à quelqu'un en croyant lui être utile. Il est certain que la civilisation ne s'improvise pas, qu'elle exige une longue discipline, et que c'est rendre un mauvais service aux races incultes que de les émanciper du premier coup (Renan, Avenir sc., 1890, p. 382).Au fig. Cette conception n'a pas non plus été inutile; elle nous a rendu un service inappréciable, puisqu'elle a contribué à préciser en nous la notion fondamentale de la loi physique (H. Poincaré, Valeur sc., 1905, p. 174).
Ça peut toujours rendre service (fam.). Ça peut servir. (Dict. xxes.).
Offre(s) de service. V. offre A 2.
Prestation de service. V. prestation II B 2 b.
Service à la carte. Formule laissant à la clientèle un choix de prestations en fonction de ses attentes. Cette tendance des vacanciers qui consiste à réclamer de plus en plus des services à la carte, une assistance technique souple, bref « l'indépendance dans l'interdépendance » (Le Point, 5 juin 1978, p. 110, col. 1).
b) P. anal. [En parlant des membres d'un être vivant] Refuser le service. Ne plus avoir l'usage de. À de certains moments, les membres s'affaiblissent et refusent le service (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 351).
2. Fait de servir quelque chose, de se servir de quelque chose.
a) Ensemble des opérations qui permettent le fonctionnement, l'utilisation d'une arme, d'un instrument, d'une machine. Mettre en service. On fit venir à grands frais du plomb, de la poudre et du soufre, que les femmes finaient pour le service des canons et des couleuvrines (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 134).Hors (de) service (abrév. arg. milit., fam. H.S.). Qui n'est pas en état de fonctionner. Ascenseur hors service. Mais le conduit était délabré et hors de service et tenait à peine à son scellement (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 546).
b) Ensemble de liaisons ferroviaires, routières, aériennes, etc. Service d'hiver, d'été. La ville [Le Caire] est très grande et les courses fort longues, mais il y a un service d'ânes fort commode dont tout le monde se sert (Nerval, Corresp., 1843, p. 127).Papa se débat (...), réfute les objections de ceux qui trouvent le Craonnais trop difficile à joindre, organise un service d'autocars en déroutant pour quarante-huit heures la navette Angers-Segré (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 234).
c) Distribution gratuite ou payante d'une publication périodique. Service gratuit. En partic. Service de presse*.
d) SPECTACLES, vieilli. Billet/bulletin de service, p. ell., service. Entrée gratuite pour un spectacles accordée aux journalistes chargés de rendre compte de la qualité de la représentation, du concert, etc. Que cette adresse fût écrite à la machine, l'explication était toute naturelle: le nom de la Princesse, donné par le Comédien entre vingt autres sur la liste du « service » de la répétition générale (Bourget, Conflits int., 1925, p. 121).
e) SPORTS (de balle ou de ballon). Fait de mettre en jeu la balle ou le ballon. Service placé, slicé; être au service. Gagner son service. Gagner le jeu pendant lequel on sert. En quelques minutes, la bagarre devint générale et je reçus, moi, spectateur qui n'avait pas quitté sa place, une carafe réactionnaire lancée à toute volée, à angle aigu, comme par un service de tennis un peu raide, et qui m'ouvrit proprement la jambe (Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 164).
II. − [Service en tant qu'ensemble de pers. ou de choses destinées à une activité ou à un usage déterminés]
A. − [À propos de pers. exerçant une activité déterminée]
1. Organisme chargé d'une fonction d'utilité commune; le personnel qui le compose; au plur., ensemble de l'Administration. Dissoudre, former, organiser un service; les bureaux, le personnel d'un service; les grands services de l'État; service des postes, des transports. Le roi de Westphalie occupait rue de Neubourg une magnifique résidence, avec un pavillon annexe pour les services administratifs (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p. 18):
3. Les moustaches tombantes, presque grises, qui semblaient prolonger la ligne tombante de la bouche, donnaient au profil une expression de fine brutalité; la force était dans l'accord du nez busqué et du menton presque en galoche, mal rasé ce matin: les employés des services de distribution d'eau étaient en grève, et l'eau calcaire apportée par les coolies dissolvait mal le savon. Malraux, Cond. hum., 1933, p. 236.
Service public. Entreprise d'intérêt général gérée par l'Administration, constituée notamment de la défense nationale, la justice, la police, l'administration préfectorale; au plur., organismes contrôlés par les collectivités publiques (État, départements, communes) et, p. ext., ensemble des activités d'intérêt général, même quand elles sont prises en œuvre par des institutions de droit privé (d'apr. Constit. 1980). Il est entendu que, dans la zone des armées, le commandement militaire français ou allié a qualité pour prendre les mesures nécessaires à la sécurité, au ravitaillement, à l'usage des voies de communication, des ports, des moyens de transmissions, au fonctionnement des services publics (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 441).
2. Organisme chargé d'une branche d'activités dans un établissement public ou privé. Service du contentieux; service informatique; service des ventes; services d'un établissement hospitalier; le service du professeur X; chef de service. Une fois, une seule fois, en vingt ans, j'ai eu dans mon service à Lariboisière un pauvre diable qui n'a pas pu la supporter [l'énucléation] (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p. 495).Le lendemain, l'agence annonça que le phénomène avait cessé brutalement et que le service de dératisation n'avait collecté qu'une quantité négligeable de rats morts. La ville respira (Camus, Peste, 1947, p. 1228).
Service social. Organisme public ou privé chargé des questions sociales. Service de la famille, de l'enfance, du travail, de l'hygiène, de la santé, d'aide sociale. Le service social s'efforce de considérer et d'aider les individus, les familles et les groupes en tenant compte des nombreuses forces sociales et économiques qui agissent sur eux, cherchant à porter au maximum les ressources dont la collectivité dispose pour favoriser le bien-être social (Formation en vue du service social, O.N.U., 1950, p. 16).
Service après-vente (abrév. S.A.V.). Un service (...) après-vente efficace (L'Express, 12 avr. 1976, p. 49, col. 1).
3. Au plur., ÉCON. Valeur économique des organismes qui ne participent pas directement à la production d'un bien matériel. Prix des services; secteur économique des services. Mais, sauf cas de planification intégrale, l'espace national est un entrelacement inextricable de marchés nationaux et internationaux, par catégories de produits et de services; de prix fixés par des données rattachables à l'espace national et de prix déterminés par des éléments extérieurs à l'espace national et aux espaces de plans économiques du gouvernement et de ses nationaux (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 139).
4. ART MILIT. Unité non-combattante qui assure l'organisation matérielle de l'armée. Service de l'intendance, du matériel, de santé. L'état-major s'installa à l'Hôtel du Grand Condé, où les nombreux services que les nécessités de l'heure m'obligeaient à créer, purent trouver place (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 480).
B. − [À propos de choses destinées à un usage déterminé]
1. Assortiment de pièces de vaisselle ou de verrerie utilisées pour servir à table. Service de porcelaine. La vie est si douce et il y aura du monde ce soir à en juger par le linge sorti, par le service de cristal sur une desserte (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 191).
