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A

Définitions de « a »

Trésor de la Langue Française informatisé

A, subst. masc.

I.− 1relettre de l'alphabet et 1redes 5 voyelles (pour la voyelle, cf. phonét.).
Graphies :
A majuscule ou grand A, de forme triangulaire caractéristique
ɑ minuscule ou petit ɑ
a romain
a italique
â accent circonflexe
Obj. en forme de A :
1. ... les lettres qui sortent de votre plume ne me sont point étrangères (...) et cet A sort de notre aleph, en tête de bœuf. A. France, Le Jardin d'Épicure,1895, p. 174.
2. Il existe dans l'église de Conques (Aveyron) (...) un objet de forme triangulaire, en bois recouvert de cuivre doré (...). On appelle ce reliquaire l'A de Charlemagne et il passe pour être un présent de ce prince. P. Mérimée, Études sur les arts au Moyen Âge,1870, pp. 104-105.
La lettre a s'oppose à la prép. à :
3. Comme prép. tient encore la place d'après, poil à poil; d'avec, peindre à l'huile; de pour, bois à brûler; d'environ, cinq à six pieds; d'ou, deux à trois (il vaut mieux dire deux ou trois); de par, on juge à votre mine; de selon ou suivant, un habit à la mode; de vers, il tire à sa fin, etc., etc. Dans toutes ces occasions, et autres semblables, on met un accent grave sur l'a. C.-M. Gattel, Nouveau dict. portatif de la langue française,1797.
Un ex. de a s'opposant à o :
4. Pourquoi ne pas admettre que si l'auteur du traité du verbe dit qu'A est noir et qu'O est bleu, c'est parce qu'il le sent (...)? A. France, La Vie littéraire,t. 2, 1890, p. 7.
Expressions :
La panse d'a. Au propre. La partie arrondie de l'a ayant la forme d'une panse dans l'écriture cursive. Au fig. N'avoir pas fait une panse d'a. N'avoir rien écrit, rien copié, rien composé.
Ne savoir ni A ni B. Ne pas savoir lire, p. ext., ignorer les éléments d'une sc., d'un art, etc.
De A à Z ou depuis A jusqu'à Z. Du début à la fin.
L'ABC (pour cette expr., cf. ABC).
II.− A employé comme symbole
A.−
1. ALGÈBRE. a désigne une quantité connue.
ARITHM. a, symb. de are.
GÉOM. ,,A indique l'une des parties d'une figure qui sert à quelque démonstration (l'angle A, l'angle B d'un triangle, etc.).`` (Ac. Compl. 1842) :
5. ... si on constate que sur une ligne le point B est entre les points A et C, on se contentera de cette constatation et on ne s'inquiétera pas de savoir si la ligne ABC est droite ou courbe, ni si la longueur AB est égale à la longueur BC, ou si elle est deux fois plus grande. H. Poincaré, La Valeur de la science,1905, p. 66.
De là, prouver par A + B, ,,démontrer d'une manière rigoureuse, comme en mathématiques.`` (Dub.) :
6. ... savez-vous à qui je songeais : à Renan, dodelinant sa grosse tête au milieu de politiciens et de salonnards ébahis, expliquant Notre-Seigneur par A et B et vaticinant... L. Daudet, La Recherche du beau,1932, p. 274.
2. CHIM. A, symb. de l'azote ds Ac. Compl. 1842 (au xxes. le symb. de l'azote est N); A, symb. de l'argon.
A, symb. de l'aluminium ds Ac. Compl. 1842, a été remplacé au xxes. par Al.
3. PHYS. A, symb. de l'ampère.
4. MÉTROL. Å, symb. de l'angström et du suff. -atto : ,,Atto ... = 10-18.`` (Dict. des sigles,pp. 17-18).
5. PÉDOL. ,,A, symb. désignant l'ensemble des horizons du sol pédologique les plus proches de la surface, caractérisés par la forte activité biologique : grande densité de colonisation par les êtres vivants, enrichissement en substances organiques.`` (Plais.-Caill. 1958). Pour les subdivisions de l'ensemble A, cf. Plais.-Caill. 1958.
B.− IMPR. ,,A sert à indiquer la première feuille d'un volume, ou le premier renvoi aux notes.`` (Lar. 20e).
C.− LOG. ,,A. 1oSymbole de la proposition universelle affirmative en Logique, suivant les vers mnémoniques classiques :Asserit A, negat E, verum generaliter ambo; Asserit I, negat O, sed particulariter ambo. 2oSymbole de la proposition modale dans laquelle le mode et le dictum sont affirmés l'un et l'autre.`` (Lal. 1968).
D.− MAR. ,,A, premier pavillon du Code international de signaux. Hissé isolément, signifie : Je suis en train d'effectuer des essais de vitesse.`` (Gruss 1952).
E.− MÉD. ,,A, aa, ou ana, placé à côté d'une accolade qui embrasse l'indication de plusieurs substances, signifie : de chacune de ces substances.`` (Littré-Robin 1865).
F.− MUS. ,,Abréviation par laquelle on indique la voix d'Alto, l'Alto, instrument à cordes, et l'Alto, instrument de cuivre.`` (Candé 1961); ,,On voit dans certaines partitions d'orchestre le ton de la désigné par la lettre A pour certains instruments transpositeurs : clarinette en (ou in) A; cor en (ou in) A, etc., etc. Les facteurs ont le soin d'indiquer sur les corps de rechange (...) des instruments de cuivre les lettres correspondant à leurs tons : trompette, cor en A, etc.`` (Candé1961) :
7. ... suivant la notation anglo-germanique, H équivalant à si, A à la, D à − Y et N correspondant, du fait de l'application (...) à l'échelle diatonique de l'ordre des lettres de l'alphabet, à et sol. A. Cortot, La Musique française de piano,t. 1, 1930, p. 253.
G.− NUMISM. A désigne la ville de Paris (Ac. Compl. 1842); il est le ,,signe distinctif de toutes les monnaies frappées à Paris.`` (Comm. 1837). Il désigne aussi l'atelier monétaire de Marseille (Lar. 20e), AA celui de Metz (Besch. 1845, Lar. 20e, Quillet), Ae celui d'Aix (Lar. 20e). − De là, au fig., être marqué à l'A : ,,Il est marqué à l'A se dit d'un homme de bien, d'honneur et de mérite.`` (Littré).
III.− A employé comme sigle
A.− TITRES. A, abréviation de Altesse dans les sigles S.A.R. (Son Altesse Royale), S.A.S. (Son Altesse Sérénissime), S.A.I. (Son Altesse Impériale.) etc. : ,,Dans les nobiliaires, il est mis pour Altesse.`` (Lar. 20e).
B.− Autres sigles en usage.
