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Voltaire (1694-1778) : vie et œuvre

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Atelier de Nicolas de Largillière, portrait de Voltaire, musée Carnavalet

« Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau », chantonne le petit Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo, en reprenant les paroles du chansonnier français Béranger.

Pourquoi cette référence à Voltaire et Rousseau, sur les barricades, au beau milieu de la révolution de 1830 (les Trois glorieuses), moins de cinquante ans après la Révolution de 1789 ? Parce que ces gendelettres marquants du Siècle des Lumières (XVIIIe), qui vécurent en contemporains, furent considérés comme des esprits révolutionnaires, et que leurs idées philosophiques et politiques eurent un écho magistral en France et en Europe, au point de porter un coup fatal à un Ancien régime déjà affaibli.

Initié à la philosophie, à la rhétorique et au théâtre par les Jésuites, puis introduit dans les milieux libertins et mondains de Paris, anglomane et avide de paysages européens, Voltaire s'impose comme un auteur insolent, frondeur et symbole des Lumières par sa plume satirique et polémique.


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Pour donner une idée de l’influence de Voltaire au-delà des frontières françaises, il nous suffit de souligner l’admiration que lui vouait la grande Catherine II de Russie. Il ne semble pas absurde d’affirmer que leur relation épistolaire joua un rôle dans son Coup d’Etat mené contre son mari, l’empereur Pierre III et sa prise de pouvoir à la tête de la Russie.

D’abord connu pour ses contes philosophiques (Candide, Zadig, etc.), on en vient trop facilement à oublier que Voltaire fut l’auteur de multiples pièces de théâtre, d’écrits philosophiques et d’une correspondance abondante. Tout au long de sa vie, habité par une soif de liberté impropre au contexte de l’époque, il se fit l’ardent partisan d’idées encore largement décriées : le libéralisme (inspiré du philosophe anglais John Locke), le déisme (« J'ai contemplé le divin ouvrage, et je n'ai point vu l'ouvrier ; j'ai interrogé la nature, elle est demeurée muette », écrit-il dans Lettres de Memmius, en 1773) ou encore le végétarisme.

On doit à Sainte-Beuve cette citation à propos de Voltaire: « tant qu’un souffle de vie l’anima, il eut en lui ce que j’appelle le bon démon : l’indignation et l’ardeur.  Apôtre de la raison jusqu’au bout, on peut dire que Voltaire est mort en combattant ». 

Biographie de Voltaire

Le 21 novembre 1694, à Paris, naît François-Marie Arouet, dit Voltaire. Il est le cinquième enfant de François Arouet, dont les métiers de notaire royal puis de payeur des épices à la Chambre des comptes lui permettent d’entretenir des relations professionnelles et personnelles avec l’aristocratie.

Les fils Arouet reçoivent une éducation de la meilleure qualité. Alors que l’aîné, Armand, est envoyé chez les Oratoriens, François-Marie est quant à lui confié aux Jésuites du collège Louis-le-Grand. Le jeune Voltaire s’y imprègne de l’humanisme jésuite et du libertinage mondain.

En 1711, à l’âge de dix-sept ans, il annonce à son père qu’il veut devenir homme de lettres et quitte le collège. Devant l’opposition de son père, il s’inscrit néanmoins à l’école de droit et fréquente la société du Temple. C’est à ces années de formation qu’il doit sa culture classique, « son goût assez puriste, le souci de l’élégance et de la précision dans l’écriture, son amour du théâtre et même, en dépit d’eux, les bases de son déisme. Aux libertins du Temple [il doit] son épicurisme, son esprit plaisant et irrévérencieux, son talent dans la poésie légère » (Larousse).

Ces années d’éducation intellectuelle le poussent à affirmer très tôt une indépendance provocatrice, non seulement vis-à-vis de la société de son temps, mais aussi de sa famille. Loin de se contenter d’une vie de plaisir, Voltaire adopte une attitude effrontée qui lui vaut d’être expédié à Caen par son père, puis à La Haye (Pays-Bas) en 1713.

S’ensuivent plusieurs mesures qu’on pourrait qualifier de punitives :  il est confiné à Sully-sur-Loire en 1716 sur ordre du Régent (Philippe d’Orléans, à propos duquel il aurait écrit quelques vers assassins en raillant ses relations amoureuses), puis embastillé en 1717, à 23 ans, (pour avoir récidivé et écrit de nouveaux vers satiriques contre le Régent et sa fille). Il faut ainsi noter la relation complexe qu’entretient Voltaire avec son père, duquel il tente de se séparer : tout d’abord en affectant de n’être point son fils (mais celui du chansonnier Rochebrune), puis plus tard en adoptant le pseudonyme de Voltaire, dès 1718.