En partic. Ensemble de pièces de vaisselle destinées à un usage spécifique. Service à dessert, à thé, à liqueur; service de table. Nous ne sommes pas d'accord, mon mari et moi, sur le cadeau de noce que nous devons faire à Madeleine; mon mari voudrait lui donner un service à café en argent. Je crois qu'une paire de girandoles seraient très convenables dans le salon d'un docteur (France, Vie fleur, 1922, p. 520).
2. Ensemble de pièces de linge de table. Le linge s'amoncelait pêle-mêle (...) les draps de batiste, les services de Saxe tamponnés, chiffonnés, et les serrures empêchées de fonctionner par quelque broderie en déroute, que personne ne se donnait la peine de relever (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 152).
3. Loc. fig., arg. Service trois-pièces. V. pièce II A 2.
Prononc. et Orth.: [sε ʀvis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. « Ensemble des obligations envers une autorité » 1. ca 1050 relig. servise « ensemble d'obligations envers Dieu » (Alexis, éd. Chr. Storey, 277); spéc. ca 1100 faire sun servise (de Dieu) (Roland, éd. J. Bédier, 3666); ca 1150 servise « office funèbre » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 251); 2. ca 1100 féod. « ensemble d'obligations d'un vassal envers son suzerain » (Roland, 298), subsiste comme terme de civilisation; 3. ca 1100 « ensemble des obligations envers l'État, l'autorité publique (ici Charlemagne) » (ibid., 1727); spéc. a) 1270 services en parlant des obligations militaires (Establissemens de St Louis, livre I, chap. 61 ds Ordonnances des rois de France, t. 1, p. 153); cf. Ac. 1718 ,,service absolument [...] s'entend du service que les gens de guerre rendent au Roy dans ses armées`` et Trév. 1771 ,,service dit absolument s'entend toujours du service Militaire``; b) 1539 service « état, fonctions, obligations de celui qui sert dans la marine » (ds Du Cange d'apr. FEW t. 11, p. 544b); 1549 (Est.: Ne se mesler point du seruice des princes, du faict de plaidoirie, ne de iustice); 1580 service public « action de servir la communauté, l'État » (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, p. 388); 1768 service de l'artillerie (Volt., Louis XV, 10 ds Littré); c) 1636 service « temps pendant lequel on exerce ces fonctions » (Monet); 1671 être de service (Pomey); d) 1718 (Ac.: Dans la Maison Royale on appelle Service tous ceux qui sont necessaires au service actuel du Roy) [déjà en 1213 servises « esclaves, domesticité » (Fet des Romains, éd. K. Sneyders de Vogel et L. F. Flutre, 719, 19)]; 1935 service d'honneur (Ac.); 4. ca 1170 servise « manière dont on s'acquitte de ses obligations de domestique » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 3157); 1580 plur. services « id. » (Montaigne, Essais, I, 42, p. 265); ca 1175 a son servise (Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 12105); 1840 escalier de service « celui affecté au personnel de service » (Lockroy et Anicet-Bourgeois, Sous une porte cochère, p. 3b ds Quem. DDL t. 25); spéc. à table a) ca 1175 servise « ensemble de plats apportés pour un repas » (Thomas, Horn, éd. M. K. Pope, 1006), considéré comme anc. par Ac. 1935; 1552 second service « second plat présenté aux convives » (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. 51, p. 210, 36); puis 1935 (Ac.: Premier, second service se dit aussi de la Première, de la seconde série de dîners que l'on sert, notamment dans un wagon-restaurant); 1962 libre service « celui où l'on se sert soi-même » (v. libre(-)service ex. 1); b) ca 1200 faire le servise « servir les mets » (Continuation de Perceval, éd. W. Roach, t. 1, p. 368, 13552); 1935 (Ac.: Service de la table, Fonctions de celui qui sert à déjeuner ou à dîner); 1964 (Rob.: Service. Travail de celui qui est chargé de servir les clients [d'un hôtel, d'une compagnie de transport]; manière dont ce travail est fait; Rémunération de ce travail); c) ca 1500 service de table « ensemble de la vaisselle ou du linge qui sert à table » (Philippe de Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t. 2, p. 256, 4); 5. fin xiie-déb. xiiies. service « obligations envers une dame » (Chansons du Chastelain de Couci, éd. A. Lerond, XV [douteuse], 3); 6. 1804 dr. services fonciers (Code civil, art. 526, p. 97). B. « Ce qui est fait pour satisfaire une obligation » 1. ca 1100 Malvais servis li rendit « lui nuire » (Roland, 1406); 2. 1160-74 offrir sun servise « offrir son assistance, ses bons offices » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 586); 1370 faire service a qqn « lui rendre service » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, VIII, 1, p. 412), supplanté par rendre service à 1612 (Honoré d'Urfé, Astrée, éd. H. Vaganay, t. 1, p. 48); d'où les formules de politesse 1661 je suis tout à votre service (Molière, École des maris, I, 3); 1666 pour votre service (Id., Médecin malgré lui, III, 6); 1675 assurer qqn de son service (Sévigné, à Mmede Grignan, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 734, n o392); 3. 1130-40 servise « ce que l'on fait qui mérite récompense, salaire » (Wace, Vie Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 745); 4. 1835 (Ac.: Service, se dit en outre d'Un ensemble d'opérations, de travaux, etc., pour lesquels sont nécessaires différentes personnes et différentes choses, dans certaines administrations, dans certains établissements publics ou particuliers. Le service de la poste [...] Organiser les différents services publics. Le service est très-bien fait dans cet hôpital); 5. 1876 écon. soc. (Lar. 19e: Service. Nom donné aux opérations qui ont pour but, non la production, mais l'échange des produits). C. Désigne l'ensemble d'opérations par lesquelles on sert ou fait fonctionner quelque chose 1. 1508 « usage, utilité » (Inventaire ds Comptes du château de Gaillon, éd. A. Deville, p. 519); 1580 (Montaigne, Essais, I, 8, p. 32); 1671 être de service « être d'usage, d'une activité utile » (Pomey); 2. 1580 service « action de faire fonctionner quelque chose » (Montaigne, Essais, II, 34, p. 743); 1883 mettre en service « mettre en fonctionnement » (Jacquez, Dict. d'électricité et de magnétisme, p. 177 ds Quem. DDL t. 21); 3. 1669 jeu de paume service « action du serveur qui lance la balle sur le toit » (Widerhold d'apr. FEW t. 11, p. 545b); 1894 tennis « action de servir » (Daryl, Jeux de Balle et de Ballon ds Petiot); 4. a) 1872 théâtre (Littré: Billet de service, ou, simplement service, entrée gratuite qu'a un journaliste chargé de rendre compte des pièces d'un théâtre); b) 1875 comm. (Lar. 19e: Service. Envoi, expédition [de journal]); 5. 1910 écon. rurale (Lar. pour tous: Service. Saillie d'un étalon). Empr. au lat.servitium, -ii « servitude, esclavage, condition d'esclave » et collectiv. « les esclaves », lat. eccl. « service de Dieu, dévotion » dep. 1ertiers ves. ds Blaise Lat. chrét. et « charge, office » dep. vies., ibid., et en lat. médiév. « service vassalique » dep. ca 720 ds Nierm., « service aulique » dep. vies., ibid., « service de l'ost » dep. 781, ibid., « culte » dep. 794, ibid., « ensemble des officiers publics » dep. 1114, ibid., « service à table, repas servis », 1336 ds Latham, « service volontaire », ca 1080, ibid., les autres sens étant en relation avec servir*. Jusqu'à la fin du xiiies. aussi sous la forme servise. Fréq. abs. littér.: 10 036. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 13 260, b) 12 923; xxes.: a) 15 090, b) 15 366. Bbg. Bäcker 1975, p. 152 (s.v. service(-)canon). − Becker (K.) 1970, p. 299. − Lyne (A.). A Lexicometric approach to the description of a language variety. Thèse, Sheffield, 1981, p. 384. − Poirier (Cl.). L'Anglicisme au Québec et l'héritage fr. Trav. de ling. québécoise .2. Québec, 1978, p. 67. − Quem. DDL t. 5 (s.v. service-canon), 15 (s.v. être service-service), 20 (s.v. service après-vente), 21 (s.v. mettre en service; service de nuit), 25 (s.v. escalier de service; service de presse). − Richard (W.) 1959, p. 86.