1. COMM. ,,A, pour accepté quand il s'agit d'une lettre de change.`` (Ac. Compl. 1842). Il y a aussi A.M. pour Assurance Mutuelle (ibid.), S.A. (Société anonyme), etc.
2. MAR. ,,A, pour assuré ou assurance.`` (Ac. Compl. 1842ibid.).
IV.− Dans l'argot des bagnes : ,,Les A ou B sont des « internés »; ils vont du dépôt au quai d'embarquement en tête du convoi, avec les punis de cachot.`` (A.-L. Dussort, Journal,janv. 1930, ms colligé par G. Esnault, 1953).
Prononc. ET ORTH. 1. Forme phon. : [ɑ]. Warn. 1968 le marque du signe ['] qui indique que le mot ne se lie pas avec un mot précédent, mais il précise : ,,Liaison après un article : un a, des a (...) œ ̃-nɑ, de-zɑ, (...)`` Cf. aussi Fouché Prononc. 1959, p. 440 : ,,Je dis | ɑ mais un ɑ``. − Oppos. phonol. [ɑ] ??? [a] dans a/à. Enq. : /a/. 2. Homon. : cf. à. 3. Graphèmes. − a) La lettre a entre dans les graphèmes composés suiv. :
graphèmes
prononc.
ex.
ai [e] je filai (verbe filer)
ai [ε] laine
[ε] naître
[o] Saône
aoû [u] août
au [o] auteur
au [ɔ] Paul
ay (sauf dans bayer [aj]) [ε] tramway
eau [o] peau
aen [ɑ ̃] Caen
aim [ε ̃] faim
ain [ε ̃] bain
am [ɑ ̃] chambre
anc [ɑ ̃] flanc
aon [ɑ ̃] faon
ean [ɑ ̃] Jean
b) Signes spécifiques : â, à. L'accent circonflexe. − . Cet accent indique l'amuissement d'un s dans : ,,albâtre, âne, âpre, bât, bâtir, blâmer, (...); dans les formes verbales comme : vous chantâtes (et, par fausse analogie, nous chantâmes), qu'il chantât, etc. (...). Dans pâle (anciennement pasle et palle) l's n'était pas étymologique; âme n'a l'accent que depuis 1798; dans ce mot c'est la chute d'un n (aneme, anme) qui a produit l'allongement de l'a.`` (Beaul. t. 2 1927, p. 96). . Il indique la réduction d'un hiatus : âge (eage, age), bâiller (baailler). . ,,Mots dans lesquels on a mis le circonflexe sans qu'il y ait suppression d's ou de voyelle : âcre (...), châsse, crâne (...), infâme (...), grâce, disgrâce, hâbler...`` (ibid., p. 97). A, là, çà, deçà, delà, holà, déjà. − L'accent grave sur a est empl. ,,pour différencier des homonymes. On distingue ainsi la forme verbale a et la préposition à, l'article et le pronom la et l'adverbe là, la forme contractée ça pour cela, et l'adverbe çà, ... `` (Clédat 1930, p. 79). Cf. aussi Beaul. t. 2, p. 93 et déjà. c) Représentations graph. du son a :
graphèmes
prononc.
ex.
aa [a] Saale (rivière)
aa [ɑ] Saales (ville)
ê [ɑ] et [a] poêle
ea [ɑ] et [a] Jeanne
em, en [a] femme, solennel
oi [a] poil, oiseau
[a] cloître
oy [a] loyal
HIST. − A dérive, à travers le lat. et par l'intermédiaire peut-être de l'étrusque ainsi que d'autres alph. italiotes, des alph. gr. occ. A est empl., dans certains expr., comme symbole et dans des sigles (dont la création ne cesse d'augmenter aux xixeet xxes., cf. sém. III). En ce qui concerne l'importance de cette lettre, Besch. 1845 cite Voltaire : La lettre a, chez presque toutes les nations, devint une lettre sacrée parce qu'elle était la première. A.− A empl. dans certaines expr. − 1. Être marqué à l'A, à propos d'un homme de bonne réputation. 1reattest., 1576 (FEW). 2. Ne savoir ni A ni B, 1reattest. dans la lexicogr. ds Rich. 1680, subsiste (cf. sém. I) : Ci-dessous gît M. l'Abbé, Qui ne sçavoit ni A ni B. Ménag. (Trév. 1752). 3. Une panse d'A, dès Fur. 1690. L'expr. reste vivante (cf. sém. I et Rob.). 4. De A jusqu'à Z, 1reattest. ds Ac. 1798, subsiste. 5. L'ABC*. B.− A empl. comme symbole. − 1. A, 1relettre dominicale dans le Calendrier Julien (av. la réforme de Grégoire XIII, 1582) : Les Romains s'en étoient servi bien avant le temps de Notre-Seigneur. Cette lettre étoit la première des huit lettres nundinales, et ce fut d'après cet usage qu'on introduisit les lettres dominicales. (Trév. 1771). Sert qqf. de lettre dominicale même au xxes., cf. p. ex. Missel vespéral romain par Dom Gérard et les Bénédictins de l'abbaye de Saint-Maurice et Saint-Maur de Clairvaux (Turnhout-Clairvaux, 1937; signalé par M. A. Goosse). 2. A, au xviiies., marque de la monnaie de Paris, réputée du meilleur aloi (1reattest. ds Trév. 1771); AA, marque de la monnaie de Metz de 1662 à 1794 (1reattest. ds Trév. 1752, cf. aussi Quillet). Au xixes. cet emploi subsiste (cf. sém. II G), au xxeil n'est plus attesté. − Rem. Pour l'emploi fig. être marqué à l'A, p. allus. à la marque de la monnaie de Paris, cf. sup. A 1. 3. Pour la philos. scolast., il désigne une prop. gén. affirmative. 1reattest. ds Trév. 1771, subsiste (cf. sém. II C) : A affirme, mais généralement, disent les logiciens (Trév. 1771). 4. En méd., emploi attesté dep. Trév. 1752 et jusqu'au xixes. seulement (cf. sém. II E) : A, ã ou ãã, Abréviation dont on se sert en médecine pour ana, c'est-à-dire, pour désigner une égale quantité des différents ingrédiens énoncés dans une formule : par exemple prenez d'eau de lis et de syrop capillaire ãã une once, c'est-à-dire, de chacun une once (Trév. 1771). 5. En chim., AAA signifient « amalgame ou opération d'amalgamer » (Fur. 1690). Cet emploi disparaît apr. le xviiies., et A n'est plus en chim. que le symbole de l'azote et de l'argon (cf. sém. II A 2). 6. Cf. aussi sém. II (xixeet xxes.). C.− A empl. comme sigle. − Il l'était déjà dans l'Antiquité où il servait notamment d'abrév. pour les noms propres commençant par A sur les monuments ou les monnaies (A. pour Aulus, A. pour Argos). Au xviiies., cf. Trév. 1752 : A. « accepté »; A.S.P. « accepté sous protection »; A.S.P.C. « accepté sous protection pour mettre à compte »; A.P. « à protester ». . Pour les xixeet xxes. cf. sém. III A et B.
BBG. − Dem. 1802. − Fucci (F.). Dizionario del linguaggio giornalistico. Milano, 1962. − Gramm. 1789. − Gruss 1952. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Plais.-Caill. 1958. − Rougnon 1935.