Cette période turbulente marque le début de la carrière littéraire de François-Marie Arouet : il met sur pied la tragédie Œdipe, représentée avec grand succès en novembre 1718 et publie le poème épique La Henriade en 1723. Ses maîtres d’écriture sont Sophocle et Virgile, et ses maîtres à penser sont Malebranche, Bayle, Locke et Newton.

Le chevalier de Rohan donne malgré lui une nouvelle impulsion à la carrière de Voltaire, en le faisant bâtonner (vexé d’une pique envoyée par Voltaire à l’Académie française) puis, en obtenant son embastillement en 1726. Voltaire n’est autorisé à sortir de la Bastille qu’à condition qu’il s’exile. Marqué au plus profond par cette humiliation, commence alors pour cet esprit impétueux une nouvelle période, plus politique que littéraire, qui trouve ses racines en Angleterre.

Voltaire a 32 ans. Ce séjour exerce une influence considérable sur les prises de position politiques de l’homme des Lumières. Il découvre les terres de l’Habeas corpus (notion juridique de 1679 selon laquelle nul ne peut être emprisonné sans jugement) et la Déclaration des droits de 1689 (qui protège les citoyens anglais du pouvoir du roi), tandis qu’en France règnent les lois arbitraires des « Lettres de cachet » (permettant l’incarcération sans jugement, l’exil ou internement sur ordre du roi). De cette découverte émanent l’un de ses essais les plus réussis : les Lettres philosophiques (ou Lettres anglaises), publiées en 1733 en anglais.

À son retour en France, en 1728, Voltaire s’installe en Lorraine et vit quelques années entre retraite et succès mondains. Durant cette période, il fait publier les pièces Brutus (1730) et Zaïre (1732). Ses Lettres philosophiques, auxquelles il a ajouté les remarques « Sur les Pensées de M. Pascal », sont brûlées (cela fait aussi suite aux vives critiques sur son ouvrage le Temple du goût) et Voltaire doit se réfugier en Lorraine en 1734 pour échapper à une nouvelle condamnation. « C’est pendant cette période qu’il met au point deux moyens d’assurer sa liberté d’écrire, et dont il ne cessera désormais d’user : la spéculation, qui lui procurera l’aisance matérielle, puis la richesse, et la clandestinité, dans laquelle il prépare l’impression et la diffusion de ses œuvres. » (Larousse)

Voltaire et la rééducation intellectuelle

La seconde partie de la vie de Voltaire commence en 1734 lors de sa retraite à Cirey, en Haute-Marne. Il y fait une sorte de rééducation intellectuelle et s’attelle à une œuvre importante Le Siècle de Louis XIV. Avec l’étude de Newton, Leibniz, Samuel Clarke, Mandeville, Voltaire se fait philosophe des Lumières « au sens encyclopédique où son siècle doit entendre le mot : en se faisant métaphysicien, physicien, chimiste, mathématicien, économiste, historien, sans jamais cesser d’être poète et d’écrire des comédies, des tragédies, des épîtres ou des vers galants » (Larousse). Il entreprend aussi une correspondance avec Frédéric II de Prusse, dans l’espoir de jouer un rôle politique et diplomatique concret.

A partir des années 1740, Voltaire cherche à obtenir les faveurs de Louis XV et publie, pour ce faire, une série de poèmes, dont le Poème de Fontenoy, imprimé par l’imprimerie royale en 1745. La même année, il est nommé historiographe du roi, et l’année suivante élu à l’Académie française.

Mais à peine établi dans les hautes sphères de la société, Voltaire pressent sa chute, précipitée par deux événements. La publication clandestine, en 1746, à Amsterdam, de Zadig (qu’il désavoue pourtant) et la mort, en 1749, de Madame du Châtelet, qui avait été sa maîtresse et sa protectrice et avec laquelle il pensait finir ses jours.

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Voltaire est profondément attristé par cette perte, qu’il qualifie lui-même comme « la seule vraie souffrance de [sa] vie ». Il a désormais 56 ans. A ses malheurs viennent s’ajouter l’hostilité de Louis XV, l’échec de sa tragédie Oreste et l’opinion de certains lettrés qui ne manquent pas de le mépriser ouvertement – en témoigne ce portrait anonyme publié de son temps : « Il est maigre, d’un tempérament sec. Il a la bile brûlée, le visage décharné, l’air spirituel et caustique, les yeux étincelants et malins. Vif jusqu’à l’étourderie, c’est un ardent qui va et vient, qui vous éblouit et qui pétille ». Ce climat litigieux pousse alors Voltaire à accepter les invitations pressantes de Frédéric II de Prusse.