Wiktionnaire

Nom commun - français

service \sɛʁ.vis\ masculin

  1. État, fonctions, devoirs de quelqu’un qui sert une personne ou une collectivité.
    • Le coq , ses aides et les hommes affectés au service des cuisines, porteront constamment la vareuse et le pantalon de fatigue ; […]. — (Joseph Grégoire Casy, Organisation du personnel d'un vaisseau, Paris : Carilian-Goeury & Vr Dalmont, 1840, page 227)
    • Être de service, être dans le moment où l’on remplit les fonctions de sa charge, où on les exerce réellement.
    1. Mlle Bord « est de service de déjeuner ». — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    2. (Ironique) Se dit du rôle que l'on est couramment amené à jouer aux yeux des autres.
      • "C'est un long processus de s'accepter comme malade, et pas comme le gros jovial de service", explique-t-il. — (Thibault Liessi, Obésité : combattre les idées reçues, Vosges Matin, 21 mai 2016)
    • Service d’honneur, ensemble des personnes qui, dans une cérémonie officielle, escortent un prince, un haut personnage.
    1. (Par analogie) Se dit, à un mariage, des jeunes gens et des jeunes filles qui accompagnent les mariés à l’autel.
  2. Par civilité, indique le fait d’être à la disposition de quelqu’un, prêt à faire ce qui pourra lui être utile ou agréable.
    • Ma voiture est à votre service.
  3. Fait de servir les plats à table et de les ôter.
    • Premier, second service la première, la seconde série de dîners que l’on sert, notamment dans un restaurant.
  4. Ensemble de la vaisselle ou du linge qui sert à table.
    • Service de table, service en argent, service à thé.
    • — Je porte toutes les assiettes, moi !
      — Toutes les assiettes ! Tu en parles comme d’un service de cent quarante-quatre pièces !
      — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 174)
  5. (En particulier) Indique le fait d’être le domestique de quelqu’un. Manière dont un domestique s’acquitte de ses fonctions.
    • Être au service de quelqu’un.
    • Escalier de service, escalier à l’usage des domestiques, des fournisseurs, etc.
  6. Emploi, fonction de ceux qui servent l’État dans la magistrature, dans les finances, dans l’armée, dans la marine, ou qui font partie d’une administration.
    • Cet employé a obtenu sa retraite après trente années de service.
    • Le service de la marine.
  7. Travail effectif ou effectué.
    • Il va de soi que le même mécanicien et les mêmes chauffeurs ne pourraient faire un service de onze jours. On les remplace donc, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
  8. (Au pluriel) Manière dont quelqu’un a servi, temps pendant lequel il a servi.
    • Obtenir la récompense de ses services, de bons et loyaux services.
  9. Ensemble d’opérations, de travaux, etc., servant à un usage déterminé dans les administrations, les établissements publics ou particuliers.
    • Le service de la poste, le service des réclamations d'un magasin.
  10. Usage, utilité qu’on retire des animaux et de certaines choses.
    • Être d’un bon service, être de bon service, être hors de service.
  11. Assistance qu’on donne ; aide qu’on prête à quelqu’un.
    • La chimie agricole est une science appelée à rendre d'immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l'étude des terrains; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, page 1, 1850)
  12. (Religion) Célébration solennelle de l’office divin, de la messe et de toutes les prières publiques qui se font dans l’église.
    • Nous en trouvons un exemple dans la fondation qu'il fit, le 6 août 1644, à l’église Saint-Martin, d'un service à l’intention de son patron, saint Richard, service suivi, à l'issue des vêpres, de la bénédiction du Saint-Sacrement. — (Henry Ronot, Richard et Jean Tassel: peintres à Langres au XVIIe siècle, Nouvelles Éditions Latines, 1990, page 32)
    • Et il se rappela douloureusement avoir entendu Mme Kroner prévenir que le petit-déjeuner serait servi tôt ce matin-là à cause du service religieux. — (Alex La Guma, L'oiseau meurtrier, traduit de l'anglais sud-africain par Jean-Pierre Richard, Éditions Karthala, 1986, page 146)
  13. (Badminton, Tennis, Tennis de table, Volley-ball) Action de celui qui sert la balle, le ballon ou le volant.
    • “Play !” s’écriait ma mère selon l’ancienne mode, tandis qu’elle avançait son petit pied et penchait sa tête coiffée d’un chapeau blanc pour faire un service appliqué quoique faible. — (Nabokov, traduction de Yvonne Davet, Autres rivages, in Œuvres romanesques complètes, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, page 1175)
    • J'ai tout donné. Je suis allé encore plus loin : j'ai pris son service, cogné, sorti des aces, des volées, des passing-shots, tout l'arsenal. J'ai remporté le troisième set 6-3. Le match m'appartenait ! — (Gustavo Kuerten, Guga: Un Brésilien, une passion française, en collaboration avec Luis Colombini, traduit du portugais par Natália dos Santos Ferreira, Paris : Éditions Talent sport, 2015)
  14. (Art) Au théâtre, se dit des invitations envoyées aux critiques, aux membres de la presse.
    • Service de première, de seconde.
  15. (Édition) Publication que l’on envoie régulièrement et gratuitement à quelqu’un.
    • Cette maison d’édition lui fait le service de ses publications.
    • Il est inscrit au service de cette revue.
  16. (Droit) Servitude.
    • Services fonciers.
  17. (Économie) Produit ou bien immatériel, par opposition à l’agriculture (secteur primaire) ou à l’industrie (secteur secondaire).
    • Un service est tout d’abord intangible, pas directement observable, par rapport à un produit qui a une forme, est visible, solide, peut être palpé et a fait l'objet d'une série de transformations physiques. — (Jean-Claude Dufour & Stéphane Maisonnas, Marketing et Services : Du Transactionnel au Relationnel, Presses Université Laval, 1997, page 16)
  18. (Informatique) Dans un modèle client-serveur, fonctionnalité qui répond aux requêtes des logiciels client ; logiciel fonctionnant sans interface utilisateur.
    • Cet ordinateur est équipé du service d’accès distant.
  19. (Militaire) Ellipse de service militaire.
    • Mais le mal a atteint sa plénitude depuis l’institution monstrueuse du service pour tous. Avoir fait une obligation aux hommes de tuer, c’est la honte des empereurs et des républiques, le crime des crimes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 110)
  20. Projecteur éclairant la scène d’une salle de spectacles quand elle n’est pas utilisée.
    • J’ai envie de voir la salle vide avant le spectacle. En passant par l’entrée des artistes, on arrive sur la scène éclairée par deux gros spots blafards, les services, la poussière vous prend à la gorge, cette odeur de moisi qu'on trouve dans tous les théâtres et qui disparaît très étrangement dès que la rampe s'allume et que le rideau se lève. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 39)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SERVICE. n. m.
État, fonctions, devoirs de quelqu'un qui sert une personne ou une collectivité. Le service du roi, de l'État. Se mettre au service d'un prince. Service féodal, Devoirs auxquels un vassal était obligé envers son seigneur. Service d'honneur, Ensemble des personnes qui, dans une cérémonie officielle, escortent un prince, un haut personnage. On le dit par analogie, à un mariage, des jeunes gens et des jeunes filles qui accompagnent les mariés à l'autel. Se consacrer au service de Dieu, Embrasser la profession ecclésiastique ou la profession religieuse. Être de service, Être dans le moment où l'on remplit les fonctions de sa charge, où on les exerce réellement. Je suis de service tel jour. Il est de service de telle heure à telle heure. Il prend son service à telle heure. On dit dans un sens analogue : En service commandé. Cet officier a été tué en service commandé. Fam., Qu'y a-t-il pour votre service? se dit à une personne qui se présente et qui paraît vouloir demander quelque chose. Je suis à votre service, tout à votre service, Formule de civilité dont on se sert pour dire à quelqu'un qu'on est à sa disposition, qu'on est prêt à faire ce qui pourra lui être utile ou agréable. On dit de même : Ma voiture est à votre service.