Wiktionnaire

Interjection - ancien français

a \a\

  1. Ah !
    • A ! tant enseigne i a destorse — (Le Roman de Troie, édition de Constans, tome II, p. 57, c. 1165. destorse, féminin du participe passé de destordre.)

Préposition - ancien français

a \a\

  1. À.
  2. Vers, du côté de.
  3. Pour, comme, en qualité de, à titre de.
  4. Dans (sans idée de mouvement).
  5. Marque l’attribution, l’appartenance.
  6. Avec.
  7. Contre.
  8. Selon, suivant, conformément à.
  9. Marque la cause, la matière.
  10. De (marque l’éloignement).
  11. De la part de.

Pronom personnel - français

a \a\

  1. (Familier) Pronom personnel (indéterminé en genre et en personne : première, deuxième ou troisième).
    • Quoi qu’a dit ? – A dit rin.
      Quoi qu’a fait ? – A fait rin.
      À quoi qu’a pense ? – A pense à rin.

      Pourquoi qu’a dit rin ?
      Pourquoi qu’a fait rin ?
      Pourquoi qu’a pense à rin ?

      - A’xiste pas.
      — (Jean Tardieu, La Môme Néant)
  2. (Québec) (Familier) Elle.
    • C’est lui qui, appréciant sa mère, d’un ton de médiocrité satisfaite, disait à Louise Guittard, en se frottant une bosse au front :
      — Pendant qu’a m’bat, on a la paix.
      — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • C’était pendant l’congé d’Noël
      J’voulais déjà m’marier avec elle
      A m’a appelé tantôt après les nouvelles.
      — (Les Cowboys fringants, « Le Quai de Berthier » (chanson), 1998)
    • Quand a l’ouvre la porte pis qu'a sort d’la scène, a l’arrête d’exister pour toi pis tu t’en sacres, d’abord que t’as écrit des belles scènes! — (Michel Tremblay, Le Vrai Monde?, 1987)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

A. n. m.
La première lettre de notre alphabet. Elle représente une des voyelles. La lettre A. Un grand A. Un petit a. Un A majuscule. Un a romain. Un a italique. Des a mal formés. La voyelle A. A est fermé dans Blâme. A est ouvert dans Glace. A, dans les mots Casuel, larron, etc., a un son intermédiaire. A ne se prononce pas ordinairement dans Août et ne se prononce jamais dans Saône. Une panse d'a, La première partie d'un petit a, dans l'écriture ordinaire, la partie arrondie de l'a qui a la forme d'une panse. Prov., N'avoir pas fait une panse d'a, N'avoir rien écrit, rien copié de ce qu'on devait écrire, copier; et figurément N'avoir rien composé, n'être point auteur. Depuis deux jours, mon copiste n'a pas fait une panse d'a. Il laisse croire que cet ouvrage est de lui; mais il n'en a pas fait une panse d'a, il n'y a pas fait une panse d'a. Fam., Ne savoir ni A ni B, Ne savoir pas lire; et figurément Être fort ignorant.

Littré (1872-1877)

A (â) s. m.
  • Voyelle et première lettre de l'alphabet. Un grand A. Un petit A. Deux A. Des A mal formés, sans s au pluriel. Il y a une géométrie matérielle qui se contente de lignes, de points, d'A + B, Chateaubriand, Gén. du Chr. III, II, 1. Une panse d'a, la première partie d'un petit a dans l'écriture cursive. N'avoir pas fait une panse d'a, c'est-à-dire n'avoir rien écrit, rien copié, rien composé. Si je voulais recevoir tous les ans vos quatre mille livres, sans faire jamais une panse d'a, vous seriez l'homme le plus propre à vous laisser faire, Voiture, Lett. CLXXXIV. Ne savoir ni A ni B, ne pas savoir lire, être très ignorant (voy. A B C).

    Il est marqué à l'A se dit d'un homme de bien, d'honneur et de mérite ; et ce proverbe est emprunté des monnaies qu'on marquait aux villes de France par ordre alphabétique, selon leur primauté : la monnaie de Paris, réputée du meilleur aloi, était marquée de l'A.

    A, dans la musique moderne et notamment dans la musique allemande, le sixième degré de la gamme diatonique et naturelle, ou la dixième corde de la gamme diatonico-chromatique, appelé dans l'ancien solfège a la mi ré, a mi la, ou la. A majuscule, écrit sur une partition, indique l'alto.

HISTORIQUE

XIIIe s. Oiez que tesmoigne li A ; A veut tous tems qu'on la bouche oevre ; Tuit [tout] prelat beent à ceste oevre. Icil qui l'A B C para, Fist le commencement par A, Senefiance de l'A B C, Jubinal, II, 276.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

Lettrine
a & ɑ s. m. (ordre Encyclopéd. Entend. Science de l’homme, Logique, Art de communiquer, Gramm.) caractere ou figure de la premiere lettre de l’Alphabet, en latin, en françois, & en presque toutes les Langues de l’Europe.

On peut considérer ce caractere, ou comme lettre, ou comme mot.

I. A, en tant que lettre, est le signe du son a, qui de tous les sons de la voix est le plus facile à prononcer. Il ne faut qu’ouvrir la bouche & pousser l’air des poumons.

On dit que l’a vient de l’aleph des Hébreux : mais l’a en tant que son ne vient que de la conformation des organes de la parole ; & le caractere ou figure dont nous nous servons pour représenter ce son, nous vient de l’alpha des Grecs. Les Latins & les autres Peuples de l’Europe ont imité les Grecs dans la forme qu’ils ont donnée à cette lettre. Selon les Grammaires Hébraïques, & la Grammaire générale de P. R. p. 12. l’aleph ne sert (aujourd’hui) que pour l’écriture, & n’a aucun son que celui de la voyelle qui lui est jointe. Cela fait voir que la prononciation des lettres est sujette à variation dans les Langues mortes, comme elle l’est dans les Langues vivantes. Car il est constant, selon M. Masclef & le P. Houbigan, que l’aleph se prononçoit autrefois comme notre a ; ce qu’ils prouvent surtout par le passage d’Eusebe, Prep. Ev. L. X. c. vj. où ce P. soûtient que les Grecs ont pris leurs lettres des Hébreux. Id ex Grœcâ singulorum elementorum appellatione quivis intelligit. Quid enim aleph ab alpha magnopere differt ? Quid autem vel betha a beth ? &c.

Quelques Auteurs (Covaruvias) disent, que lorsque les enfans viennent au monde, les mâles font entendre le son de l’a, qui est la premiere voyelle de mas, & les filles le son de l’e, premiere voyelle de femina : mais c’est une imagination sans fondement. Quand les enfans viennent au monde, & que pour la premiere fois ils poussent l’air des poumons, on entend le son de différentes voyelles, selon qu’ils ouvrent plus ou moins la bouche.

On dit un grand A, un petit a : ainsi a est du genre masculin, comme les autres voyelles de notre Alphabet.

Le son de l’a, aussi bien que celui de l’e, est long en certains mots, & bref en d’autres : a est long dans grâce, & bref dans place. Il est long dans tâche quand ce mot signifie un ouvrage qu’on donne à faire ; & il est bref dans tache, macula, souillure. Il est long dans mâtin, gros chien ; & bref dans matin, première partie du jour. Voyez l’excellent Traité de la Prosodie de M. l’Abbé d’Olivet.