En 1750, voilà Voltaire à la cour de Prusse, à laquelle il passe deux ans et demi de sa vie, jusqu’à ce que ses relations avec Frédéric II se détériore (Voltaire ayant eu la bonne idée de faire une critique satyrique de son Académie des sciences).

Après un séjour rocambolesque à Francfort, il s’établit finalement à Colmar avant de rejoindre Genève. Il y achète la maison des Délices dans laquelle il mène grand train et reçoit beaucoup. Après une menace d’expulsion, à cause de ses représentations théâtrales privées (dans la ville de Calvin, les catholiques n’ont pas bonne presse et le théâtre est proscrit), il quitte sa résidence pour s’installer au château de Ferney, dans l’Ain, en 1759, où il restera jusqu’à sa mort.

Le grand Voltaire

Cette retraite au château de Ferney marque la période la plus féconde de celui qu’on surnommera par la suite « le grand Voltaire » et le « patriarche ». Il reçoit des visiteurs de tous les pays et correspond avec le monde entier (« il dicte ou écrit jusqu’à quinze ou vingt lettres à la suite », Larousse) – on compte plusieurs épîtres au roi de Chine, du Danemark, à l’impératrice de Russie, à Boileau, Horace...

Il se lance dans les plantations, la construction de maisons, la fondation de manufactures de montres, de bas de soie, etc. Il donne des bals, des représentations théâtrales et, en une vingtaine d’années, fait publier plus de 400 écrits. Mais le fait d’armes qui couronne sa réputation est la publication de son conte philosophique Candide en 1759. On peut aussi noter sa collaboration à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, grand dictionnaire vendu dans toute l’Europe.

Après avoir publié le Dictionnaire philosophique portatif (1764), être intervenu dans plusieurs affaires publiques (Calas, Sirven, La Barre) et s’être imposé comme un polémiste redoutable (contre Rousseau, Fréron, etc.), il meurt le 30 mai 1778, en pleine lumière.

Le curé de Saint-Sulpice et l’archevêque de Paris refusant la sépulture à son cadavre, ce dernier est inhumé clandestinement à l’abbaye de Sellières. Après la Révolution, le 11 juillet 1791, son corps entre en grande pompe au Panthéon. Voici son épitaphe : « Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre ».

L’œuvre et les idées de Voltaire

Défenseur de la liberté d’expression, esprit frondeur dont les armes sont la satire, les épigrammes et le ridicule, fervent critique de la religion et de la sottise (il signait ses lettres de la formule « Ecrasons l’infâme », l’infâme étant la superstition), Voltaire n’a jamais mieux dévoilé ses idées que dans les combats qu’il mena contre certains penseurs de son siècle. La formule « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à ma mort pour que vous puissiez le dire », qu’on lui attribue à tort, décrit néanmoins bien la mentalité de l’homme des Lumières et la rigueur intellectuelle qu’il s’impose et transparaît dans chacun de ses écrits. Il expose lui-même cette nécessité dans Zadig : « Son principal talent était de démêler la vérité, que tous les hommes cherchent à s'obscurcir ».

Voltaire eut deux adversaires notables, qui correspondent chacun à un genre pratiqué par notre auteur. Le premier, Fréron, journaliste et polémiste, émet de vives critiques contre les pièces de théâtre de Voltaire. Si ces dernières furent l’objet de si virulents débats, c’est que l’auteur était bien meilleur historien que dramaturge. La seule pièce qui lui valut un certain succès fut Zaïre, traduite dans toutes les langues européennes. Néanmoins, Voltaire fait jouer ses relations et celles du parti philosophique pour déstabiliser cet adversaire, suspendre son journal (l’Année littéraire) et obtenir son incarcération à la Bastille. On retient ces quatre vers mordant écrits par Voltaire :

L’autre jour au fond d’un vallon
Un serpent piqua Jean Fréron
Que pensez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.

Voltaire, sur Jean Fréron

Le second grand opposant de Voltaire fut Jean-Jacques Rousseau. Ils s'affrontent sur le plan des idées politiques et philosophiques. Quand, en 1755 Voltaire reçoit de Rousseau le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, il lui répond par ces mots : « J’ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, je vous en remercie […]. On n’a jamais tant employé d’esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens malheureusement qu’il m’est impossible de la reprendre ».

Leur querelle jalonne ainsi la carrière de Voltaire dans un duel épistolaire de plus en plus violent. En effet, ce qui oppose radicalement Voltaire et Rousseau tient dans la vision de l’homme en société. Alors que Rousseau, rêveur sensible et solitaire, dénonce le droit à la propriété autant que le raffinement aristocratique, Voltaire – bien qu’il s’en est défendu – s’accommode bien des nantis et des privilèges que lui offrent les souverains dont il a chanté les louanges lorsque cela l’arrangeait. Disparus la même année (1778), leurs corps et cercueils se font face pour l’éternité au Panthéon.