SERVICE se dit particulièrement de l'État, des fonctions d'une personne qui sert en qualité de domestique. Être au service de quelqu'un. La pauvreté l'a contraint de se mettre en service. Entrer en service. Il a été longtemps au service d'un tel. Service de la table, Fonctions de celui qui sert à déjeuner ou à dîner. Le service d'un domestique, La charge dont il a à s'acquitter. Ce n'est pas son service. Il a un service pénible. Il se dit aussi de la Manière dont un domestique s'acquitte de ses fonctions. Il est content du service de son domestique. Ce valet de chambre, cette femme de chambre a un service parfait. Le service d'un maître, La manière dont un maître se fait servir. Le service de ce patron est facile, dur, pénible. Escalier de service, Escalier à l'usage des domestiques, des fournisseurs, etc.

SERVICE se dit encore de l'Emploi, de la fonction de ceux qui servent l'État dans la magistrature, dans les finances, etc., ou qui font partie d'une administration quelconque. Ce président, ce maître des requêtes a tant d'années de service. Cet employé a obtenu sa retraite après tant d'années de service. Produire ses états de service. Il se dit également de l'État, des fonctions, des obligations de celui qui sert dans l'armée, dans la marine. Il a fait son service militaire, son temps de service. Service armé. Service auxiliaire. Service de place. Service en campagne. Service à bord, à terre. Il a vieilli au service. Prendre du service. Il a quitté le service. Produire ses états de service. Le service de la marine, de l'artillerie, du génie, etc., Les fonctions particulières de celui qui sert dans la marine, dans l'artillerie, dans le génie, etc.

SERVICE s'emploie au pluriel, en parlant de la Manière dont quelqu'un a servi et du Temps pendant lequel il a servi. Obtenir la récompense de ses services. De longs services. De bons et loyaux services.

SERVICE se dit en outre d'un Ensemble d'opérations, de travaux, etc., servant à un usage déterminé dans certaines administrations, dans certains établissements publics ou particuliers. Le service de la poste. Le service du contentieux dans un ministère. Le service de la publicité dans une maison de banque. Le service des réclamations dans un magasin. Chef de service. Organiser les différents services publics. Les services administratifs. Le service est très bien fait dans cet hôpital. Cela peut entraver le service, peut nuire à la régularité, au bon ordre du service. Toutes les branches d'un même service. Selon les besoins du service.

SERVICE se dit aussi de l'Usage qu'on tire de certains animaux et de certaines choses. Ce cheval est d'un bon service, de bon service. Ce meuble, cet instrument, cette machine est maintenant hors de service. L'estomac, les jambes lui refusent le service, Son estomac, ses jambes ne font plus leurs fonctions qu'avec peine.

SERVICE signifie aussi Assistance qu'on donne, aide qu'on prête à quelqu'un. Rendre service à quelqu'un. Il m'a rendu de grands services. Il aime à rendre service. Il est venu lui faire offre de service, lui offrir ses services. Rendre un mauvais service, de mauvais services à quelqu'un, Lui nuire, lui faire perdre l'estime d'autrui; ou simplement Lui susciter de l'embarras. Vous m'avez rendu un mauvais service de m'amener cet homme.

SERVICE, en termes de Liturgie, se dit de la Célébration solennelle de l'office divin, de la messe et de toutes les prières publiques qui se font dans l'église. Le service divin. Il se dit aussi des Messes et des prières publiques qui se disent pour un mort. Le service funèbre. Nous avons été au service d'un tel. Vous êtes prié d'assister aux convoi, service et enterrement... Service du bout de l'an, Service qui se célèbre pour une personne, au premier anniversaire de son décès.

SERVICE se disait encore d'un Certain nombre de plats qu'on servait à la fois sur table et que l'on ôtait de même. On appelle maintenant, abusivement, Premier, second service le Premier, le second plat que l'on présente aux convives. Premier, second service se dit aussi de la Première, de la seconde série de dîners que l'on sert, notamment dans un wagon-restaurant. Il se dit aussi de l'Ensemble de la vaisselle ou du linge qui sert à table. Service de table. Service d'argent, de vermeil, de porcelaine. Service de linge damassé. Service à thé, à café. On dit dans un sens analogue : Un service de fumeur. En termes de jeu de Paume ou de Tennis, il se dit de l'Action de celui qui sert la balle. En termes de Théâtre, il se dit des Invitations envoyées aux critiques, aux membres de la presse. Service de première, de seconde. En termes d'Édition, il se dit des Publications que l'on envoie régulièrement et gratuitement à quelqu'un. Cette maison d'édition lui fait le service de ses publications. Il est inscrit au service de cette revue. En termes de Jurisprudence, Services fonciers se dit des Servitudes.

Littré (1872-1877)

SERVICE (sèr-vi-s') s. m.
  • 1État, fonction d'un domestique. Entrer en service. Un juge, l'an passé, me prit à son service, Racine, Plaid. I, 1. Il se mit au service d'un des habitants du pays, Massillon, Carême, Enf. prod.

    Le service de la chambre, de l'office, des écuries, etc. les fonctions particulières d'un domestique attaché à la chambre, à l'office, etc.

    Porte, escalier, couloir de service, se dit des débouchés par où passent les domestiques pour servir la table, etc.

    Le service d'un domestique, manière dont un domestique s'acquitte de ses fonctions. Ce domestique a le service lent.

    Service d'un maître, manière dont un maître se fait servir. Le service de ce maître est pénible.

  • 2Le service de Dieu, le soin de se consacrer aux œuvres de piété. Sans mentir, Dieu est bien abandonné ; il me semble que c'est un temps où le service qu'on lui rend lui est bien agréable, Pascal, Lett. à Mlle de Roannez, 5. Au lieu que les rois ont une obligation insigne à ceux qui demeurent dans leur obéissance, il arrive au contraire que ceux qui subsistent dans le service de Dieu lui sont eux-mêmes redevables infiniment, Pascal, ib.

    Se consacrer au service de Dieu, embrasser la profession ecclésiastique, et aussi se donner entièrement aux œuvres de piété.

  • 3 Par formule de politesse, assurer quelqu'un de ses services, lui dire qu'on est son humble serviteur. M. de la Rochefoucauld m'a fort bien priée de vous assurer de son service, Sévigné, à Mme de Grignan, 14 juin 1675. Ma fille me prie de vous assurer de ses très humbles services, Sévigné, à Mme de Guitaut, déc. 1694.

    Tout ce que je puis faire pour votre service, tout ce que je puis faire pour vous être agréable, utile. Tout ce que je puis faire pour votre service est de vous rendre sourd, si vous voulez, Molière, Méd. m. lui, III, 6. Avez-vous la cruauté de ne point achever Tacite ?… si vous lui faites ce tour, mandez-moi l'endroit où vous serez demeurée, et je l'achèverai ; c'est tout ce que je puis faire pour votre service, Sévigné, 67.

    Je suis à votre service, tout à votre service, formule de politesse pour dire à une personne qu'on est prêt à faire ce qui pourra lui être utile ou agréable. Et de vous venir, mais sans nul artifice, Assurer que je suis tout à votre service, Molière, Éc. des mar. I, 5.

    On dit de même : Ma voiture est à votre service ; j'ai mille francs à votre service, etc. Elle est, monsieur, fort à votre service, La Fontaine, Bais.