Les Romains, pour marquer l’a long, l’écrivirent d’abord double, Aala pour Ala ; c’est ainsi qu’on trouve dans nos anciens Auteurs François aage, &c. Ensuite ils insérèrent un h entre les deux a, Ahala. Enfin ils mettoient quelquefois le signe de la syllabe longue, āla.

On met aujourd’hui un accent circonflexe sur l’a long, au lieu de l’s qu’on écrivoit autrefois après cet a : ainsi au lieu d’écrire mastin, blasme, asne, &c. on écrit mâtin, blâme, âne. Mais il ne faut pas croire avec la plûpart des Grammairiens, que nos Peres n’écrivoient cette s après l’a, ou après toute autre voyelle, que pour marquer que cette voyelle étoit longue ; ils ecrivoient cette s, parce qu’ils la prononçoient, & cette prononciation est encore en usage dans nos Provinces méridionales, où l’on prononce mastin, testo, besti, &c.

On ne met point d’accent sur l’a bref ou commun.

L’a chez les Romains étoit appellé lettre salutaire : littera salutaris. Cic. Attic. ix. 7. parce que lorsqu’il s’agissoit d’absoudre ou de condamner un accusé, les Juges avoient deux tablettes, sur l’une desquelles ils écrivoient l’a, qui est la premiere lettre d’absolvo, & sur l’autre ils écrivoient le c, premiere lettre de condemno. Voyez A, signe d’absolution ou de condamnation. Et l’accusé étoit absous ou condamné, selon que le nombre de l’une de ces lettres l’emportoit sur le nombre de l’autre.

On a fait quelques usages de cette lettre qu’il est utile d’observer.

1. L’a chez les Grecs étoit une lettre numérale qui marquoit un. Voyez A, lettre numérale.

2. Parmi nous les Villes où l’on bat monnoie, ont chacune pour marque une lettre de l’alphabet : cette lettre se voit au revers de la pièce de monnoie au-dessous des Armes du Roi. A est la marque de la monnoie de Paris. Voyez A numismatique.

3. On dit de quelqu’un qui n’a rien fait, rien écrit, qu’il n’a pas fait une panse d’a. Panse, qui veut dire ventre, signifie ici la partie de la lettre qui avance ; il n’a pas fait la moitié d’une lettre.

A, mot, est 1. la troisieme personne du présent de l’indicatif du verbe avoir. Il a de l’argent, il a peur, il a honte, il a envie, & avec le supin des verbes, elle a aimé, elle a vu, à l’imitation des Latins, habeo persuasum. V. Supin. Nos peres écrivoient cet a avec une h ; il ha, d’habet. On ne met aucun accent sur averbe.

Dans cette façon de parler il y a, a est verbe. Cette façon de parler est une de ces expressions figurées, qui se sont introduites par imitation, par abus, ou catachrese. On a dit au propre, Pierre a de l’argent, il a de l’esprit ; & par imitation on a dit, il y a de l’argent dans la bourse, il y a de l’esprit dans ces vers. Il, est alors un terme abstrait & général comme ce, on. Ce sont des termes métaphysiques formés à l’imitation des mots qui marquent des objets réels. L’yvient de l’ibi des Latins, & a la même signification. Ibi, y, c’est-à-dire là, ici, dans le point dont il s’agit. Il y a des hommes qui, &c. Il, c’est-à-dire, l’être métaphysique, l’être imaginé ou d’imitation, a dans le point dont il s’agit des hommes qui, &c. Dans les autres Langues on dit plus simplement, des hommes sont, qui, &c.

C’est aussi par imitation que l’on dit, la raison a des bornes. Notre Langue n’a point de cas, la Logique a quatre parties, &c.

2. A, comme mot, est aussi une préposition, & alors on doit le marquer avec un accent grave à.

A, préposition vient du latin à, à dextris, à sinistris, à droite, à gauche. Plus souvent encore notre à vient de la préposition latine ad, loqui ad, parler à. On trouve aussi dicere ad. Cic. It lucrum ad me, (Plaute) le profit en vient à moi. Sinite parvulos venire ad me, laissez venir ces enfans à moi.

Observez que a mot, n’est jamais que ou la troisieme personne du présent de l’indicatif du verbe avoir, ou une simple préposition. Ainsi à n’est jamais adverbe, comme quelques Grammairiens l’ont cru, quoiqu’il entre dans plusieurs façons de parler adverbiales. Car l’adverbe n’a pas besoin d’être suivi d’un autre mot qui le détermine, ou, comme disent communément les Grammairiens, l’adverbe n’a jamais de régime ; parce que l’adverbe renferme en soi la préposition & le nom : prudemment, avec prudence. (V. Adverbe) au lieu que la préposition a toûjours un régime, c’est-à-dire, qu’elle est toujours suivie d’un autre mot, qui détermine la relation ou l’espece de rapport que la préposition indique. Ainsi la préposition à peut bien entrer, comme toutes les autres prépositions, dans des façons de parler adverbiales : mais comme elle est toûjours suivie de son complément, ou, comme on dit, de son régime, elle ne peut jamais être adverbe.

A n’est pas non plus une simple particule qui marque le datif ; parce qu’en françois nous n’avons ni déclinaison, ni cas, ni par conséquent de datif. V. Cas. Le rapport que les Latins marquoient par la terminaison du datif, nous l’indiquons par la préposition à. C’est ainsi que les Latins mêmes se sont servis de la préposition ad, quod attinet ad me. Cic. Accedit ad, referre ad aliquem, & alicui. Ils disoient aussi également loqui ad aliquem, & loqui alicui, parler à quelqu’un, &c.

A l’égard des différens usages de la préposition à, il faut observer 1. que toute préposition est entre deux termes, qu’elle lie & qu’elle met en rapport.

2. Que ce rapport est souvent marqué par la signification propre de la préposition même, comme avec, dans, sur, &c.

3. Mais que souvent aussi les prépositions, surtout à, de ou du, outre le rapport qu’elles indiquent quand elles sont prises dans leur sens primitif & propre, ne sont ensuite par figure & par extension, que de simples prépositions unitives ou indicatives, qui ne font que mettre deux mots en rapport ; ensorte qu’alors c’est à l’esprit même à remarquer la sorte de rapport qu’il y a entre les deux termes de la relation unis entre-eux par la préposition : par exemple, approchez-vous du feu : du, lie feu avec approchez-vous, & l’esprit observe ensuite un rapport d’approximation, que du ne marque pas. 'Eloignez-vous du feu ; du, lie feu avec éloignez-vous, & l’esprit observe-là un rapport d’éloignement. Vous voyez que la même préposition sert à marquer des rapports opposés. On dit de même donner à & ôter à. Ainsi ces sortes de rapports different autant que les mots different entre-eux.

Je crois donc que lorsque les prépositions ne sont, ou ne paroissent pas prises dans le sens propre de leur premiere destination, & que par conséquent elles n’indiquent pas par elles-mêmes la sorte de rapport particulier que celui qui parle veut faire entendre ; alors c’est à celui qui écoute ou qui lit, à reconnoître la sorte de rapport qui se trouve entre les mots liés par la préposition simplement unitive & indicative.