Les contes philosophiques

Dans son conte satirique Zadig ou la Destinée, publié en 1747, Voltaire donne un aperçu de ce qui fonde sa pensée, plus politique que littéraire. On trouve en effet, dans ce récit d’un zoroastrien et de son expérience du monde dans un Orient antique et fantasmé, les premières critiques développées ensuite dans les différents écrits de Voltaire. Celle de la corruption politique, des prêtres jaloux, des riches avares… Il y résume aussi sa philosophie : déisme, tolérance, bon usage de la raison au-delà des croyances immédiates et des superstitions anciennes, exaltation des vertus sociales et du commerce, et de la politique éclairée par la philosophie…

Néanmoins, la portée et la signification du conte sont toujours les sujets de débats parmi les spécialistes de l’auteur.  « Faut-il prendre Voltaire au sérieux et croire que la leçon du conte est que nous sommes tous les marionnettes de la Providence et que nous devrions nous résigner à notre destin inaltérable ? Ou faut-il plutôt croire que Voltaire se moque de l'idée exprimée par Pope et Leibnitz et selon laquelle chaque événement fait partie de l'ordre de l'univers, et selon laquelle tout mal entraîne un plus grand bien ? Ou est-ce que le conte illustre le dilemme de Voltaire qui doit reconnaître l'existence ou la coexistence du mal et du bien sans pouvoir concevoir comment ils s'accordent ? » (Roseann Runte, Répétition et instabilité : la signification de Zadig).

Ces questionnements justifiés trouvent une première réponse lorsqu’en 1759 Voltaire publie Candide ou l’Optimisme, une de ses œuvres romanesques les plus célèbres après Zadig. Dans ce conte philosophique, qui narre l’histoire d’un jeune garçon, Candide et de son parcours initiatique et émancipatoire, il s’indigne de l’intolérance, des guerres et injustices qui émaillent la société et fustige la pensée providentialiste (en visant en particulier la religion catholique) et la métaphysique facile.

Jean-Michel Moreau, illustration du chapitre 3 de Candide

Il reprend la pensée ébauchée dans les Lettres philosophiques (1734) qui est celle d’une vision lucide d’un monde dans lequel l’homme est capable de s’améliorer. Il critique, dans ce contexte, la notion du « meilleur des mondes possibles » et l’optimisme de Leibniz, sans pour autant céder au fatalisme. C’est le sens des dernières lignes du livre, échangées entre Pangloss (philosophe et précepteur du garçon dans l’ouvrage) et Candide :

Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.

Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.

Voltaire, Candide

Par ailleurs, l’on voit poindre dans certaines phrases de Pangloss, dont Voltaire se sert pour faire la caricature du philosophe polymathe, l’influence manifeste de Mandeville (voir La Fable des abeilles), notamment lorsqu’il affirme que « les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien ». En étalant un optimisme qui confine au ridicule, Voltaire condamne les actes de foi aveugles. En effet, selon Voltaire, la morale doit prendre appui sur la philosophie. C’est aussi ce qui le pousse à clouer au pilori, tout aussi énergiquement, ceux qui « calomnient l’homme, les misanthropes comme Pascal » (Larousse).

Malgré tout le mérite qu’on accorde aujourd’hui à Voltaire, il faut tout de même souligner que l’on a trop facilement occulté les multiples contradictions de l’auteur, ainsi qu’une misogynie patente, un antisémitisme des plus virulents et un certain mépris du petit peuple. Le site d’Histoire Hérodote en fait ce rapide portrait : « Voltaire, écrivain caustique et brillant causeur, symbole du raffinement aristocratique de l'Ancien Régime ; s'accommode des inégalités sociales et de l'absolutisme monarchique lorsque celui-ci respecte les « philosophes » tels que lui ; vaguement déiste et violemment anticlérical, ne manque pas de dénoncer l'intolérance lorsqu'elle est le fait des catholiques ; se montre particulièrement violent et injuste à l'égard de ses contradicteurs ».

Pour en savoir plus : et apprendre, par exemple, que Voltaire s’est amusé à voler les petites cuillères en argent de Frédéric II de Prusse, vous pouvez vous pencher sur l’ouvrage Voltaire méconnu, de Xavier Martin.

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Violaine Epitalon

Violaine Epitalon est journaliste, titulaire d'un Master en lettres classiques et en littérature comparée et spécialisée en linguistique, philosophie antique et anecdotes abracadabrantesques.

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Sujets :  classicisme

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