    Familièrement. Qu'y a-t-il pour votre service ? se dit à une personne qui paraît vouloir nous demander quelque chose. Brancas [célèbre distrait]… versa dans un fossé : il s'y établit si bien qu'il demandait à ceux qui allèrent le secourir ce qu'ils désiraient de son service, Sévigné, 40. Que puis-je faire pour votre service ? voyons, Dancourt, Impromptu de garnison, sc. 1.

  • 4Service féodal, les devoirs auxquels un vassal était obligé envers son seigneur.

    Service de la chambre du pape, ce qu'un nouvel évêque paye à la chambre apostolique.

    Terme de jurisprudence. Services fonciers, synonyme de servitudes, que les rédacteurs du Code Napoléon ont ajouté au mot de servitudes, qui fait l'intitulé du titre IV, du livre XI, afin d'éviter tout souvenir des lois féodales et de la prééminence qu'elles établissaient d'un héritage sur un autre.

  • 5Anciennement, il se disait de tous ceux qui étaient nécessaires au service actuel du roi. Le roi ne mène à ce voyage que le service.
  • 6Attachement pour une femme que l'on courtise et que l'on sert. Mais aussi ne sont-elles pas [les Muses] De ces beautés dont les appas Ne sont que rigueur et que glace, Et de qui le cerveau léger, Quelque service qu'on leur fasse, Ne se peut jamais obliger, Malherbe, IV, 5. Depuis le premier jour que je vis Arténice, Et qu'elle prit en gré les vœux de mon service, Racan, Berg. Alcidor, I, 1. Il dit à Matta d'offrir ses services à Mme de Senantes, Hamilton, Gramm. 4.
  • 7Emploi, fonction de ceux qui servent l'État dans la magistrature, dans l'administration, etc. Prendre sa retraite après trente ans de service. Le service de l'État. Le service militaire. Le roi Charles II n'a rien trouvé de plus ferme dans son service que ces catholiques si haïs, si persécutés, que lui avait sauvés la reine sa mère, Bossuet, Reine d'Anglet. Hélas ! disait le prince de Condé, je ne respirais que le service du roi et la grandeur de l'État, Bossuet, Louis de Bourbon. J'ai résolu de ne me mettre jamais au service de personne, et de mourir libre comme j'ai vécu, D'Alembert, Lett. à Volt. 22 décemb. 1765.

    Être de service, être dans le temps où l'on est obligé de faire les fonctions de sa charge, où on les exerce réellement.

    Faire son service, s'acquitter des obligations de sa charge.

  • 8 Absolument. Le service militaire. Produire ses états de service. Il a trente ans de service. On me mande que M. de Rohan a quitté le service, pour n'avoir pas été fait brigadier, Sévigné, 263. Sa femme [de Mérinville, officier renvoyé] a crié aux pieds du roi ; il lui a dit que ce n'était pas aussi pour lui faire plaisir qu'on l'ôtait du service, Sévigné, 18 juin 1677. Son père, qui n'était qu'un cadet et qui, de plus, s'était ruiné dans le service, ne lui laissa qu'une bonne éducation et un mousquet, Fontenelle, Vauban. Tant de murmures et de chagrins à la cour, tant de dégoût dans le service, Massillon, Carême, Vocation. Vous avez du service, un nom, de la valeur ; Il faut vous distinguer dans un poste d'honneur, Regnard, Distr. II, 7. Les deux premiers [enfants] étaient au service ; ses revenus suffisaient à peine pour les y soutenir, Marivaux, Marianne, 9e part. Se mettre au service, c'est-à-dire se louer à très bon compte pour aller tuer les gens qui ne nous ont fait aucun mal, Rousseau, Ém. V. J'allai chercher du service chez un prince étranger, Rousseau, Hél. IV, 12. J'eus tort de vieillir au service, Béranger, le Vieux Caporal.

    Être de service, faire le service, monter la garde, être de piquet, etc. Il est de service demain. Hommes de service.

    Ensemble des obligations et des devoirs qui résultent de l'état militaire. Ce soldat fait bien son service.

    Obligations et devoirs dans une position particulière. Service en temps de paix, en campagne, dans les places, dans les siéges. Ce soldat fait bien son service en campagne. Cet officier connaît le service dans les siéges.

  • 9Le service de la marine, de l'artillerie, du génie, etc. les fonctions particulières d'un officier de marine, d'artillerie, du génie, etc. M. de Vallier, lieutenant général, homme qui avait poussé le service de l'artillerie aussi loin qu'il peut aller, Voltaire, Louis XV, 10.
  • 10 Au plur. Manière dont quelqu'un a servi, temps pendant lequel il a servi. Obtenir la récompense de ses services. Faire valoir ses services. Le roi fait des libéralités immenses ; en vérité, il ne faut point se désespérer : quoiqu'on ne soit pas son valet de chambre, il peut arriver qu'en faisant sa cour, on se trouvera sous ce qu'il jette : ce qui est certain, c'est que, loin de lui, tous les services sont perdus ; c'était autrefois le contraire, Sévigné, 398. Il étend ses soins jusqu'aux moindres de ses domestiques ; avec une libéralité digne de sa naissance et de leurs services, il les laisse comblés de ses dons, Bossuet, Louis de Bourbon. Un beau-frère sacrifié malgré ses services, Bossuet, le Tellier. Je sais rendre aux sultans de fidèles services, Racine, Baj. I, 1.
  • 11Ce que l'on fait pour quelqu'un et que l'on compare à ce que fait un serviteur. Pour être plus adroit à te faire service, Régnier, Sat. I. De grâce, acceptez mon service, Corneille, le Cid, III, 2. Cependant s'il est vrai que mon service plaise, Sire, un bon mot de grâce au père de La Chaise [qui avait la feuille des bénéfices], Corneille, Au roi, 1676. Brancas est fort content de vous, et ne prétend pas vous épargner quand il aura besoin de votre service, Sévigné, 1. Je vous assure que je lui rendrai tout le service que je pourrai, Sévigné, 24 avr. 1672. Aussi bien ce n'est pas la première injustice Dont la Grèce d'Achille a payé le service, Racine, Andr. I, 2. Les services présents effacent dans un moment tous mes services passés, Montesquieu, Lett. pers. 9. Je vous ai prodigué mon service et ma foi, Voltaire, Catil. II, 2.

    Petits services, petits offices qu'on remplit pour être utile ou agréable. Qu'à la vérité il [Linant, précepteur chez Mme du Châtelet] ne rendrait jamais, dans une maison, de ces petits services par où l'on plaît à tout le monde, et dont la faiblesse de sa vue et la pesanteur de sa machine le rendent incapable, Voltaire, Lett. Cideville, 22 févr. 1736.

  • 12Ensemble d'opérations, de travaux, etc., pour lesquels sont nécessaires différentes personnes et différentes choses. Le service de la poste, des messageries. Organiser les services publics. Le service est bien fait dans cet hôpital. Les besoins du service.
  • 13 Terme d'artillerie. Service d'une bouche à feu, ensemble des opérations et des manœuvres que nécessite l'emploi d'une bouche à feu. Service du mortier de 32 centimètres. Service du canon de 4 rayé de campagne.
  • 14Usage qu'on retire de certains animaux et de certaines choses. Un cheval, une étoffe de bon service. Ceux-là [collets] sont assez beaux, mais de mauvais service ; En moins de trois savons on ne les connaît plus, Corneille, Galerie, I, 6. On s'instruit à prendre certains animaux, à apprivoiser les autres, et à les accoutumer au service, Bossuet, Hist. I, 2. Quelque avantageusement que les anciens aient parlé des ouvrages faits de fils d'amiante… il y a lieu de juger que ces ouvrages n'ont jamais pu être d'un bon service, Buffon, Min. t. VII, p. 116.

    Les jambes, l'estomac, lui refusent le service, ne font leurs fonctions qu'avec peine. La jambe gauche, qui me refuse un peu le service, Dancourt, l'Opérateur Barry, sc. 2.