Cependant quelques Grammairiens ont mieux aimé épuiser la Métaphysique la plus recherchée, & si je l’ose dire, la plus inutile & la plus vaine, que d’abandonner le Lecteur au discernement que lui donne la connoissance & l’usage de sa propre Langue. Rapport de cause, rapport d’effet, d’instrument, de situation, d’époque, table à pieds de biche, c’est-là un rapport de forme, dit M. l’Abbé Girard, tom. II. p. 199. Bassin à barbe, rapport de service, (id. ib.) Pierre à feu, rapport de propriété productive, (id. ib.) &c. La préposition à n’est point destinée à marquer par elle-même un rapport de propriété productive, ou de service, ou de forme, &c. quoique ces rapports se trouvent entre les mots liés par la préposition à. D’ailleurs, les mêmes rapports sont souvent indiqués par des prépositions différentes, & souvent des rapports opposés sont indiqués par la même préposition.

Il me paroit donc que l’on doit d’abord observer la premiere & principale destination d’une préposition. Par exemple : la principale destination de la préposition à, est de marquer la relation d’une chose à une autre, comme, le terme où l’on va, ou à quoi ce qu’on fait se termine, le but, la fin, l’attribution, le pourquoi. Aller à Rome, préter de l’argent à usure, à gros intérét. Donner quelque chose à quelqu’un, &c. Les autres usages de cette préposition reviennent ensuite à ceux-là par catachrese, abus, extension, ou imitation : mais il est bon de remarquer quelques-uns de ces usages, afin d’avoir des exemples qui puissent servir de regle, & aider à décider les doutes par analogie & par imitation. On dit donc :

Après un nom substantif.

Air à chanter. Billet à ordre, c’est-à-dire, payable à ordre. Chaise à deux. Doute à éclaircir. Entreprise à exécuter. Femme à la hotte ? (au vocatif). Grenier à sel. Habit à la mode. Instrument à vent. Lettre de change à vûe, à dix jours de vûe. Matiere à procès. Nez à lunette. Œufs à la coque. Plaine à perte de vûe. Question à juger. Route à gauche. Vache à lait.

A après un adjectif.

Agréable à la vûe. Bon à prendre & à laisser. Contraire à la santé. Délicieux à manger. Facile à faire.

Observez qu’on dit : Il est facile de faire cela.
Quand on le veut il est facile
De s’assûrer un repos plein d’appas. Quinault.

La raison de cette différence est que dans le dernier exemple de n’a pas rapport à facile, mais à il ; il, hoc, cela, à savoir de faire, &c. est facile, est une chose facile. Ainsi, il, de s’assûrer un repos plein d’appas, est le sujet de la proposition, & est facile en est l’attribut.

Qu’il est doux de trouver dans un amant qu’on aime
Un époux que l’on doit aimer ! (Idem.)

Il, à savoir, de trouver un époux dans un amant, &c. est doux, est une chose douce. (V. Proposition).

Il est gauche à tout ce qu’il fait. Heureux à la guerre. Habile à dessiner, à écrire. Payable à ordre. Pareil à, &c. Propre à, &c. Semblable à, &c. Utile à la santé.

Après un verbe

S’abandonner à ses passions. S’amuser à des bagatelles. Applaudir à quelqu’un. Aimer à boire, à faire du bien. Les hommes n’aiment point à admirer les autres ; ils cherchent eux-mêmes à être goûtés & à être applaudis. La Bruyere. Aller à cheval, à califourchon, c’est-à-dire, jambe deçà, jambe delà. S’appliquer à, &c. S’attacher à, &c. Blesser à, il a été blessé à la jambe. Crier à l’aide, au feu, au secours. Conseiller quelque chose à quelqu’un. Donner à boire à quelqu’un. Demander à boire. Etre à. Il est à écrire, à jouer. Il est à jeun. Il est à Rome. Il est à cent lieues. Il est long-tems à venir. Cela est à faire, à taire, à publier, à payer. C’est à vous à mettre le prix à votre marchandise. J’ai fait cela à votre considération, à votre intention. Il faut des livres à votre fils. Joüer à Colin Maillard, joüer à l’ombre, aux échecs. Garder à vûe. La dépense se monte à cent écus, & la recette à, &c. Monter à cheval. Payer à quelqu’un. Payer à vûe, à jour marqué. Persuader à. Préter à. Puiser à la source. Prendre garde à soi. Prendre à gauche. Ils vont un à un, deux à deux, trois à trois. Voyons à qui l’aura, c’est-à-dire, voyons à ceci, (attendamus ad hoc nempe) à savoir qui l’aura.

A avant une autre Préposition.

A se trouve quelquefois avant la préposition de comme en ces exemples.

Peut-on ne pas céder à de si puissans charmes ?
Et peut-on refuser son cœur
A de beaux yeux qui le demandent ?

Je crois qu’en ces occasions il y a une ellipse synthétique. L’esprit est occupé des charmes particuliers qui l’ont frappé ; & il met ces charmes au rang des charmes puissans, dont on ne sauroit se garantir. Peut-on ne pas céder à ces charmes qui sont du nombre des charmes si puissans, &c. Peut-on ne pas céder à l’attrait, au pouvoir de si puissans charmes ? Peut-on refuser son cœur à ces yeux, qui sont de la classe des beaux yeux. L’usage abrege ensuite l’expression, & introduit des façons de parler particulieres auxquelles on doit se conformer, & qui ne détruisent pas les regles.

Ainsi, je crois que de ou des sont toûjours des prépositions extractives, & que quand on dit des Savans soûtiennent, des hommes m’ont dit, &c. des Savans, des hommes, ne sont pas au nominatif. Et de même quand on dit, j’ai vû des hommes, j’ai vû des femmes, &c. des hommes, des femmes, ne sont pas à l’accusatif ; car, si l’on veut bien y prendre garde, on reconnoîtra que ex hominibus, ex mulieribus, &c. ne peuvent être ni le sujet de la proposition, ni le terme de l’action du verbe ; & que celui qui parle veut dire, que quelques-uns des Savans soûtiennent, &c. quelques-uns des hommes, quelques-unes des femmes, disent, &c.

A après des adverbes.

On ne se sert de la préposition à après un adverbe, que lorsque l’adverbe marque relation. Alors l’adverbe exprime la sorte de relation, & la préposition indique le corrélatif. Ainsi, on dit conformément à. On a jugé conformément à l’Ordonnance de 1667. On dit aussi relativement à.

D’ailleurs l’adverbe ne marquant qu’une circonstance absolue & déterminée de l’action, n’est pas suivi de la préposition à.

A en des façons de parler adverbiales, & en celles qui sont équivalentes à des prépositions Latines, ou de quelqu’autre Langue.

A jamais, à toûjours. A l’encontre. Tour à tour. Pas à pas. Vis-à-vis. A pleines mains. A fur & à mesure. A la fin, tandem, aliquando, C’est-à-dire, nempe, scilicet. Suivre à la piste. Faire le diable à quatre. Se faire tenir à quatre. A cause, qu’on rend en latin par la proposition propter. A raison de. Jusqu’à, ou jusques à. Au-delà. Au-dessus. Au-dessous. A quoi bon, quorsùm. A la vûe, à la présence, ou en présence, coram.

Telles sont les principales occasions où l’usage a consacré la préposition à. Les exemples que nous venons de rapporter, serviront à décider par analogie les difficultés que l’on pourroit avoir sur cette préposition.

Au reste la préposition au est la même que la préposition à. La seule différence qu’il y a entre l’une & l’autre, c’est que à est un mot simple, & que au est un mot composé.

Ainsi il faut considérer la préposition à en deux états différens.

I. Dans son état simple : 1°. Rendez à César ce qui appartient à César ; 2°. se prêter à l’exemple ; 3°. se rendre à la raison. Dans le premier exemple à est devant un nom sans article. Dans le second exemple à est suivi de l’article masculin, parce que le mot commence par une voyelle : à l’exemple, à l’esprit, à l’amour. Enfin dans le dernier, la préposition à précede l’article féminin, à la raison, à l’autorité.

II. Hors de ces trois cas, la préposition à devient un mot composé par sa jonction avec l’article le ou avec l’article pluriel les. L’article le à cause du son sourd de l’e muet a amené au, de sorte qu’au lieu de dire à le nous disons au, si le nom ne commence pas par une voyelle. S’adonner au bien ; & au pluriel au lieu de dire à les, nous changeons l en u, ce qui arrive souvent dans notre Langue, & nous disons aux, soit que le nom commence par une voyelle ou par une consonne : aux hommes, aux femmes, &c. ainsi au est autant que à le, & aux que à les.

A est aussi une préposition inséparable qui entre dans la composition des mots ; donner, s’adonner, porter, apporter, mener, amener, &c. ce qui sert ou à l’énergie, ou à marquer d’autres points de vûe ajoûtés à la premiere signification du mot.

Il faut encore observer qu’en Grec à marque

1. Privation, & alors on l’appelle alpha privatif, ce que les Latins ont quelquefois imité, comme dans amens qui est composé de mens, entendement, intelligence, & de l’alpha privatif. Nous avons conservé plusieurs mots où se trouve l’alpha privatif, comme amazone, asyle, abysme, &c. l’alpha privatif vient de la préposition ἄτερ, sine, sans.

2. A en composition marque augmentation, & alors il vient de ἄγαν, beaucoup.

3. A avec un accent circonflexe & un esprit doux marque admiration, desir, surprise, comme notre ah ! ou ha ! vox quiritantis, optantis, admirantis, dit Robertson. Ces divers usages de l’a en Grec ont donné lieu à ce vers des Racines Greques

A fait un, prive, augmente, admire.

En terme de Grammaire, & sur-tout de Grammaire Greque, on appelle a pur un a qui seul fait une syllabe comme en ϕιλία, amicitia. (F)

A, étoit une lettre numérale parmi les Anciens. Baronius rapporte des vers techniques qui expriment la valeur de chaque lettre de l’alphabet. Celui-ci,

Possidet A numeros quingentos ordine recto.

marque que la lettre A signifioit cinq cens ; surmontée d’un titre ou ligne droite, de cette façon (Ā), elle signifioit cinq mille.

Les Anciens proprement dits ne firent point usage de ces lettres numérales, comme on le croit communément. Isidore de Séville qui vivoit dans le septieme siecle assûre expressément le contraire ; Latini autem numeros ad litteras non computant. Cet usage ne fut introduit que dans les tems d’ignorance. M. Ducange dans son Glossaire explique au commencement de chaque lettre quel fut cet usage, & la plûpart des Lexicographes l’ont copié sans l’entendre, puisqu’ils s’accordent tous à dire que l’explication de cet usage se trouve dans Valerius Probus, au lieu que Ducange a dit simplement qu’elle se trouvoit dans un Recueil de Grammairiens, du nombre desquels est Valerius Probus. Habetur verò illud cum Valerio Probo… & aliis qui de numeris scripserunt editum inter Grammaticos antiquos. Les Hébreux, les Arabes emploient leur aleph, & les Grecs leur alpha qui répond à notre A, pour désigner le nombre 1. & dans le langage de l’écriture alpha signifie le commencement & le principe de toutes choses. Ego sum alpha, &c. (G)

A, lettre symbolique, étoit un hiéroglyphe chez les anciens Egyptiens, qui pour premiers caracteres employoient ou des figures d’animaux ou des signes qui en marquoient quelque propriété. On croit que celle-ci représentoit l’Ibis par l’analogie de la forme triangulaire de l’A avec la marche triangulaire de cet oiseau. Ainsi quand les caracteres Phéniciens qu’on attribue à Cadmus furent adoptés en Egypte, la lettre A y fut tout à la fois un caractere de l’écriture symbolique consacrée à la Religion, & de l’écriture commune usitée dans le commerce de la vie. (G)

A, numismatique ou monétaire, sur le revers des anciennes médailles Greques, signifie qu’elles furent frappées dans la ville d’Argos, & quelquefois dans celle d’Athenes. Dans les médailles consulaires cette lettre désigne pareillement le lieu de la fabrique ; dans celles des Empereurs, il signifie communément Augustus. Dans le revers des médailles du bas Empire, qui étoient véritablement des especes de monnoies ayant cours, & dont le peuple se servoit, A est la marque ou de la Ville, comme Antioche, Arles, Aquilée, où il y avoit des Hôtels des Monnoies, ou signifie le nom du monétaire. Dans nos especes d’or & d’argent cette lettre est la marque de la monnoie de Paris ; & le double AA celle de Metz. (G)

A, lapidaire, dans les anciennes inscriptions sur des marbres, &c. signifioit Augustus, Ager, aiunt, &c. selon le sens qu’exige le reste de l’inscription. Quand cette lettre est double, elle signifie Augusti ; triple, elle veut dire auro, argento, ære. Isidore ajoûte que lorsque cette lettre se trouve après le mot miles, elle signifie que le soldat étoit un jeune homme. On trouve dans des inscriptions expliquées par d’habiles Antiquaires A rendu par ante, & selon eux, ces deux lettres A D équivalent à ces mots ante diem. (G)

A, lettre de suffrage ; les Romains se servoient de cette lettre pour donner leurs suffrages dans les assemblées du peuple. Lorsqu’on proposoit une nouvelle loi à recevoir, on divisoit en centuries ceux qui devoient donner leurs voix, & l’on distribuoit à chacun d’eux deux ballotes de bois, dont l’une étoit marquée d’un A majuscule qui signifioit antiquo ou antiquam volo ; l’autre étoit marquée de ces deux lettres U R, uti rogas. Ceux qui s’opposoient à l’établissement de la loi jettoient dans l’urne la premiere de ces ballottes, pour signifier, je rejette la loi, ou je m’en tiens à l’ancienne. (G)

A, signe d’absolution, chez les Romains dans les causes criminelles, étoit un signe pour déclarer innocente la personne accusée. C’est pourquoi Ciceron dans l’oraison pour Milon, appelle l’A une lettre favorable, littera salutaris. Quand il s’agissoit d’un jugement pour condamner ou renvoyer quelqu’un absous, on distribuoit à chaque Magistrat ou à chaque opinant trois bulletins, dont l’un portoit un A qui vouloit dire absolvo, j’absous ; l’autre un C qui marquoit condemno, je condamne ; & sur le troisieme il y avoit une N & une L, non liquet, c’est-à-dire, le fait ou le crime en question ne me paroît pas évident. Le Préteur prononçoit selon le nombre des bulletins qui se trouvoient dans l’urne. Le dernier ne servoit que quand l’accusé n’avoit pas pû entierement se justifier, & que cependant il ne paroissoit pas absolument coupable ; c’étoit ce que nous appellons un plus amplement informé. Mais si le nombre de ces trois bulletins se trouvoit parfaitement égal, les Juges inclinoient à la douceur, & l’accusé demeuroit entierement déchargé de l’accusation. Ciceron nous apprend encore que les bulletins destinés à cet usage étoient des especes de jettons d’un bois mince, poli, & frotés de cire sur laquelle étoient inscrites les lettres dont nous venons de parler, ceratam unicuique tabellam dari cerâ legitimâ. On voit la forme de ces bulletins dans quelques anciennes médailles de la famille Casia. V. Jettons. (G).