    En termes forestiers, les hauts services, les emplois où il faut du bois de première qualité. Le terme de soixante à quatre-vingts ans est celui auquel il faut couper tout frêne du bois duquel on veut tirer un parti avantageux pour les hauts services, Bosc, Instit. Mém. scienc. 1808, p. 225.

  • 15Bon service, et, absolument, service, assistance, bon office. Un service au-dessus de toute récompense, Corneille, Suréna, III, 1. Ce fut lui qui, pensant rendre un bon service au roi d'Angleterre [Charles Ier], négocia qu'il fût mis entre les mains des Écossais, Pellisson, Hist. Acad. IV, Montereul. … Comme ton ami… Je te viens contre tous faire offre de service, Molière, Fâch. III, 4. Artaxerce… commença son règne, et reçut peu de temps après une lettre de Thémistocle, qui, proscrit par ses concitoyens, lui offrait ses services contre les Grecs, Bossuet, Hist. I, 8. Il est homme de cœur et de service, Bossuet, Lett. quiét. Mém. On y conserve écrits [dans les Annales royales] le service et l'offense, Racine, Esth. II, 1. Je ne veux point ici vous vanter mes services, Racine, Athal. III, 4. Les hommes ont la volonté de rendre service, jusqu'à ce qu'ils en aient le pouvoir, Vauvenargues, Réfl. et max. 81. Dès qu'il s'agit de rendre service, il faut songer que la vie est courte, et qu'il n'y a pas un moment à perdre, Voltaire, Lett. Vernes, 13 nov. 1768. Un service est un secours par lequel on contribue à faire obtenir quelque bien, Duclos, Consid. mœurs, 16.

    Rendre un mauvais service, de mauvais services à quelqu'un, lui nuire, le décrier, lui susciter des embarras.

    Je vous prie de me rendre service, impolitesse quand on s'adresse à un homme en crédit et supérieur ; il faut dire : Je vous prie de me rendre vos bons offices, DE CAILLIÈRES, 1690. (La première partie de la remarque est juste ; mais la seconde partie n'est plus usitée aujourd'hui.)

  • 16 Terme de liturgie. Célébration solennelle de l'office divin. Le service se fait fort bien dans cette église. Les pères de l'Oratoire donnèrent par leur piété aux autels de la chapelle royale leur véritable décoration, et au service divin sa majesté naturelle, Bossuet, Reine d'Angl.

    Messe haute et prières qui se disent pour un mort. Je m'en vais demain à neuf heures au service du pauvre Saint-Aubin ; c'est un devoir que nos saintes carmélites lui rendent par pure amitié, Sévigné, 488. On lui a fait [à Turenne] un service militaire dans le camp, où les larmes et les cris faisaient le véritable deuil, Sévigné, 211. L'Académie française n'a pu encore obtenir de faire pour M. de Voltaire le service qu'elle a coutume de faire pour tous les membres qu'elle perd, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 1er juil. 1778. Elle [Mme de Maintenon] se rendit à l'église où reposaient les cendres de sa mère ; elle y fit célébrer un service funéraire, Genlis, Mme de Maintenon, t. I, p. 184, dans POUGENS.

    Service du bout de l'an, service qui se célèbre pour une personne, au premier anniversaire de son décès.

  • 17Tous les plats qu'on sert et qu'on enlève à la fois. Vous saurez seulement qu'en ce lieu de délices On servit douze plats, et qu'on fit six services, Corneille, le Ment. I, 5. Il se souvient exactement de quels plats on a relevé le premier service, La Bruyère, XI. Quand une nation a eu un certain nombre de bons ouvrages, tout ce qu'on lui donne au delà fait l'effet d'un second service qu'on présente à des convives rassasiés, Voltaire, Lett. d'Argental, 17 janv. 1765.
  • 18Assortiment de vaisselle ou de linge qui sert à table. Service de linge damassé. Il y a eu dix mille louis d'envoyés, et un service de campagne de vermeil doré, Sévigné, 409. Il [le roi Stanislas] m'a envoyé un joli petit service de sa porcelaine, qui est plus belle que celle de Saxe, Voltaire, Lett. Richelieu, 21 nov. 1772.
  • 19 Terme de jeu de paume. Action de celui qui jette la balle sur le toit pour être reçue par ceux qui jouent. Un mauvais service. Un service difficile.

    Côté où est celui à qui on sert la balle.

  • 20 Terme de construction. Transport des matériaux sur un chantier, ou au pied du bâtiment qu'on élève.
  • 21 Terme de théâtre. Billet de service, ou, simplement, service, entrée gratuite qu'a un journaliste chargé de rendre compte des pièces d'un théâtre. Le service des premières représentations.

    PROVERBE

    Service de grands n'est pas héritage, on y est souvent mal récompensé, il n'y faut pas faire fonds.
    Me voilà bien chanceuse ! hélas ! l'on dit bien vrai : Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage, Et service d'autrui n'est pas un héritage, Molière, Femm. sav. II, 5.

HISTORIQUE

XIe s. Ne leist [il n'est permis] à seignurage departir les cultivurs de leur terre, pur tant cum il pussent le dreit seirvise faire, Lois de Guill. 33. Carles comandet que [je] face sun servise, Ch. de Rol. XX.

XIIe s. Mort est Turpins al servise Charlon, Ronc. p. 101. Malement ai mon service emploié, Se par merci ne vieng à guerredon, Couci, VII. Mult m'esmerveil pur quei li reis si le haï, Se pur co nun qu'il ot sun servise guerpi [quitté], Th. le mart. 37. L'apostole s'apreste pour la messe chanter ; Quant fu fais li services, si sont alé laver, Sax. III. Qui donc veïst le duc nostre seigneur prier Qu'il ait merci de s'ame, com de son chevalier, Qui meurt à son servise, ib. X. Qui service et chevage nous requiert toutes fois, Du chevage est pechiés, mais du servir est drois, ib. XVIII. D'ui cest jour en un an soiez en son servise, ib. XXIII.

XIIIe s. Mais espoir [sans doute] ce m'a grevé, Qu'on ne conoist boin servise, Tant qu'on ait autre esprouvé, Auboins de Sezanne, Romanc. p. 127. Il firent faire au mort tout son servise, Audefroi le Bastard, ib. p. 10. Sire, tu vois le servise que nos avons fait à ton fil, Villehardouin, LXXXIII. Et cil departiroient les fiés et les honors as princes et as homes, et puis deviseroient quel service l'en en feroit à l'empereour, Villehardouin, CI. Toute ceste navie vous tenrons nous pour un an, dès le jor que nous du port de Venise departirons, pour faire le service de Dieu et des pelerins, Villehardouin, XIV. Et Tybert dist : se Dex t'aïst, Renart, di moi où est l'eglise Où tu vas oïr le servise ? Ren. 20608. Et se tu me fais cest servise, la Rose, 6395. Tant ai oï de vous bien dire, Que metre veil tout à devise Cuer et cors en votre servise, ib. 1928. Puisqu'il vous plaist, vostre servise Suis prest de prendre volentiers, ib. 2824. Hé rois ! bien te tiennent pour nice Cil qui m'ont mis hors du service, Dit de vérité.