* A cognitionibus. Scorpus fameux Agitateur du cirque est représenté, dans un monument, courant à quatre chevaux, dont on lit les noms avec celui de Scorpus. Sur le bas du monument, au haut, Abascantus est couché sur son séant, un génie lui soûtient la tête ; un autre génie qui est à ses pieds tient une torche allumée qu’il approche de la tête d’Abascantus. Celui-ci a dans la main droite une couronne, & dans la gauche une espece de fruit : l’inscription est au-dessous en ces termes : Diis Manibus : Titi Flavi Augusti liberti Abascanti à cognitionibus, Flavia Hesperis conjugi suo bene merenti fecit, cujus dolore nihil habui nisi mortis. « Aux Dieux Manes : Flavia Hesperis, épouse de Titus Flavius Abascantus affranchi d’Auguste & son commis, a fait ce monument pour son mari, qui méritoit bien qu’elle lui rendît ce devoir. Après la douleur de cette perte, la mort sera ma seule consolation ». On voit qu’à cognitionibus marque certainement un office de conséquence auprès de l’Empereur. C’étoit alors Tite ou Domitien qui régnoit. Mais à cognitionibus est une expression bien générale, & il n’est gueres de Charge un peu considérable à la Cour, qui ne soit pour connoître de quelque chose. M. Fabretti prétend qu’à cognitionibus doit s’entendre de l’inspection sur le Cirque, & ce qui concernoit la course des chevaux ; il se fonde sur ce qu’on mettoit dans ces monumens les instrumens qui étoient de la charge ou du métier dont il étoit question. Par exemple, le muid avec l’Edile, les ventouses & les ligatures avec les Medecins, le faisceau avec le Licteur, &c. d’où il infere que la qualité donnée à Abascantus est désignée par le quadrige qui est au bas du monument. Mais il ne faut prendre ceci que pour une conjecture qui peut être ou vraie ou fausse. La coûtume de désigner la qualité de l’homme par les accessoires du monument, est démentie par une infinité d’exemples. On trouve (dit le P. Montfaucon) dans un monument un Lucius Trophymus affranchi d’Auguste, qualifié à veste & à lacunâ, Intendant de la garde-robe, avec deux arcs dont la corde est cassée, deux torches, & un pot ; & ce savant homme demande quel rapport il y a entre ces accessoires & la qualité d’Intendant de la garde-robe : c’est un exemple qu’il apporte contre l’opinion de Fabretti ; mais je ne le trouve pas des mieux choisis, & l’on pourroit assez aisément donner aux arcs sans cordes & au reste des accessoires un sens qui ne s’éloigneroit pas de la qualité de Trophymus. Un Intendant de la garde-robe d’un Romain n’avoit guere d’exercice qu’en tems de paix : c’est pourquoi on voit au monument de celui-ci deux arcs sans cordes, ou ce qui est mieux, avec des cordes rompues ; les autres symboles ne sont pas plus difficiles à interpréter. Mais l’exemple suivant du P. Montfaucon me semble prouver un peu mieux contre Fabretti ; c’est un Ædituus Martis ultoris représenté avec deux oiseaux qui boivent dans un pot. Cela n’a guere de rapport avec l’office de Sacristain de Mars. Mais connoissons-nous assez bien l’antiquité pour pouvoir assûrer qu’il n’y en a point ? Ne pouvoit-il pas facilement y avoir quelque singularité dans les fonctions d’un pareil Sacristain (c’est le mot du P. Montfaucon) à laquelle les oiseaux qui boivent dans un pot feroient une allusion fort juste ? & la singularité ne pourroit-elle pas nous être inconnue ? n’admirons-nous pas aujourd’hui, ou du moins ne trouvons-nous pas très-intelligibles des figures symboliques dans nos monumens, qui seront très-obscures, & qui n’auront pas même le sens commun pour nos neveux qui ne seront pas assez instruits des minuties de nos petits usages, & de nos conditions subalternes, pour en sentir l’à propos.

* A curâ amicorum. On lit dans quelques inscriptions sépulchrales le titre de a cura amicorum. Titus Cœlius Titi filius, Celer, a cura amicorum Augusti, Prœfectus legionis decimœ salutaris, Mediomatricum civitas bene merenti posuit. Dans une autre : Silvano sacrum sodalibus ejus, & Larum conum posuit Tiberius Claudius Augusti Libertus Fortunatus a cura amicorum, idemque dedicavit. Ailleurs encore : Æsculapio Deo Julius Onesimus Augusti Libertus a cura amicorum, voto suscepto dedicavit lubens merito. Je n’entends pas trop quelle étoit cette Charge chez les Grands à curâ amicorum, dit Gruter. Mais, ajoûte le P. Montfaucon, on a des inscriptions par lesquelles il paroît que c’étoit une dignité que d’être leur ami & de leur compagnie ; d’où il conclud qu’il se peut faire que ces affranchis qui étoient à curâ amicorum, prissent soin de ceux qui étoient parvenus à cette dignité. Ces usages ne sont pas fort éloignés des nôtres ; nos femmes titrées ont quelquefois des femmes de compagnie ; & il y a bien des maisons où l’on attache tel ou tel domestique à un ami qui survient ; & ce domestique s’appelleroit fort bien en latin à curâ amici.

A, dans les Ecrivains modernes, veut dire aussi l’an, comme A. D. anno Domini, l’an de Notre Seigneur : les Anglois se servent des lettres A. M. pour dire Artium magister, Maître ès Arts. Voyez Caractere. (G)

A, dans le calendrier Julien, est aussi la premiere des sept lettres dominicales. Voyez Dominical.

Les Romains s’en étoient servis bien avant le tems de Notre Seigneur : cette lettre étoit la premiere des huit lettres nundinales ; & ce fut à l’imitation de cet usage, qu’on introduisit les lettres dominicales. (G)

A. D. épistolaire ; ces deux caracteres dans les Lettres que s’écrivoient les Anciens, signifioient ante diem. Des Copistes ignorans en ont fait tout simplement la préposition ad, & ont écrit ad IV. Kalend. ad VI. Idus, ad III. Non. &c. au lieu d’ante diem IV. Kalend. ante diem VI. Idus, &c. ainsi que le remarque Paul Manuce. On trouve dans Valerius Probus A. D. P. pour ante diem pridie. (G)

* A désigne une proposition générale affirmative. Asserit A… verum generaliter… A affirme, mais généralement, disent les Logiciens. Voyez l’usage qu’ils font de cette abbréviation à l’article Syllogisme.