XIVe s. Convient que le corps soit gardé en santé, et que l'en ait viande et autre service, Oresme, Eth. 321. Les defendeurs recitent les grandes mises et coustemens que le feu evesque a faites à commencer son estat, à payer le service de la chambre du pape, à faire son entrée à Lisieux, Du Cange, servitium camerae. Les barons sont hommes liges monseigneur, et li doivent services de corps et de chevaux et d'armes, Du Cange, servitium corporis. Li bourgois de Calais ne doivent nul servise à leur seigneur, ne de besche, ne de pele, se ce ne soit encontre la defense de la mer, Du Cange, servitium ligonis. Que ce qui est deu par general coustume ne peut estre appellé service haineux, Du Cange, servitium servile. Ung seul à qui on n'aura jamais fait bien, fera à l'adventure ung tel service que…, Commines, II, 3. Soyez tous certains qu'il ne vous demourera ung tout seul pied de terre ne ung denier de service là où je le pourrai sçavoir, et vous banniray de mon royaulme, Percefor. t. IV, f° 46. Au nom de Dieu, Lionnel, dist le roy, aussi fait le bon service bon loyer ; le sage dist : à tel service telle deserte, ib. t. I, f° 106. Et les vieilles barbues menoient si laid service de braire et de rechigner les unes contre les autres, qu'il estoit advis à Estonne qu'elles fussent toutes enragées, ib. t. II, f° 39. De là vient le proverbe qui dit : service de seigneur n'est pas heritage, le Jouvencel, f° 15, dans LACURNE.

XVIe s. Sus l'apport du second service…, Rabelais, Pant. IV, 51. Estant mort au service de leurs guerres en la Bresse, Montaigne, I, 14. Il fault employer ces terres à certaines semences pour nostre service, Montaigne, I, 31. Ils avoient des cuisines portatives, dans lesquelles tout leur service se trainoit aprez eulx, Montaigne, I, 372. La presse des plats et services me deplaist, Montaigne, IV, 282. C'est cruauté… qu'ils [les voisins de Montaigne] puissent dire : nous luy condonnons la libre continuation du service divin en la chapelle de sa maison, toutes les eglises d'autour estants par nous desertes et ruynées, Montaigne, IV, 93. Beau service fait amis, et vray dire ennemis, Cotgrave Un asne sans tache et sans vice, Né pour faire aux dames service, Et non point pour estre sommier, Comme ces porteurs de fumier, Sat. Mén. l'Asne ligueur. Nos rois… Ployant la pieté au joug de leur service, Gardent religion pour ame de police, D'Aubigné, Tragiques, édit. LALANNE, p. 97.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

SERVICE. Ajoutez :
22 En termes de budget, opération terminée et pour laquelle il n'y a plus qu'à payer. Un compte suppose des faits accomplis, et, en langage de budget, des services faits, Journ. offic. 24 déc. 1873, p. 8071, 2e col.
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Encyclopédie, 1re édition (1751)

SERVICE, s. m. (Gram.) culte extérieur qu’on rend à Dieu. Le service divin. Office qu’on célebre pour les morts. Vous êtes invité à l’enterrement & au service de M. T. On se consacre au service de Dieu, lorsqu’on embrasse la profession ecclésiastique ou religieuse ; au service de l’état, lorsqu’on se charge de quelque fonction pénible du ministere. Entrer au service, c’est embrasser l’art militaire. Le service d’une maison, c’est tout ce qui appartient à l’économie domestique. Service se prend aussi pour condition ; un domestique est hors de condition, de service. Il s’étend à accorder les marques gratuites de la bienfaisance ; il m’a rendu de grands services. Il y a des circonstances où l’amour & l’amitié ne voyent aucun service trop bas. Il y a des états dont le devoir s’appelle service ; le service d’un chevalier de Malte ; service de cheval ; service de compagnon ; service de corps. Il est quelquefois synonyme à usage ; j’en ai tiré bien du service ; il m’a long-tems servi. On dit aussi un service d’or, d’argent, pour tous les ustensiles de table faits de ce métal ; un service de linge, pour les linges destinés à la table ; on a servi à quatre ou cinq services, pour un certain nombre de plats qu’on sert, & auxquels d’autres succedent. On n’est pas bien servi dans cette auberge, ce qu’il faut entendre & des mets & des domestiques. Etre de service à la tranchée ; être de service chez le roi, c’est exercer ses fonctions chez le roi, c’est être commandé à la tranchée. Servir à la paume, c’est envoyer le premier la balle. Il y a le côté du service.

Service divin, (Critiq. sacr.) le service divin chez les premiers chrétiens, consistoit dans la priere, la lecture des livres sacrés, & la participation à l’Eucharistie. Il finissoit, selon que S. Paul le recommande aux Romains, ch. xvj. 16. par un saint baiser, témoignage d’une communion fraternelle ; ce n’est pas dans ce baiser, dit néanmoins Clément d’Alexandrie, que consiste la charité, mais dans l’affection du cœur ; à-présent, continue-t-il, on ne fait que troubler les églises par les baisers mutuels, Pædag. lib. III. cap. cclxviij. Voyez dans le grec le reste du passage. Il se mêloit déja de la corruption dans les saints baisers. Je finis par remarquer que tout le service divin se nommoit en un seul mot sacrifice dès le tems de Tertulien. (D. J.)

Service militaire, c’est le service que les troupes font à la guerre. Ce service peut être fait par des nationaux ou par des étrangers. Voyez sur ce sujet les ouvrages pour & contre les services militaires étrangers, considérés du côté du droit & de la morale, tant par rapport aux souverains qui les autorisent ou les permettent, qu’aux particuliers qui s’y engagent ; publiés pour mettre le public en état de juger sainement de l’usage des peuples anciens & modernes à cet égard, & en particulier de celui des Suisses, par Loys de Bochat, professeur en droit & en histoire à Lausanne, en trois tomes, in-8°.

Les différentes questions que M. de Bochat examine dans cet ouvrage sont très-curieuses & très-importantes.

Il s’agit de savoir :

« 1° S’il est permis à quelque homme que ce soit de se louer indifféremment à un prince étranger pour porter les armes, sans s’embarrasser de la justice ou de l’injustice des guerres que ce prince peut avoir.

2° Si un prince ou un souverain quelconque peut vendre à un autre souverain les régimens, ou promettre de lui en fournir.

3°. Si un souverain peut permettre que sur ses terres un autre souverain leve des troupes, tout cela sans s’embarrasser de leur destination que d’une maniere politique & indifférente à la justice ou à l’injustice des armes ; & en cas que cela se puisse faire pour un, si cela peut en même tems se faire pour plusieurs ».

Il est aisé de s’appercevoir que ces différentes questions sont fort intéressantes. Nous n’entrerons cependant dans aucun détail sur ce sujet, parce qu’il seroit difficile de le faire sans lui donner beaucoup d’étendue, nous nous contentons donc de renvoyer à l’ouvrage de M. de Bochat, ou au vingt & un & vingt-deux volumes de la bibliotheque raisonnée, où l’on trouve un extrait de cet ouvrage, qui peut en donner des idées assez exactes.

Il y a eu dans tous les tems des pays dont les peuples fournissoient indifféremment des troupes à ceux qui vouloient les payer. « Les Gaulois, dit M. le chevalier de Folard, faisoient métier d’aller tuer les autres pour de l’argent, & de s’entretuer quelquefois comme bons compatriotes, parce qu’ils se vendoient indifféremment aux deux partis ; de sorte que les mêmes drapeaux se trouvoient souvent opposés les uns contre les autres. Cela sembloit fort barbare & fort inhumain, continue le savant commentateur de Polybe, comme s’il n’étoit pas libre à chacun d’aller exercer son métier par-tout où il trouvera de l’avantage. On reprochoit la même chose aux Etoliens. Polybe & Tite-Live se fâchent bien fort contre cette conduite. Philippe de Macédoine, si célebre par sa guerre contre les Romains, traitant de la paix avec Q. Flaminius, reprocha à un préteur des Etoliens son infidélité, & l’avarice de sa nation, qui n’avoit nulle honte de fournir des troupes à une puissance, & d’en envoyer à son ennemi. Les Gesates (que M. de Folard croit être les peuples du Languedoc, ou des provinces méridionales des Gaules) faisoient plus que cela, car ils suivoient indifféremment toutes les puissances qui vouloient d’eux. On pouvoit comparer leurs princes, dit toujours M. de Folard, à des marchands de bœufs & de moutons, qui après les avoir vendus, les envoient à différentes boucheries pour être égorgés. Il y a bien des états aujourd’hui qui font le même métier ». Comm. sur Polybe, Q. III. pag. 235. (q)

Service, (Art culin. des Rom.) ferculum : nos officiers de bouche ont nommé service les plats qu’on met tout-ensemble sur la table pour la couvrir ; & ils ont établi des repas à trois, à quatre & à cinq services ; mais il s’agit ici d’indiquer quelle étoit la distribution des services sur les tables des Romains, & non pas sur les nôtres. La voici donc en peu de mots.