* A, signe des passions, selon certains Auteurs, est relatif aux passions dans les anciens Dialectes Grecs. Le Dorien, où cette lettre se répete sans cesse, a quelque chose de mâle & de nerveux, & qui convient assez à des Guerriers. Les Latins au contraire emploient dans leur Poésie des mots où cette lettre domine, pour exprimer la douceur. Mollia luteola pingit Vaccinia caltha. Virg.

Parmi les peuples de l’Europe, les Espagnols & les Italiens sont ceux qui en font le plus d’usage, avec cette différence que les premiers remplis de faste & d’ostentation, ont continuellement dans la bouche des a emphatiques ; au lieu que les a des terminaisons Italiennes étant peu ouverts dans la prononciation, ils ne respirent que douceur & que mollesse. Notre Langue emploie cette voyelle sans aucune affectation.

A, est aussi une abréviation dont on se sert en différens Arts & pour différens usages. Voyez Abréviation.

A A A, chez les Chimistes, signifie une amalgame, ou l’opération d’amalgamer. Voy. Amalgamation & Amalgame. (M)

A, ā, ou ā ā ; on se sert de cette abréviation en Medecine pour ana, c’est-à-dire, pour indiquer une égale quantité de chaque différens ingrédiens énoncés dans une formule. Ainsi ♃ thuris, myrrhe, aluminis ā ∋j, est la même chose que ♃ thuris, myrrhe, aluminis, ana ∋j. Dans l’un & l’autre exemple ā, ā ā & ana, signifient parties égales de chaque ingrédient. ♃ veut dire, prenez de l’encens, de la myrrhe, de l’alun, de chacun un scrupule.

Cette signification d’ana ne tire point son origine d’un caprice du premier Médecin qui s’en est servi, & ce n’est point l’autorité de ses successeurs qui en a prescrit la valeur & l’usage. La proposition ἀνὰ chez les Grecs se prenoit dans le même sens que dans les Auteurs de Medecine d’aujourd’hui.

Hippocrate dans son Traité des Maladies des Femmes, après avoir parlé d’un pessaire qu’il recommande comme propre à la conception, & après avoir spécifié les drogues, ajoute ἀνὰ ὄϐολον ἐκάζον, c’est-à-dire, de chacune une dragme. Voyez Ana. (N)

A. Les Marchands, Négocians, Banquiers, & Teneurs de Livres, se servent de cette lettre, ou seule, ou suivie de quelques autres lettres aussi initiales, pour abréger des façons de parler fréquentes dans le Négoce, & ne pas tant employer de tems ni de paroles à charger leurs Journaux, Livres de comptes, ou autres Registres. Ainsi l’A mis tout seul, après avoir parlé d’une Lettre de change, signifie accepté. A. S. P. accepté sous protêt. A. S. P. C. accepté sous protêt pour mettre à compte. A. P. à protester. (G)

* A, caractere alphabétique. Après avoir donné les différentes significations de la lettre A, il ne nous reste plus qu’à parler de la maniere de le tracer.

L’a dans l’écriture ronde est un composé de trois demi-cercles, ou d’un o rond & d’un demi o, observant les déliés & les pleins. Pour fixer le lieu des déliés & des pleins, imaginez un rhombe sur un de ces côtés ; la base & le côté supérieur, & le parallele à la base, marqueront le lieu des déliés ; & les deux autres côtés marqueront le lieu des pleins. V. Rhombe.

Dans la coulée, l’a est composé de trois demi-cercles, ou plutôt ovales, ou d’un o coulé, & d’un demi o coulé : quant au lieu des déliés & des pleins, ils seront déterminés de même que dans la ronde : mais il faut les rapporter à un rhomboïde. Voyez Rhomboïde.

Dans la grosse bâtarde, il est fait des trois quarts d’un e ovale, & d’un trait droit d’abord, mais terminé par une courbe, qui forme l’a en achevant l’ovale.

La premiere partie, soit ronde, soit ovale de l’a, se forme d’un mouvement composé des doigts & du poignet ; & la seconde partie, du seul mouvement des doigts, excepté sur la fin de la courbure du trait qui applatit, soit l’o, soit l’ovale, pour en former l’a, où le poignet vient un peu au secours des doigts. V. sur ces lettres nos Planches, & sur les autres sortes d’écritures, les Préceptes de MM. Rosallet & Durel.

* A, s. petite riviere de France, qui a sa source près de Fontaines en Sologne.

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Étymologie de « a »

A latin, lequel vient de l'α grec, lequel a été apporté par les Phéniciens sous le nom d'alpha (voy. ce mot).

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(Préposition) Du latin ad (« à, vers »).
(Forme de verbe) Du latin habet.
(Interjection) Du latin ah.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « a »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
a a

Évolution historique de l’usage du mot « a »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « a »

  • Qui a le temps, a la vie. De Anonyme , 
  • A chacun, sa chacune. De Proverbe français , 
  • Qui a bu boira. De Janus Gruter / Florilegium , 
  • Chacun a son dictionnaire. De Jean Guéhenno / Changer la vie , 
  • A chacun sa vérité. De Luigi Pirandello , 
  • A chacun ses talents. De Virgile / Les bucoliques , 
  • Police : a toujours tort. De Gustave Flaubert / Dictionnaire des idées reçues , 
  • A quoi sert Internet. A part à aller sur Internet... De Jacob Berger / Transfert - janvier 1999 , 
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  • En plein scandale, la société allemande Wirecard dépose le bilan Le Monde.fr, La BCE passe à l’offensive après les critiques de la justice allemande
  • Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a participé aujourd’hui à la visio-conférence de partenariat sur le Soudan. À la suite de la dernière réunion des Amis du Soudan présidée par la France le 7 mai dernier, cette conférence, qui s’est tenue sous la co-présidence de l’Allemagne, des Nations unies, de l’Union européenne et du Soudan et a réuni une quarantaine de délégations internationales, constitue une étape déterminante dans l’appui international au Soudan et permet de concrétiser l’assistance financière des partenaires extérieurs au programme de réformes du gouvernement soudanais. France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Soudan - Participation de Jean-Yves Le Drian à la Conférence de partenariat sur le Soudan (25.06.20) - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
  • Essayiste, historien de la littérature, critique littéraire, Marc Fumaroli fut un esprit libre et éclairé. Il se montra constamment soucieux de la politique culturelle de la France, dont il traqua avec talent les faux-semblants, passionnément attaché à son prestige et à son excellence.  , Hommage de Franck Riester, ministre de la Culture, à Marc Fumaroli

Images d'illustration du mot « a »

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Traductions du mot « a »

Langue Traduction
Espagnol ha
Allemand hat
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Synonymes de « a »

Source : synonymes de a sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « a »

Combien de points fait le mot a au Scrabble ?

Nombre de points du mot a au scrabble : 1 points

A

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