Après la distribution des coupes, on servoit les viandes, non pas toujours chaque plat séparément, comme le marque ce vers d’Horace :

Adfertur squillas inter muræna natantes
In patinà porrectâ.

Lib. II. satyr. viij. vers. 42.

Et cet autre :

. . . . . . . . . . . . tum pectore adusto,
Vidimus & merulas poni, & sine clune palumbes.

Mais souvent plusieurs plats ensemble étoient servis sur une table portative, à l’occasion de ce vers de Virgile.

Postquam exempta fames epulis, mensæque remotæ.

Æneid. lib. II. vers. 220.

Servius assure qu’on apportoit les tables toutes garnies : Quia apud antiquos mensas apponebant pro discis. Athénée est conforme à Servius. Tel étoit le premier service ; ensuite les services se multiplioient ; & quoiqu’on retînt toujours les mêmes expressions de premier & second service, primæ & secundæ mensæ, pour tout le souper, ces deux services se subdivisoient en plusieurs autres.

Le premier comprenoit les entrées qui consistoient en œufs, en laitues & en vins miellés, suivant le précepte :

. . . . . . . . . vacuis committere venis
Nihil nisi lene decet.

Après cela venoient les viandes solides, les ragoûts, les grillades ; le second service comprenoit les fruits cruds, cuits & confits, les tartes & les autres friandises que les Grecs appellent μελιπήκτα, & les Latins dulciaria & bellaria.

La table de l’empereur Pertinax n’étoit ordinairement que de trois services, quelque nombreuse que fût la compagnie ; au lieu que celle de l’empereur Eliogabale alloit quelquefois jusqu’à vingt-deux ; & à la fin de chaque service, on lavoit ses mains, comme si l’on eût fini le repas : car l’usage étoit de les laver aussi-bien à la fin qu’au commencement. Exhibuit aliquandò tale convivium, ut haberet vigenti-duo fercula ingentium epularum ; & per singula lavarent, dit Capitolin. (D. J.)

Service, s. f. (Architect.) c’est le transport des matériaux du chantier au pié du bâtiment qu’on éleve, & de cet endroit sur le tas. Ainsi, plus l’édifice est haut, plus le service en est long & difficile lorsqu’on l’acheve. Diction. de Charpent. (D. J.)

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Étymologie de « service »

Wallon, sierviss ; provenç. servisi ; espagn. servicio ; ital. servizio ; du lat. servitium, de servire, servir.

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Phonétique du mot « service »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
service sɛrvis

Citations contenant le mot « service »

  • Rendre service aux autres c’est se rendre service à soi-même. De Proverbe chinois , 
  • Un service vaut ce qu'il coûte. De Victor Hugo , 
  • Un service n'oblige que celui qui le rend. De Nestor Roqueplan / Nouvelles à la main , 
  • Ayez pour devise : amour, humanité et service du prochain. De Swâmi Râmdâs , 
  • Un avocat est professionnellement au service de la canaille. De Elisabeth Barbier / Ludivine , 
  • Les hommes ne sont pas très rares qui aiment à faire payer les services qu'on leur rend. Georges Moinaux, dit Georges Courteline, La Philosophie de G. Courteline, Flammarion
  • Service : C'est rendre service aux enfants que de les calotter ; aux animaux, que de les battre ; aux domestiques, que de les chasser ; aux malfaiteurs, que de les punir. Gustave Flaubert, Dictionnaire des idées reçues
  • Les hommes ne s'attachent point à nous en raison des services que nous leur rendons, mais en raison de ceux qu'ils nous rendent. Eugène Labiche, Le Voyage de Monsieur Perrichon
  • Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage, Et service d'autrui n'est pas un héritage. Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, Les Femmes savantes, II, 5, Martine
  • L'amitié est un contrat par lequel nous nous engageons à rendre de petits services afin qu'on nous en rende de grands. Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, Mes pensées
  • Les vrais chrétiens doivent refuser de se soumettre au service militaire. Lev [en français Léon] Nikolaïevitch, comte Tolstoï, Les temps sont proches
  • Un service auquel on répugne n'est plus un service. De Euripide / Les Troyennes , 
  • Le cercle n’est pas au service d’une centre. De André Velter / Zingaro suite équestre , 
  • La vraie politique est simplement le service du prochain. De Vaclav Havel / Méditations d'été , 
  • Rends toujours, si tu peux, service pour service, Mais à qui ne fait rien, ne fais nul sacrifice. De Juan Manuel / Le Comte Lucanor , 
  • Personne ne se lasse de recevoir un service. Or, rendre service est agir conformément à la nature. Ne te lasse donc point de te rendre service en obligeant les autres. De Marc-Aurèle / Pensées pour moi-même... , 
  • Es-tu triste ? Cherche autour de toi un service à rendre, une peine à consoler... De Jacques Coeur , 
  • Un service qu'on rend est une dette qu'on contracte. De Alphonse Karr , 
  • La main trop courte pour rendre service l'est aussi pour atteindre aux places élevées. De Proverbe égyptien , 
  • L’intelligence, en Angleterre, est plus appréciée comme service que comme qualité. De Pierre Daninos , 
  • La première centrale nucléaire du monde arabe est entrée en service ce samedi aux Emirats arabes unis. Challenges, Emirats: entrée en service de la centrale nucléaire - Challenges
  • Le sous-préfet de Lodève est venu visiter la Maison de service au public. midilibre.fr, La Maison de Service au public veut élargir ses offres de services - midilibre.fr
  • La BI en self-service est devenue l'outil de référence pour les décisions d'affaires. Ce comparatif entre Qlik Sense et Tableau permet de voir comment ces outils se positionnent en termes de fonctionnalités et de prix. LeMondeInformatique, Qlik Sense vs. Tableau : duel analytique en self-service - Le Monde Informatique
  • Dans les commerces de l'aire de service, le marquage au sol est omniprésent et chacun, client comme vendeur, arbore le masque, le tout dans une ambiance détendue. Le français reste la langue la plus représentée, et les employés font le constat que la clientèle étrangère se fait plus rare cette année. Et qu'il y a moins de monde que d'habitude dans les allées en ce week-end de grand chassé-croisé. "Heureusement, j'ai l'impression que les gens reviennent petit à petit", confie une des employées. www.lechorepublicain.fr, Chassé-croisé : sur l'aire de service de Gasville, les vacanciers étrangers se font rares - Gasville-Oisème (28300)
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Images d'illustration du mot « service »

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Traductions du mot « service »

Langue Traduction
Anglais service
Espagnol servicio
Italien servizio
Allemand bedienung
Chinois 服务
Arabe الخدمات
Portugais serviço
Russe служба
Japonais サービス
Basque zerbitzu
Corse serviziu
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Synonymes de « service »

Source : synonymes de service sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « service »

Combien de points fait le mot service au Scrabble ?

Nombre de points du mot service au scrabble : 12 points

Service

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